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Les atteintes à l'ordre public en nette augmentation en Algérie
Selon la police et la gendarmerie
Publié dans Liberté le 05 - 12 - 2010

L'après-Coupe du monde et l'après-Coupe d'Afrique ont été marqués en Algérie par une augmentation vertigineuse des troubles à l'ordre public, caractérisés notamment par la fermeture de routes, le saccage d'édifices publics et le caillassage de véhicules.
Depuis 2007, le recours des citoyens à la fermeture de routes est devenu une nouvelle forme d'expression de la nouvelle génération. Les jeunes, pour la plupart, ont eu recours à la violence pour exprimer leurs revendications sociales. Manque d'eau potable, coupures ou baisse de tension électrique, distribution de logements sociaux, mauvais état des routes, chômage, ras-le-bol de la hogra, même après un match local ou lors de l'arrestation d'un recherché par la justice ou un contrebandier au niveau des frontières, les raisons n'ont pas manqué pour justifier l'émeute.
Les services de police ont enregistré, depuis le début de l'année, 112 878 interventions pour le maintien de l'ordre public sur réquisition des autorités administratives locales dans plusieurs wilayas et qui se sont soldées par l'arrestation de 1 376 personnes qui ont été traduites devant la justice.
La DGSN a enregistré, durant le 3e trimestre de cette année, soit la période de juillet à septembre, 31 313 interventions dans le cadre du rétablissement et du maintien de l'ordre public. Dans 695 cas de troubles à l'ordre public, 395 personnes ont été interpellées, dont 6 mineurs. 145 d'entre elles, dont 2 mineures, ont été présentées devant la justice, avec 52 écrouées.
Retour des affrontements en 2010
Les chiffres font ressortir que durant les premiers six mois de l'année 2010, les services de police ont enregistré 81 565 interventions de maintien de l'ordre et 1 632 troubles. Les interventions des forces antiémeutes ont permis l'interpellation de 981 personnes. 360 ont été traduites devant la justice, dont 144 écrouées.
Un chiffre alarmant qui reflète le malaise social. Ce phénomène de recours à la rue et la violence pour se faire entendre ou faire valoir ses droits, durant les trois dernières années, est devenu l'une des préoccupations du gouvernement. Les forces de l'ordre ont arrêté, durant l'année 2009, 10 915 personnes impliquées dans les troubles, dont 2 001 présentées devant la justice et 1 392 écrouées. En 2008, le nombre des personnes arrêtées a connu une légère augmentation. Ce sont 12 822 personnes arrêtées, 2 253 manifestants ont été traduits devant la justice, et 1 475 écrouées. En 2007, les policiers ont interpellé 7 319 personnes, dont 2 183 ont été présentées devant la justice et 1 324 écrouées.
Ce bilan fait ressortir que l'année 2008 a été la plus “troublée”, marquée surtout par les violentes émeutes de Beriane à Ghardaïa qui ont duré plusieurs semaines.
Alger, les émeutes
se banalisent
La capitale a connu, ces deux dernières années, de violents affrontements dans les quartiers populaires, à l'instar des émeutes de Diar El-Afia, Diar El-Kef et Diar Echems (octobre 2009 et février 2010), Bordj El-Kiffan, Birtouta qui ont duré plusieurs jours. La plupart des jeunes n'ont pas hésité à utiliser l'arme blanche, cocktail Molotov et même des jets d'acide sur les policiers, comme à Diar Echems. Plus de 100 policiers, dont des cadres, ont été blessés dans ces interventions, dont plusieurs grièvement touchés et handicapés à vie.
De l'avis des observateurs, l'équipe nationale a pu “absorber” le malaise social pendant plusieurs mois. Les opérations de relogement des habitants de certains bidonvilles d'Alger ont attisé le feu et avaient tourné à l'émeute.
Du côté de la Gendarmerie nationale (GN), les éléments des groupes d'intervention et réserve (GIR) ont enregistré plusieurs interventions dans le cadre du maintien de l'ordre, surtout au niveau des wilayas de l'ouest, de l'est et du centre du pays. Ce n'était pas la “paix” pour les gendarmes, surtout au niveau de la wilaya de Boumerdès où ils ont dû intervenir plusieurs fois à Boudouaou et à Tidjelabine. Des jeunes ont bloqué l'autoroute reliant la capitale à l'est du pays pour protester contre l'insécurité, la condamnation de manifestants et aussi pour faire part aux autorités de leurs conditions de vie.
Augmentation de 180%
des troubles à Oran
Selon un bilan du groupement de la GN de la wilaya d'Oran, les sept premiers mois de l'année en cours ont été caractérisés par une augmentation vertigineuse des troubles.
Les attroupements, grèves et atteintes à l'ordre public ont connu, pour les sept premiers mois de l'année 2010, une augmentation de l'ordre de 180% par rapport à l'année 2009. Le bilan du groupement de gendarmerie de la wilaya d'Oran durant les 7 mois avance le nombre de 18 grèves, dont 10 dans le secteur public (éducation, santé… ) et 4 dans le secteur privé. Les gendarmes ont eu aussi à contenir les manifestations et protestations des populations réclamant du travail, des logements, le raccordement aux réseaux de gaz, d'électricité ou d'eau, précise le bilan.
La région de l'Ouest a été marquée aussi par les violentes émeutes qui ont éclaté à Tlemcen suite à la mort d'un contrebandier. Plus de 300 véhicules dans le parc des douanes à Boukanoune ont été incendiés, et la situation aurait pu s'aggraver, n'était l'intervention rapide des services de gendarmerie. 23 personnes ont été écrouées parmi les 36 qui manifestaient, alors que 9 ont été mises sous contrôle judiciaire.
À l'Est, les attroupements, grèves et atteintes à l'ordre public ont connu, pour les cinq premiers mois de l'année en cours, une augmentation de l'ordre de 60% par rapport à 2009. Le chiffre avancé a presque triplé par rapport à la même période de 2009. De 87 troubles enregistrés, le bilan 2010 pour les 15 wilayas de l'Est avance 235 grèves et arrêts de cours, ils ont atteint le chiffre de 195, alors qu'ils n'étaient, en 2009, que 64. La Kabylie n'a pas été épargnée par ce phénomène, des habitants à Laâlem, dans la wilaya de Béjaïa, ont fermé durant trois jours la principale route nationale de la région pour réclamer la reprise de la construction d'une route devant désenclaver leur village.
De violentes émeutes ont éclaté aussi, en début de cette année, dans la cité des 2 000-Logements de la nouvelle ville de Tizi Ouzou. Un groupe de jeunes a bloqué la route menant de la rocade sud vers le centre de la ville de Tizi Ouzou pour réclamer des locaux commerciaux.
Les intempéries
et les émeutes
Parmi les causes qui provoquent aussi les émeutes, les intempéries. Le plus violent affrontement a éclaté à Fouka, dans la wilaya de Tipasa, suite à la mort tragique d'un jeune de 18 ans par électrocution durant le mois de Ramadhan dernier après les pluies torrentielles ayant provoqué des inondations. Le service de l'état civil a été mis à feu, ainsi que le véhicule du P/APC et un camion se trouvant au parc du siège de l'APC.


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