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“La femme n'est reconnue comme épouse et mère que si elle procrée un garçon”
Mme Meriem Yousfi Hamada, psychologue, à Liberté
Publié dans Liberté le 28 - 12 - 2010

Liberté : Dans notre société, avoir un garçon valorise beaucoup le couple, notamment la maman. Comment expliquez-vous cet état de fait ?
Mme M. Yousfi Hamada : Le choix du sexe de l'enfant à venir a toujours été le problème de tous les couples. Chacun de nous, que l'on soit un homme ou une femme, persiste à vouloir maîtriser le mystère de la vie. Dans les sociétés nord-africaines, et cela pendant longtemps, le trait principal du statut de la femme et sa seule fonction socialement appréciée ne se fondent que sur ses aptitudes à la procréation et à la maternité. Or, l'enfant, dans les pays nord-africains, est avant tout un fils : il va succéder à son père, hériter de lui, garantir la pérennité de la lignée et honorer les ancêtres. La fille est une future épouse, une mère en puissance, tandis que des images polyvalentes font de l'enfant de sexe masculin le symbole de la transformation radicale, du renouveau et de la régénération. Nous verrons en fait que la domination masculine correspond fondamentalement au contrôle de la fécondité, le reste n'étant qu'un produit de l'éducation et de l'idéologie. La naissance de l'enfant serait donc, quel que soit son sexe, la sacralisation des œuvres de la femme qui, pour une fois au moins, prévaudraient sur la masculinité.
Dans l'absolu, pourquoi aimerait-on, pour certains, avoir des filles et pour d'autres des garçons ? Quelle est la portée symbolique ou émotionnelle de chaque sexe ?
Le choix du sexe peut être parfaitement légitime quand on se sait porteur d'une maladie héréditaire liée au sexe, c'est-à-dire inscrite dans les gènes du chromosome X (comme l'hémophilie ou la myopathie). Le choix du sexe prime aussi dans les familles à “effectif réduit”, ce qui est le cas dans les sociétés occidentales et, actuellement, dans beaucoup de familles algériennes. Quoiqu'il en soit, elles préfèrent (encore !) souvent un fils comme aîné ou s'ils ont décidé de ne faire qu'un seul enfant. La fille, par contre, est réputée plus facile à élever, plus proche de ses parents : “Elle ira moins du côté de ses beaux-parents ou saura faire la part des choses entre sa famille et sa belle-famille.” Le choix du roi est aussi un des éléments qui incite à vouloir un sexe bien déterminé surtout quand il s'agit d'une deuxième grossesse, et là, nous revenons encore aux familles à effectif réduit. Mais il faut dire que quelle que soit l'issue de ce jeu de pile ou face, les parents sont très heureux, à la lecture de la deuxième échographie (22e semaine)… ou à la naissance pour ceux qui ne veulent pas savoir avant… Mais n'oublions pas que pendant très longtemps, dans notre société, une femme qui n'enfantait que des filles pouvait être répudiée par son mari ou par sa belle-famille. Elle était considérée comme une femme diminuée qui ne pouvait pas assurer la continuité de la lignée. Toutes ses croyances ont plus ou moins disparu avec la généralisation de la scolarisation, le développement de la science et l'assurance que le sexe est déterminé par le chromosome Y qui ne peut être transmis que par le père.
Avoir à tout prix des filles ou des garçons tourne souvent à l'obsession pour les parents, jusqu'à faire beaucoup d'enfants. Comment arrêter à temps cette frénésie de grossesses ?
L'évolution de la société algérienne, sa modernisation, sa prise de conscience de la cherté de la vie ont permis plus ou moins de mettre un frein à la frénésie de grossesses. Mais nous remarquons encore une fois que la frénésie est plus forte lorsque le couple n'a que des filles. Et là, c'est encore souvent la mère qui fait une fixation : ne lui a-t-on pas transmis qu'elle ne pouvait être reconnue en tant que femme, épouse et mère que si elle procréait un garçon ?


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