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Aqmi plombe le tourisme à Tam
Les problèmes du sahel influent sur l'économie locale
Publié dans Liberté le 05 - 01 - 2011

Depuis quelques années, Tamanrasset draine un grand nombre de touristes étrangers évalué entre 15 000 et 30 000 visiteurs par an. L'année 2010 a été marquée par les mouvements terroristes d'Aqmi, provoquant la chute du tourisme et de l'économie locale.
La ville de Tamanrasset est incontestablement la plus grande région touristique en Algérie. Elle attire chaque année des milliers de touristes venus du monde entier pour découvrir les richesses dont elle regorge. Le secret de cette région, contrairement aux villes du Nord, réside dans ses potentialités naturelles, géologiques, culturelles, archéologiques et cultuelles.
Cette activité touristique a favorisé une évolution économique dans la capitale du Hoggar et un espace promoteur de création d'emplois.
Par contre, l'année 2010 a été marquée par des événements bouleversants qui risquent de compromettre les perspectives de développement à Tamanrasset.
Considéré comme l'essence et l'élément moteur de la survie de ses habitants, le tourisme a subi un grand coup à cause de l'insécurité due aux agissements d'AQMI dans les régions du Sahel. “Si la situation persiste, Tamanrasset risque de couler”, a déclaré Askiou Mohamed, chef de cabinet à l'APC.
La paranoïa provoquée autour de la présence terroriste dans la ville est due à sa situation géographique. Elle côtoie, au sud-ouest, la République du Mali et, au sud-est, la République du Niger.
Ce facteur a généré peur et méfiance chez les visiteurs français représentant la majorité des voyageurs étrangers. “Les médias et le gouvernement français ont joué un rôle majeur pour semer la panique dans les esprits”, regrette à ce propos Nicolas Loizillon, durant trente-six ans attaché commercial dans le tourisme entre Paris et Tamanrasset. Il s'est installé depuis dix ans dans la région de Tamanrasset et dirige l'une des plus importantes agences de tourisme Akar Akar.
“Dans les bonnes années, on accueillait de 15 000 à 30 000 touristes par an (d'octobre à mai). Nous avons enregistré seulement 40 touristes dans la période octobre-décembre 2010. Depuis la fermeture du tassili du Hoggar, les gens ne viennent plus ! C'est une sorte de barrière, car c'est l'endroit le plus prisé”, s'est-il insurgé. Et d'ajouter : “La loi Kouchner stipule aux agences, s'il y a enlèvement, que rien ne sera garanti pour la sécurité de leurs clients. L'affaire des otages a pris de l'ampleur. Je vis ici et je trouve que le climat est serein.”
Selon les autorités françaises, Tamanrasset est probablement touchée par ce fléau et les touristes risquent un grave danger. “Le Quai d'Orsay déconseille aux agences les destinations vers le Sud. Deux compagnies ont arrêté la navette (Aigle Azur et Point Afrique), incitées par la baisse du flux touristique”, a témoigné Nicolas Loizillon.
Le tourisme
comme alternative
Environ 85 agences touristiques collaborent avec des agences internationales pour des circuits dans le désert. La wilaya s'étend sur une superficie de 557 906,22 kilomètres carrés avec ses plaines, ses plateaux, ses massifs et son tassili. Elle draine un nombre considérable de touristes étrangers de France, d'Espagne, d'Allemagne, d'Italie… Mais depuis les derniers événements terroristes, la plupart ont fermé boutique et seulement quelques-unes travaillent toujours. “Maintenant que le marché international ne fonctionne plus aussi bien, nous visons le tourisme algérien. Nous attendons pour cette période 150 visiteurs nationaux. Ce secteur se développe de plus en plus. Malgré le problème du transport aérien”, a précisé Nicolas Loizillon. Dans la période d'octobre à mai de cette année, la ville a enregistré 4 000 touristes seulement. “Nous constatons une légère baisse par rapport à l'an dernier. À la même période, nous avions reçu plus de 6 000 vacanciers”, a souligné Dahadj Abderrahmane, directeur du tourisme de la wilaya. Et d'expliquer que “cette baisse est le résultat des effets néfastes de la crise économique et des problèmes du voisinage. Par précaution, nous déconseillons quelques sites frontaliers comme le tassili du Hoggar”.
En effet, les dispositions sécuritaires fonctionnent de la même manière que l'an dernier. L'Office du parc national de l'Ahagar (Opna) compte 50 postes de contrôle et de sécurité pour assister les personnes en danger et préserver le site des pilleurs. “Le dispositif sécuritaire est le même, aucun changement n'a été opéré. Il n'y a rien de spécial”, a-t-il précisé. Pour les responsables de la wilaya, le flux est certes en baisse mais les conditions ne sont pas aussi dramatiques parce que d'autres prérogatives sont en ligne de mire. “Nous visons le tourisme algérien !” Sauf que cet objectif reste difficile à réaliser. Pour parcourir les milliers de kilomètres entre le Nord et le Sud, le billet d'avion coûte entre 36 000 et 40 000 DA ! Entre autres, les tarifs des circuits et de l'hôtel sont au-dessus des bourses moyennes. Sur cet inconvénient, Dahadj Abderrahmane rétorque que “la question a été posée à Air Algérie. En attente d'une réaction, on préfère miser sur le transport terrestre”.
Dans le but de drainer du monde, des festivités culturelles seront organisées au cours des mois prochains. “Il faut réhabiliter les fêtes locales. En janvier, on organise la fête du chameau et le festival des arts de l'Ahaggar”, recommande-t-il. Cette initiative semble prometteuse, un groupe de jeunes de la ville d'Annaba compte faire le déplacement pour assister au festival qui aura lieu à Abalessa. “Nous prendrons la route pour rejoindre Tam. Nous ne voulons pas rater cet évènement. On l'a déjà fait l'année dernière”, a témoigné Amine tout content.
Les multiples
ressources de Tam !
Outre le secteur touristique qui représente 50% des recettes, Tamanrasset vit aussi à travers plusieurs secteurs notamment, l'agriculture, l'élevage, l'artisanat et les minerais. “C'est vrai, l'une des plus grandes activités est le tourisme. Mais, la région est dotée d'un important gisement d'or, et dispose aussi de l'agriculture dont la production de dattes”, a signalé Askiou Mohammed.
L'artisanat est l'une des principales activités dans la wilaya. Malgré les idées reçues, le commerce est plus important chez les nationaux que les étrangers. Ahmed, un jeune artisan de père en fils, tient une boutique au centre-ville.
“La meilleure saison est celle des vacances. Les consommateurs algériens sont plus nombreux que les étrangers. À cause de la baisse du tourisme nous travaillons moins qu'avant”, a-t-il dit avec frustration. Et d'ajouter : “Heureusement, notre marchandise s'exporte tant à l'étranger qu'à travers le territoire.”
Par ailleurs, la wilaya jouit, ces dernières années, de plusieurs secteurs qui offrent de l'emploi à ses habitants. “La construction du barrage pour amener l'eau d'In Salah à Tamanrasset, a offert des centaines de postes. Sans compter, les autres domaines, comme le commerce exercé toujours avec les pays voisins”, a ajouté le chef du cabinet de l'APC.
Si parmi les activités premières figure l'agriculture, l'industrie est en bonne voie grâce aux potentialités naturelles. On note la découverte de “gisements métallifères d'or, d'uranium, de wolfram et d'étain”.
De plus, la dernière décennie a vu l'évolution du secteur du bâtiment et des travaux publics qui a fait croître l'utilisation des matériaux de construction dont la plupart sont locaux.
Ces matériaux sont fabriqués avec des matériaux naturels géologiques, à savoir, les formations du basalte, le sable graveleux et le sable fin, l'utilisation de la pierre, du gravier, du sable. La polémique sur la présence d'AQMI dans le Sud algérien, provoquée par les médias de l'autre côté de la Méditerranée, a engendré un vent de panique.
Mais, les curieux, avides d'aventure, sont toujours au rendez-vous pour contempler les splendeurs du désert.
Rencontrés en plein centre-ville, un groupe de touristes français a répondu à unanimité : “Nous sommes là pour contempler les merveilles du Sud. Nous faisons confiance au dispositif
sécuritaire. Nous sommes venus
pour les fêtes de fin d'année et nous y resterons.”


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