L'ambassadeur de l'Algérie à Téhéran n'a pas digéré la désignation de Abdelaziz Belkhadem, le ministre des Affaires étrangères, à la tête du mouvement putschiste contre la direction du FLN. Ce n'est pas uniquement parce que Belkhadem “est venu à la dernière minute” pour chapeauter le mouvement, mais pour Hadjar, c'est aussi une question de régionalisme. Dans l'esprit de l'ambassadeur de l'Algérie à Téhéran, Tiaret, c'est avant tout sa région natale et pas celle de Belkhadem ! Lui, il est le fils de la région, contrairement à Belkhadem qui est originaire de Sougueur et est venu s'installer par la suite à Tiaret. “C'est moi qui représente Tiaret et pas lui”, aurait dit Hadjar à ses proches, estimant que la désignation de Belkhadem porte un véritable coup à sa notoriété dans la région. Aussi, et dans le but de protester contre cette désignation auprès du principal concerné, en l'occurrence le président de la République, Hadjar l'a sollicité pour une audience. Le Président, dit-on, a opposé un niet à la demande de son ambassadeur.