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Les troublantes vérités de daho ould kablia
jeunesse, marché informel, émeutes
Publié dans Liberté le 11 - 01 - 2011

Après le retour au calme qu'il a confirmé, hier, dans un entretien au journal en ligne algerie-plus.com, le ministre de l'Intérieur revient avec un certain recul sur les émeutes qui ont ébranlé le pays pendant quatre jours, suggérant quelques pistes sur leurs tenants et aboutissants. Il insiste d'emblée sur la thèse de la manipulation en pointant le doigt sur “des cercles politiques, c'est l'opposition, il y a des cercles économiques : ceux qui sont touchés dans leurs intérêts dans ces histoires de commerce, de libéralisation, de resserrage de verrous”. Mais, de l'aveu de Daho Ould Kablia, le tentative de récupération a “échoué”, justifiant son verdict par le sort réservé à Ali Belhadj à Bab El-Oued qui a échappé de justesse à un passage à tabac. “Le vendredi, il va au niveau d'une mosquée pour faire son petit cirque et de toute manière son audience est extrêmement limitée puisque à Bab El-Oued, il a été pris à partie par les jeunes, justement parce qu'ils ont vu qu'il voulait récupérer ce qui s'était passé déjà en Octobre 1988”, dit-il. Le ministre de l'Intérieur, tout en répétant que les émeutes n'ont pas de rapport direct avec les augmentations des prix de l'huile et du sucre, épinglera indirectement la démarche du Premier ministre dont les mesures décriées découlent. “Personnellement, j'ai toujours avancé l'idée qu'on ne peut engager que les batailles qu'on est sûr de gagner”, insiste t-il, en faisant valoir que de fait la bataille de l'informel doit faire l'objet d'une stratégie du moyen et du long terme. “Parce que si l'on prend l'exemple de certains pays comme l'Italie, l'informel peut constituer une forme de croissance et participer à la création d'emplois. Le perdant dans l'informel, ce n'est pas le pays en tant que pays, c'est le fisc. On va essayer de transférer graduellement tous ceux qui sont dans la rue, ceux qui n'ont pas de registre du commerce”, Pour Daho Ould Kablia, “l'informel, ce n'est pas seulement ceux qui posent des paniers et des tablettes dans la rue. Il y a beaucoup de gens qui ont une existence légale avec un registre du commerce, avec un local et lorsqu'ils vendent et achètent sans facture, sans déclaration et que cela ne se retrouve pas au niveau de leurs comptes sociaux, c'est de l'informel”. Et de rappeler à ce propos qu'il y a deux ans, le gouvernement avait tenté de maîtriser l'informel en imposant le chèque “mais on a reculé car pour imposer le chèque, il faut avoir des structures qui répondent, un nombre de guichets de banque, de poste ou de toute autre institution financière extrêmement important, il faut avoir une population qui sache utiliser le chèque”.
Tout en convenant que la démarche est nécessaire pour le transparence et la traçabilité, il reconnaît que “ce n'est pas réalisable tout de suite. Il faut d'abord voir les grandes transactions, d'un montant supérieur à un certain niveau pour qu'on puisse aller du plus élevé vers le moins élevé. La loi dit que les paiements supérieurs à 500 000 dinars doivent être réglés par chèque. Mais elle ne fixe pas de date. Le calendrier sera défini par la voie réglementaire. Ce que la voie réglementaire a fait, elle peut le défaire et elle peut le corriger. Nous sommes en observation sur ce plan-là”, dit-il, en reprochant, indirectement, à Ouyahia de n'avoir pas pris en considération tous les paramètres avant de mettre en place ce mécanisme coercitif pour lutter contre l'informel.
S'agissant des jeunes qu'on a vus dans les émeutes s'en prendre aux biens publics et de la violence qui les porte, cela remonte à l'histoire récente du pays pour en situer les mécanismes. “Depuis le début des année 2000, nous savons qu'il y a une jeunesse qui est en train de constituer une génération tout à fait différente de celles qui l'ont précédée, avec les mêmes conditions de mal-vie et les mêmes problèmes qu'ils considèrent comme insolubles pour leur avenir mais avec la différence qu'il y a chez eux une dose de violence plus importante qui est justement née de cette période qu'ils ont vécue lors de la décennie 90”, analyse-t-il. Et de poursuivre son diagnostic en affirmant que ces jeunes “sont extrêmement nihilistes et pessimistes. Il y a des raisons que nous connaissons : le manque de loisirs, une scolarité perturbée, un milieu familial désintéressé, l'influence de la rue et des médias étrangers. Il y a des besoins différents, des besoins des jeunes d'autres époques. Ils aiment toutes choses qu'ils ne sont pas en mesure d'acquérir autrement que par le vol, par la contrebande, le trafic de drogue. Ils ne trouvent pas de dérivatif dans la musique, le sport, les voyages. Leur univers, c'est la rue de leur quartier”.


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