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Saïd Sadi : “Il ne manquait que Massu !”
Il annonce d'autres initiatives avec d'autres partenaires
Publié dans Liberté le 23 - 01 - 2011

“Le régime est atteint de “ben alite” aiguë”, a déclaré le président du RCD, dans une allusion au régime de l'ancien dictateur de Carthage, balayé par une révolte populaire sans précédent.
En dépit d'un impressionnant dispositif policier déployé, hier, très tôt le matin, autour du siège du RCD à la rue Didouche-Mourad, en plein cœur d'Alger, empêchant les manifestants de rejoindre la place du 1er-Mai, appelée pompeusement depuis quelques années la place de la… Concorde, lieu de départ de la marche projetée par son parti, le président du RCD, Saïd Sadi, n'abdique pas : “Ce déploiement de forces ne nous impressionne pas. Nous sommes déterminés à continuer notre combat.”
Dans le sous-sol du siège, transformé en camp retranché, et face aux risques de dérapages, Saïd Sadi convoque dans l'urgence un point de presse. “Quand on vient à enfermer des citoyens dans un siège, on décide de transformer l'Algérie en prison. Ça veut dire qu'ils n'ont aucune perspective à offrir aux Algériens.” Selon lui, le régime a mobilisé toute son armada répressive, visible à travers l'impressionnant arsenal déployé dans les artères de la capitale. Des CNS sont, dit-il, acheminés de Sidi Bel-Abbès et même de Tébessa avec la ferme instruction de “ramener leurs effets” pour “passer un mois à Alger”, des cités universitaires encerclées, des trains sont suspendus, des manifestants arrêtés et acheminés vers les commissariats, Bab El-Oued et La Casbah quadrillés. Il y aurait plus de trois mille policiers déployés. “C'est l'état de siège. Il ne manque que Massu”, lâche-t-il. Et d'ajouter dans une formule assassine et non moins significative : “Ils sont atteints de “ben alite” aiguë”, en allusion au régime institué par l'ancien dictateur de Carthage et balayé par un vent de révolte sans précédent. À plusieurs reprises, Sadi a martelé qu'il ne renoncera jamais à continuer le combat jusqu'à la restauration de la dignité des Algériens. “On ne peut continuer à laisser les gens spolier le pays. Le peuple algérien a le droit de vivre dans la dignité.” Et la date d'hier constitue le point de départ pour d'autres initiatives. “Le 22 janvier n'est pas une finalité, mais un commencement.” Aussi annonce-t-il pour les prochaines semaines d'autres initiatives avec d'autres partenaires dont il n'a pas révélé l'identité. “Il s'agit de changer le système. On ne peut pas sauver l'Algérie et le système en même temps.” Pour lui, le problème fondamental n'est pas tant dans les hommes que dans le système. “Nous sommes dans une impasse, ce n'est pas un problème d'individus, c'est l'échec d'un système”, explique-t-il. Et à ceux qui accusent les démocrates d'être absents, vieille rengaine d'une élite démissionnaire, le président du RCD réplique que son parti “n'a jamais raté aucune activité organique depuis 1990”. “L'opposition n'a pas baissé les bras. Mais lorsque la télé est confisquée et les marches interdites, comment voulez-vous vous faire entendre ?” se demande-t-il, avant d'observer que “le pouvoir veut imposer l'équation : ou vous prenez les armes ou vous renoncez”. Il ne manque pas d'ailleurs de lancer une petite pique, “amicale”, précise-t-il, à l'adresse de la presse : “On ne doit pas confondre les victimes et les bourreaux.” Pourquoi la manifestation maintenant ? demande un confrère. Sadi réplique sèchement : “Si on n'agit pas aujourd'hui, quand est-ce qu'on va agir alors ? Des jeunes sont tués, d'autres s'immolent, les libertés sont confisquées…”
Rappelant la nécessité de la levée de l'état d'urgence “immédiatement”, son maintien visant à “étouffer les libertés et à couvrir la corruption”, Sadi réitère que le départ du régime est une nécessité impérieuse pour le salut du pays. “Il faut un changement en profondeur et vite, sinon c'est la désintégration.” Lui, en tout cas, ne dissimule pas son optimisme. “On va arriver à ébranler ce régime.”


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