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CES MINISTRES QUI FUIENT LES DEPUTES
Publié dans Liberté le 27 - 09 - 2003

khalida toumi, chakib khelil et yazid zerhouni ont boudé les questions des députés
Le gouvernement se dérobe
Six ministres seulement ont fait le déplacement au bd Zighoud-Youcef, pour la séance de réponses aux députés. Sur les 33 questions inscrites, 8 ont connu des réponses du gouvernement.
Les autres sont reportées sine die.
Le gouvernement est dans la gêne. Il veut éviter de répondre à toutes les questions qui fâchent. C'est ce qu'il a, en tout cas, prouvé, jeudi dernier, à l'Assemblée nationale populaire (APN) en se dérobant devant les questions déposées sur le bureau de l'institution législative par des députés. Trente-trois questions étaient, en effet, initialement prévues à l'adresse du gouvernement de Ahmed Ouyahia, lors de la séance plénière consacrée aux questions orales, programmée jeudi dernier. Jusqu'à mardi, 23 septembre, dans l'après-midi, le listing des questions orales envoyé par le bureau de l'Assemblée aux députés les informant de l'ordre du jour de la plénière était au nombre de 33. Aussi, les ministres invités à y répondre étaient au nombre de 13. Il s'agissait de Ahmed Ouyahia, le Chef du gouvernement, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Saïd Barkat, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Nadir Hamimid, ministre de l'Habitat, Tayeb Belaïz, ministre de la Justice, Khalida Toumi, ministre de la Culture et de la Communication, Nourredine Boukrouh, ministre du Commerce, Abdelhamid Aberkane, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, El-Hachemi Djaâboub, ministre de l'Industrie et de la Restructurations et Chérif Abbès, ministre des Moudjahidine. Mais, jeudi dernier, les parlementaires de la Chambre basse étaient face à uniquement 6 ministres : Nourredine Boukrouh, El-Hachemi Djaâboub, Rachid Harraoubia, Tayeb Louh, Saïd Barkat et Chérif Abbès. Aussi, le nombre de questions a été réduit de 33 à 8. Pourquoi le gouvernement s'est dérobé jeudi ? Etait-il gêné par la teneur des questions ?
Quatre interrogations clés
À ce propos, sur l'ensemble des questions sur lesquelles étaient attendus les membres du gouvernement, quatre mettaient, en effet, les ministres dans l'embarras. La première question était destinée à Khalida Toumi.
Adressée par le député Boualem Hennaoui du Front de libération nationale (FLN), l'interrogation a trait à la suspension qui a frappé six titres de la presse privée, le 18 août dernier. Le député auteur de la requête demande des explications sur les tenants de la décision de suspension des journaux et les raisons d'avoir choisi uniquement six sur une liste de 48 titres couvrant la scène médiatique. “On s'interroge sur les arrière-pensées et les raisons d'une telle décision”, écrit le député tout en s'interrogeant : “Est-ce que c'est à un retour au point zéro auquel vous nous invitez, en balayant d'un trait toutes les avancées enregistrées en matière de liberté de la presse, ou alors votre intention est de domestiquer cette presse indépendante parce qu'elle dérange, et pour la détourner de sa noble mission consistant à informer l'opinion publique sur tout ce qui a trait à la vie nationale ?” Aussi, Boualem Hennaoui interroge la ministre de la Communication sur le timing de la suspension des journaux, intervenant à quelques mois de la présidentielle de 2004 “Pourquoi maintenant précisément ?”, souligne-t-il. La deuxième question est adressée à Nourredine Yazid Zerhouni.
Déposée au nom de Mourad Boutadjine, un parlementaire du FLN, la sollicitation concerne les attaques dont ont fait l'objet les sièges des mouhafadhas du parti de Ali Benflis, en date du 5 juin dernier. “Les attaques contre les structures du FLN, dans plusieurs wilayas du pays, se sont produites au vu et au su des pouvoirs publics et des autorités locales dont la mission principale est de garantir la protection des personnes et de leurs biens comme le stipule la loi”, dira le parlementaire dans l'entame de sa question avant de s'interroger sur les raisons de la passivité des pouvoirs publics par rapport à ces agressions. Les troisième et quatrième questions sont destinées au Chef du gouvernement.
Ouyahia interpellé
L'une d'elles émane d'un député du parti majoritaire, en l'occurrence Ahmed Latrouche, et porte sur les autorisations délivrées aux associations caritatives, scientifiques et à caractère professionnel s'adonnant à des activités politiques. Ahmed Ouyahia devra expliquer au député, dans ce cadre, “comment les pouvoirs publics ont-ils laissé faire ces associations tout en sachant qu'elles font de la politique”. Depuis, en effet, le mois de juillet dernier, pour rappel, les partisans du Président-candidat ont organisé pas moins d'une vingtaine de réunions au nom d'associations socioprofessionnelles pour débattre du VIIIe congrès du FLN. C'est l'administration du ministère de l'Intérieur qui accordait, à chaque fois, des autorisations à ces associations qui, légalement, sont interdites d'exercer une quelconque activité politique.
L'autre question concerne les enveloppes supplémentaires allouées par le président Bouteflika, lors de ses visites dans les wilayas de l'intérieur du pays et qui n'entrent pas dans le cadre de la loi de finances.
Vraisemblablement, les ministres étaient gênés de répondre à ses questions dans lesquelles est impliquée directement la présidence de la République.
Reportées sine die
Sinon, comment expliquer que ces questions soient reportées sine die, alors que la loi organique organisant les relations entre le gouvernement et le Parlement stipule que les ministres ne pouvant assister aux plénières de l'APN ont la possibilité de déléguer le ministre chargé des Relations avec le Parlement pour lire leur réponse. “D'ordinaire, quand la réponse du Chef du gouvernement ou d'un quelconque autre ministre ne peut pas être exprimée directement par ses auteurs, elle est lue par le ministre chargé des Relations avec le Parlement.” Cela d'autant que Nourredine Taleb, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, était présent à la séance de jeudi dernier. Même s'il est vrai que nombreux sont les ministres prévus à l'APN qui sont actuellement en mission à l'étranger (Chakib Khelil à Vienne, Yazid Zerhouni à Malte et Khalida Toumi en Espagne), cela n'explique pas le fait qu'ils ne délèguent pas Nourredine Taleb pour lire leurs réponses. En tout cas, de l'avis des parlementaires présents, jeudi dernier, à l'Assemblée nationale, “les ministres fuient les questions de l'APN. Ils ne veulent pas répondre tout de suite laissant ainsi le temps passer jusqu'à ce que les questions deviennent caduques”. “Mais, on sera derrière eux jusqu'à ce qu'ils répondent”, nous dit un député du parti majoritaire.
Nadia Mellal
Quand un ministre ment
Le ministre de l'Enseignement supérieur s'est trahi, jeudi dernier, à l'APN. Il a été surpris, en effet, en flagrant délit de mensonge lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales. À l'origine de la mise à nu des mensonges du ministre, la programmation de la question orale qui lui a été posée par le député du PT, Djelloul Djoudi. Ce dernier, en posant sa question, s'est indigné du fait que Harraoubia ait pris beaucoup de retard pour répondre à cette question qu'il a déposée le 23 janvier et qui était programmée en plénière en juin dernier. Dans sa réponse, Rachid Harraoubia a commencé par dire : “Je me suis présenté, en juin, pour répondre à cette question et l'Assemblée m'a dit que le député, son auteur, était absent.” Pour vérifier la véracité des propos de l'un et de l'autre, le président de la séance plénière a demandé à ce qu'on lui ramène le fax de correspondance adressé par Harraoubia à l'APN s'agissant de la question du député. Dans ce fax, Rachid Harraoubia s'excusait clairement de ne pouvoir assister à la séance programmée en juin dernier à cet effet. Ce qui a été transmis à Djoudi qui, en conséquence, ne s'est pas présenté le jour en question. Mais, Harraoubia s'est présenté à la séance contrairement à ce qu'il a annoncé dans son fax. Harraoubia, un ministre très proche de Bouteflika, a donc menti.
N. M.
Louh : “Les grèves abusives conduisent à des licenciements”
Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, considère que, dans la majorité des cas, “les grèves sont illégales”. Il a expliqué, jeudi dernier, à l'Assemblée nationale populaire, chiffres à l'appui, que le recours à la grève est “excessif et abusif”. En 2002, “60% des grèves observées sont illégales” et, en 2003, “40% des grèves sont organisées sans le respect de la loi régissant les conflits entre les organisations syndicales et les pouvoirs publics”, selon le ministre.
Tayeb Louh, un des hommes du Président, engagé dans le mouvement putschiste de “redressement” contre la direction légale du FLN, a justifié ses propos, en indiquant que le recours à la grève est “une étape extrême” et qu'on “ne devrait songer à observer une grève qu'à l'issue de l'exploration de toutes les voies pouvant conduire à la résolution du conflit”. Selon lui, “avant de penser à appeler à l'arrêt de travail, il faut d'abord engager des actions de concertation et de consultation avec les pouvoirs publics”. “C'est le recours abusif à la grève qui est à l'origine des licenciements et des fermetures des entreprises”, dit-il. Comment ?
Louh a pris pour exemple une entreprise mixte qu'il a récemment visitée et dont il veut taire le nom, pour affirmer que les employés travaillent dans de “très bonnes conditions, car il y a concertation entre les différentes parties”.
N. M.


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