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L'inexorable érosion du pouvoir d'achat de la monnaie nationale
L'évolution du dinar
Publié dans Liberté le 16 - 02 - 2011

Le contexte économique et financier international, marqué par la “guerre des monnaies” entre les plus grandes puissances économiques mondiales — Chine, Etats-Unis, Europe —, remet au goût du jour les questionnements autour de l'évolution du dinar algérien et les conséquences de son éventuelle convertibilité totale, ou, du moins, le rapprochement de sa parité de celle des devises fortes. Ce qui signifie une revalorisation de son pouvoir d'achat.
L'on s'en souvient du “niet” catégorique des autorités algériennes arguant de l'impact inflationniste d'une telle hypothèse, compte tenu de la faiblesse de la production nationale, du manque de compétitivité de nos entreprises et des possibles fuites importantes de capitaux vers l'extérieur.
À l'évidence, l'insuffisance de l'offre en produits fabriqués localement aurait été nécessairement compensée par des importations massives. Ce qui est du reste, le cas actuellement. Entre-temps, l'évolution des relations économiques et financières internationales a rendu la question plus complexe, notamment depuis 2008, avec la survenue de la grave crise financière que subit la majeure partie des pays de la planète jusqu'au jour d'aujourd'hui. Dans ce contexte, les puissances économiques se livrent une lutte sans merci pour conquérir les plus grandes parts possibles du marché mondial des biens et services, mais également, pour attirer le maximum d'investissements étrangers, à meilleure condition de coûts et de profit. En fait, sous l'effet de la mondialisation, la guerre larvée entre le dollar américain, l'euro européen et le yen chinois, traduit cette lutte, et renvoie à la compétitivité des économies et des facteurs de production de ces puissances dans leur propension à dominer le monde. S'agissant de la monnaie nationale, il faut rappeler que depuis son émission en 1964, à parité égale avec le franc français de l'époque et jusqu'en 1973 (1 DA = 1 FF), le dinar algérien a connu plusieurs dévaluations depuis. Ainsi, en 1974, avec l'effondrement du système de Breton Woods, la valeur du dinar a été fixée selon un panel de quatorze monnaies. Dans les années 1980-90, plus exactement, de 1986 à 1990, — période du contre-choc pétrolier —, avec la chute drastique de nos recettes liées à la commercialisation des hydrocarbures, la monnaie nationale a connu une très forte dépréciation, passant de 4,82 DA contre 1 dollar à 12,19 DA contre 1 dollar, soit une dévaluation de + de 150%. Les dévaluations du dinar vont se succéder (22% en1991) et (40% en 1995) par rapport au dollar américain. Ces dévaluations en cascades, cautionnées par Breton Woods, se voulaient un ajustement progressif du dinar à sa valeur réelle, en vue de préparer sa convertibilité commerciale. Plus récemment, le taux de change du dinar est passé de 65 à 73 DA contre 1 dollar américain entre décembre 2008 et juillet 2009.
La loi de finances 2011, quant à elle, est basée sur un taux de change de 73 DA contre un dollar. Cette érosion continue de la valeur de la monnaie nationale, la rend très “faible” en comparaison du dinar tunisien (1,90 dinar = 1 euro) et le dirham marocain (1 dirham = 11,14 euros), alors que, dans cette devise, le dinar algérien affiche un taux de change officiel de 1 euro = 98 DA et sur le marché parallèle l'euro s'échange contre 130 DA.
Marché parallèle :
véritable mesure
de la valeur du dinar
Le change parallèle, largement toléré par les autorités, aussi “scandaleux” et incompréhensible qu'il paraît, est dans les faits, un moyen de mesure de la valeur réelle du dinar, en fonction des fluctuations de l'offre et de la demande au niveau du marché des devises.
En vérité, bien que cette situation pénalise sévèrement le pouvoir d'achat des Algériens, notamment celui des catégories sociales les plus vulnérables ; il parait “anti-économique” de conférer au dinar une valeur superficielle sans contrepartie de création de richesses réelles. Par ailleurs, une convertibilité totale du dinar, peut, effectivement, ne pas présenter d'avantages particuliers pour le pays, d'autant qu'elle se traduira inévitablement, par une hémorragie de capitaux vers l'extérieur. Cela signifie concrètement, un transfert de valeur du peu de richesses que nous créons hors hydrocarbures, bien qu'une partie de la rente pétrolière elle-même, fasse l'objet de transfert illicite vers l'étranger. Une telle hypothèse est d'autant plus prévisible, que plus de 66% des transactions commerciales au niveau du marché national, se réalisent dans le secteur informel et échappent au contrôle du fisc. Le commerce de gros informel au niveau de la seule zone d'El-Hamiz, selon certaines sources, brasserait une masse monétaire de plus de 15 milliards des dollars américains. Dans de telles conditions, l'on peut s'interroger légitimement, sur les dividendes que pourrait engranger le pays éventuellement, d'une totale convertibilité du dinar ; si non, que de délivrer un message d'une réelle et irréversible option de libéralisme économique, — avec la libre circulation des capitaux et des marchandises — en direction des partenaires étrangers et des institutions financières internationales. La priorité ne se situe nullement à ce niveau pour le moment. Qu'auront à faire les Algériens d'une totale convertibilité du dinar, alors qu'ils se débattent dans des problèmes de subsistance minimum et de satisfaction de leurs besoins quotidiens élémentaires ? Seuls les milieux de la spéculation auront à gagner d'une telle politique. La vraie, la seule question qui se pose, est de mesurer la volonté réelle du pouvoir politique, d'aller véritablement, vers la mise en place de l'ensemble des conditions de l'émergence d'une économie nationale productrice de richesses hors hydrocarbures, en libérant les énergies, toutes les énergies du pays, sans discrimination entre secteur privé et secteur public.
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