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“Sebbaha” en voie d'oubli !
Danses et chants dans les Aurès
Publié dans Liberté le 17 - 02 - 2011

Après avoir joui d'une flambée de popularité parmi les populations rurales dans les Aurès et leur avoir procuré le divertissement pendant les fêtes de mariage, de circoncision et autres manifestations populaires et nationales, la tradition de danse et chants folkloriques de “Sebbaha” est en train de disparaître.
Sa réhabilitation semble nécessaire comme celles des autres danses folkloriques pour préserver notre patrimoine culturel, et spécialement ces traditions de danse d'un déclin certain.
Quelles douces heures que celles des fêtes de Sebbaha et quel charme cette danse folklorique a laissé dans nos souvenirs ! La danse de Sebbaha, les détonations répétées des fusils, l'odeur de la poudre du baroud, les youyous lancées par les femmes et les cris des hommes “ezha ou mout” (vis et meurs !) vous plongent dans l'extase et l'euphorie et donnent à la fête un goût sublime et fascinant rare que procurent peu d'autres danses folkloriques, sociales ou modernes. Ils ont raison ceux qui disent qu'il n'y a pas mieux que les fêtes de Sebbaha dans les Aurès. Lors de ces fêtes et de manifestations culturelles de Sebbaha, même le spectateur se transforme en un acteur indispensable des danses et des chants. Des centaines de danseurs confirmés ou débutants s'élancent au son des voix, du bendir et aux pas de danses et ces centaines de voix à l'unisson laissent place à beaucoup d'émotion.
À une heure tardive, des voix d'hommes annoncent “El-Hamez Yarhal” (Que le jaloux parte !) et des femmes portant un voile sur le visage, généralement la mère ou les sœurs du marié ou du circoncis font leur apparition sur scène et dansent jusqu'à des heures tardives. C'est le bal traditionnel ! Les chants, les danses, les coups de barouds, les youyous et les résonances des bendirs, non seulement procurent le divertissement, mais plongent le public dans l'extase. Tout le monde danse et parle avec son corps. C'est la transe! Pendant la danse traditionnelle de Sebbaha, qui était tellement bien inscrite dans les mœurs et qui est maintenant en voie d'oubli, tout le monde danse Sebbaha, jeunes et moins jeunes. Elle était une pratique courante chez les habitants des Aurès et occupait une place importante dans leurs fêtes de mariage et de circoncision, les fêtes nationales, bref dans toutes les occasions importantes. La réputation des chants et la qualité des voix des danseurs et chanteurs enivrent et vous transportent dans la plénitude. La richesse de la danse de Sebbaha, doublée d'un sens esthétique et scénique ancestral ne cesse de surprendre.
À ces expressions artistiques, s'ajoute l'instrument de musique le bendir, aux résonances ensorceleuses et magiques, qui accompagne la danse et les chants. La chorégraphie est inspirée par les danseurs vêtus d'habits traditionnels, tous de couleur blanche : des gandouras, turbans et burnous très léger porté sur les épaules. Sebbaha, cette danse la plus élégante des Aurès, est, certes, une danse d'hommes qui se tiennent la main et dansent au rythme des résonances du bendir, mais parfois elle est accompagnée de femmes. La chorégraphie de la danse de Sebbaha dans les Aurès a toujours fasciné car elle a une signification bien précise. La danse de Sebbaha dans les Aurès est basée sur la répétition du geste mais elle possède aussi un large champ d'improvisation. En fait, les danseurs sont libres de danser comme ils le veulent, bien sûr en respectant un ensemble défini de mouvements, une certaine technique et un certain thème et en s'ouvrant sur l'improvisation. Sebbaha est une danse, un art corporel constitué d'une suite de mouvements ordonnés, souvent rythmés par du chant et du bendir, qui régit la rythmique des chants et de la danse. Les corps des danseurs réalisent toutes sortes d'actions (en les combinant selon des dynamiques variées) comme se pavoiser, tourner, se courber, s'étirer ou sauter. Ils inventent une infinité de mouvements différents. Le corps passe à l'état d'objet, il sert à exprimer les émotions du danseur à travers ses mouvements, l'art devient le maître du corps. Chaque geste a une signification bien précise. Si un danseur frappe le sol de nombreuses fois sur place, on peut dire qu'il exprime sa joie. Si deux danseurs se regardent face à face, ils sont simplement en pleine communion.
Quant au thème de l'initiation, on danse droit, plié en deux, les deux bras croisés. Le symbole du geste est sacré et traduit de nombreux états ou sentiments. Dommage que la danse de Sebbaha, autrefois très populaire dans les Aurès, tombe dans l'oubli. Y a-t-il quelqu'un à Batna pour la sauver de la disparition ?


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