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“On a fait tout faux sur l'emploi”
Les experts réunis par le think-tank sur les pme
Publié dans Liberté le 26 - 04 - 2011

Au lieu de mettre des ressources pour créer une ingénierie administrative et financière qui peuvent accompagner
la création d'entreprises et le développement, on s'est concentré sur les infrastructures.
“On a fait tout faux”, a indiqué, jeudi, le président du Forum des chefs d'entreprise, M. Réda Hamiani, s'exprimant sur les dernières mesures relatives à l'emploi prises par le Conseil des ministres. “Autant les mesures concernant le foncier constituent une avancée, autant pour l'emploi, on n'a fait que du surplace”, regrette le président du FCE, lors d'une journée d'étude organisée à l'hôtel Sheraton, par le think-tank de Liberté : “Défendre l'entreprise”, sur les mesures adoptées par le Conseil des ministres du
22 février dernier, pour favoriser l'investissement et l'emploi. Les chefs d'entreprise et les économistes sont unanimes à dire que parmi les mesures décidées par le Conseil des ministres, là où il s'est planté le plus, c'est au niveau de l'emploi. “Lorsqu'on a des politiques économiques qui ne peuvent pas créer suffisamment d'emplois, le volet social ne peut qu'alléger, mais ne peut pas régler le problème totalement”, a estimé Abdelhak Lamiri, P-DG de l'Insim et docteur en gestion des entreprises. M. Lamiri explique qu'en Algérie, on crée environ 70 entreprises pour 100 000 habitants par an.
Les pays à niveau de développement similaire créent 350 entreprises pour 100 000 habitants par an. “On est très loin”, a-t-il constaté. Pourquoi ? Parce que les politiques économiques privilégient deux choses : au lieu de mettre des ressources pour créer une ingénierie administrative et financière qui peuvent accompagner la création d'entreprises et le développement, on s'est concentré sur les infrastructures. “On a besoin d'infrastructures, mais nous avons eu un surdosage des ressources”, précise le P-DG de l'Insim, indiquant qu'il fallait mettre 20 à 30% de ressources dans les infrastructures et le reste pour créer un secteur productif national qui va faire de la substitution à l'importation. “Vous n'avez qu'à voir la balance de paiement, pour comprendre pourquoi il n'y a pas d'emplois. On est parti, en 2000, de 10 milliards de dollars d'importation, on est à 42 milliards dollars. Pour chaque Algérien qui dépense 100 dinars sur le marché national, ce sont 75 dinars qui vont aller vers les entreprises et la création d'emploi à l'extérieur”, argumente-t-il. “Le gisement de l'emploi est à ce niveau-là. Il est au niveau des politiques macroéconomiques et non dans les petits ajustements qui peuvent alléger le problème mais pas le résoudre”, soutient M. Lamiri, pour qui “le problème est stratégique, il n'est pas opérationnel”. Un constat partagé par le président du FCE, Réda Hamiani, qui, chiffres à l'appui, évoque un besoin net de création d'emploi de notre économie de 300 000 par an, avec un stock en attente de deux millions. “Dans ces conditions, il y a lieu d'être inquiet”, affirme-t-il. S'appuyant sur le rapport du Cnes, M. Hamiani indique que le secteur de la PME a créé 17 000 postes de travail en 2009, soit un peu plus de 2% seulement de la population active, estimée à 9 millions. Pour lui, l'Ansej et la Cnac… sont des mesures à caractère social en trompe-l'œil qui agissent comme un pompier pour éteindre l'incendie. La véritable question, souligne le président du FCE, est dans le taux de croissance qui est bas. Il faut aller vers des taux de croissance plus élevés. Et le moteur de cette croissance est l'entreprise. Le président du FCE se pose la question sur la validité du système de formation, qui ne répond plus aux besoins de l'entreprise. M. Bennacer, ancien DG de la Cnas, actuellement gérant du cabinet TrainingDv qui a passé en revue les nouvelles mesures en matière d'emploi, estime qu'en matière de recrutement, elles risquent de ne pas atteindre les objectifs visés, parce que “l'entreprise n'est pas au cœur du dispositif.”
Foncier Industriel : “On n'est pas allé très loin”
Concernant le foncier, tout en saluant une certaine avancée dans le raisonnement des pouvoirs publics concernant la gestion du foncier industriel, en abandonnant le mode “aberrant” des enchères, M. Omar Ramdane,
P-DG de Modern Ceramics et sénateur, estime qu'“on n'est pas allé très loin.” M. Omar Ramdane regrette la philosophie mise en place, fondée sur la notion de pénurie de terrains et comme si “l'Algérie est le petit Monaco et que pour créer une activité, il faut gagner sur la mer.” “Comment on a pu se résoudre, pour un pays aussi grand que l'Algérie. Comment on a bâti une législation sur une notion de pénurie et sur la sélection d'investissements, comme si notre pays n'a pas besoin d'investissement ?” s'est interrogé le P-DG de Modern Ceramics. C'est à partir de ces postulats qu'on a inventé les enchères pour le foncier. “C'est grave”, relève-t-il. “Pourquoi l'état fait de la spéculation sur les terrains” s'étonne-t-il. M. Omar Ramdane rappelle la position du Forum des chefs d'entreprise, qui a proposé il y a quelques années, la construction de zones industrielles tout au long de l'autoroute Est-Ouest. Le président du FCE explique qu'en matière de foncier, le problème fondamental réside dans l'offre. “Si on n'augmente pas l'offre, le marché restera prisonnier d'une demande extrêmement forte surtout dans le Nord”, a-t-il estimé. Un avis partagé par la directrice de l'Aniref, qui soutient, que le seul moyen d'agir sur le marché foncier est d'augmenter l'offre foncière pour réduire la tension qu'il y a sur ce produit. “Il faut une offre foncière de qualité, avec tous les services d'appui à l'entreprise” a-t-elle souligné. C'est ce que tente de développer l'Aniref, dont le rôle sera recentré sur le développement de zones industrielles.
En tout état de cause, pour M. Omar Ramdane, le foncier, tout comme le financement ne devraient plus être des problèmes eu égard à la disponibilité des terrains et aux surliquidités au niveau des banques. Faut-il accepter l'émergence de grands capitaines d'entreprise. “On ne veut pas de grosses entreprises privées. Le problème est idéologique. Nous ne rejetons pas la responsabilité sur le pouvoir. Il est dans la société. Celui qui a l'argent est mal vu. On n'a pas réglé le problème de la relation avec l'argent”, a conclu Omar Ramdane.


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