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L'écrivain candidat au prix du Prince des Asturies d'Espagne
Yasmina Khadra à Oran
Publié dans Liberté le 20 - 04 - 2011

Il a fait salle comble ce lundi, en fin d'après midi, à l'Institut culturel Cervantès d'Oran dont il était l'invité de marque.
En fait, l'excuse toute trouvée pour cette venue à Oran est l'ouverture, à la bibliothèque de l'institut, d'un rayon complet consacré aux ouvrages de l'auteur traduit dans la langue de Cervantès.
Mais, l'autre évènement de cette rencontre fût l'annonce par le directeur de l'institut culturel, Javier Galvan, de la proposition à la candidature de Yasmina Khadra au prix du “Prince Asturies d'Espagne”, l'un des prix les plus célèbres du royaume. Parmi les précédents lauréats, section littérature, figurent d'illustres écrivains comme Mario Vargas Llosa, Carlos Fuentes, Arthur Miler ou encore Amin Maalouf. Au cas où cette consécration interviendrait, ce serait pour l'auteur une reconnaissance pour “sa contribution au dialogue entre les cultures et par le biais de la traduction à la diffusion de la langue hispanique…lui qui a su montrer toute l'hispanité de la ville d'Oran”, a indiqué le directeur de l'institut Cervantès.
Des mots qui ne manquèrent pas de faire réagir Yasmina Khadra qui se livrera volontiers à des échanges avec le public, évoquant tour à tour son parcours d'écrivain atypique du fait de son “passage et de son formatage par l'armée algérienne, son enfermement dans une caserne dès l'âge de 9 ans” qui aura, quelque part, fait naître en lui cette force d'écriture.
Mais également son divorce consommé d'avec les médias et le milieu littéraire français, d'avec le cinéaste Alexandre Arcadi où encore cet étonnement de voir que dans son propre pays, il est mal aimé et où “toute tête qui émerge doit être décapitée” alors que selon lui “les écrivains sont la conscience d'un pays”.
Le sentiment revenant souvent dans ses propos suscités par les questions des lecteurs, fut cette propension à vouloir répondre, se justifier, notamment dans sa décision, de se retirer de la coécriture du scénario du film adaptant au cinéma l'un de ses romans les plus abouti, selon son propre aveu, à savoir “Ce que le jour doit à la nuit”. “Je m'attends au pire pour ce film, ce sera une vraie catastrophe ! J'ai réécrit une première partie du scénario, mais j'ai préféré me retirer et laisser Arcadi poursuivre, c'est une catastrophe”, évoquant encore le début du tournage en Tunisie en raison des blocages rencontrés en Algérie.
Sollicité pour donner un avis sur les évènements que traversent ces derniers mois les pays arabes, l'auteur laissera échapper une fois une réaction : “Je réagis à ce qui se passe dans les pays arabes, mais je ne vais pas sur les plateaux de télévision en France pour faire du spectacle, pour être confronté à un opposant algérien qui va me traiter de scribe du régime ! Je ne peux renier les 15 000 militaires morts durant le terrorisme … par contre, je suis d'accord pour aller débattre avec Copé [ndlr : le président du parti majoritaire en France l'UMP ]”. Plus loin, il égratignera les médias français et le milieu littéraire qui ont boycotté son dernier ouvrage “l'Olympe des infortunes”, et pour la sourde campagne menée contre lui, en France toujours. “On m'a traité de tout, de transfuge, d'espion et que je fais partie de la sécurité, de cette mouvance nébuleuse faite de noirceur, ou encore de plagiat ! Les ragots ne m'ont jamais touché, le prix Nobel de littérature c'est celui des lecteurs”, déclarera-t-il avec force avant de rebondir sur un plan plus littéraire : “La littérature n'est qu'une porte que l'on pousse vers d'autres univers et je suis quelqu'un qui restera interpellé par l'existence humaine !” Sur ce, Yasmina Khadra avouera que ses auteurs préférés, ayant tous laissé en lui une partie d'eux-mêmes, étaient, entre autres : John Steinbeck, Taha Hussein, Malek Hadad, Naguib Mahfouz et d'annoncer pour le mois de septembre prochain la parution d'un nouveau roman dont la trame se situe au Soudan avec pour titre prévu “L'équation africaine”.
Souhaitant voir se mettre en place en Algérie une vraie politique du livre qui placerait les écrivains dans la vie au quotidien, et Yasmina Khadra de se faire, dira-t-il, un point d'honneur au CCA de Paris dont il est le directeur, de parler des autres écrivains algériens.


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