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La partie cachée de l'iceberg
Alimentation de tamanrasset en eau potable
Publié dans Liberté le 21 - 04 - 2011

En dépit de l'importance du débit et de la multiplication de la production en eau, ce liquide précieux ne coule toujours pas dans les robinets, sachant que ce problème a été signalé bien avant la réception du projet et lors des premiers essais.
À l'heure où l'on ne parle que des prouesses de l'Etat en matière de réalisations d'infrastructures, dont la réception du mégaprojet pour l'alimentation en eau potable de la ville de Tamanrasset à partir d'In-Salah, sur une distance de plus de 750 km, les habitants de l'Ahaggar continuent à soulever le manque d'eau et tancent vertement les autorités qui se trouvent dans une situation contraignante les obligeant à avancer des réponses immédiates et convaincantes sur le pourquoi de cet écueil.
En dépit de l'importance du débit et de la multiplication de la production en eau, ce liquide précieux ne coule toujours pas dans les robinets de leur demeure, sachant que ce problème a été signalé bien avant la réception du projet et lors des premiers essais.
Certes, un diagnostic a été établi et des travaux de rafistolage ont été effectués, mais sans pour autant parvenir à étancher la soif de ces habitants qui savent pertinemment que cette situation est due à la vétusté et à la dégradation avancée du réseau de distribution de la ville.
Aussi, aux branchements réalisés anarchiquement et sans se conformer aux normes édictées par la direction de l'Algérienne des eaux celle-ci a cultivé l'indifférence par son absence brillante. “Au quartier Menta-Tella ouest, les robinets sont toujours à sec, alors qu'une quantité non moins importante d'eau se répand dans l'oued, d'une part, et se déverse sur la chaussée, de l'autre”, regrette Mohamed Lamine Reggadi, la soixantaine bien entamée. Même son de cloche à Malta et à Guetaâ El-Oued, où “l'eau est arrivée à Tamanrasset, mais pas encore dans nos maisons.
Nous avons signalé ce problème aux responsables de l'unité Ade, mais rien n'a été fait jusqu'à présent”, se désole Azzedine Ould Elbarka, commerçant à Guetaâ El-Oued. “Les fuites sont signalées partout sur ce vieux réseau. Le quartier risque de devenir une immense mare aux canards. Hormis ceux qui habitent à proximité de la mosquée, nous n'avons pas reçu d'eau depuis son arrivée à Tamanrasset. Nous avons exposé ce problème au responsable de notre quartier, et on attend toujours une solution”, déclare pour sa part Mohamed Tayeb, habitant au quartier Assoro. À ce titre, le directeur de la zone ADE de la wilaya de Tamanrasset, A. Belkhodja, souligne que le passage d'une gestion de rareté à celle d'abondance est un défi plus important nécessitant plus de moyens et d'attention. “Tamanrasset est une ville importante, et l'inscription d'un tel projet au programme du président de la République n'est nullement fortuit, car il contribuera infailliblement à son développement et du coup améliorera la vie de la population, estimée, à l'horizon 2050, à plus de 350 000 habitants, avec une dotation qui dépassera largement la moyenne nationale. Pour cela, un travail de titan a été fait, notamment pour sectoriser la ville. Et pour ce faire, nous avons fait appel à des personnes spécialistes en la matière, venues de notre direction générale et de l'entreprise espagnole de gestion d'eau installée à Oran, afin d'élaborer un plan nous permettant l'accès et le test de toutes les vannes qui sectorisent les onze quartiers de la ville de Tamanrasset.
Malheureusement, ce travail qui s'est fait 6 mois avant que l'eau n'arrive revêt un aspect théorique, car un pompage en pression est considéré comme phase nécessaire pour mettre à l'épreuve notre sectorisation et s'assurer du bon état du réseau. Lors des premiers essais, nous avons procédé à l'ouverture de toutes les vannes suivant les instructions du ministre. D'innombrables fuites sont, par malheur, constatées partout dans la ville. C'est vrai que les fuites font partie du système de gestion de toute entreprise. C'est un problème rencontré même dans les pays européens. Mais il faut reconnaître que le réseau de distribution est, en plus de sa vétusté, sérieusement dégradé et endommagé avec les travaux d'assainissement et ceux de raccordement de Tamanrasset au réseau de gaz de ville qui ont été réalisés. Nous sommes en train de subir des conséquences fâcheuses, car, à plusieurs endroits, nous avons constaté la disparition totale ou d'une partie de la conduite allant de 1 jusqu'à 8 mètres.” toujours dans le même sillage, M. Belkhodja n'a pas manqué de signaler que “la wilaya de Tamanrasset est un cas exceptionnel. Notre difficulté se résume à la méconnaissance totale du plan du réseau d'alimentation en eau potable. Il nous est parfois difficile de trouver les repères pour entamer les réparations de fuites qui nous coûtent, faut-il le dire, beaucoup d'argent. En moyenne, nous réparons jusqu'à 45 fuites par jour. Et depuis le 21 mars dernier, nous avons effectué plus de 800 réparations avec un coût allant de 5 000 à 200 000 DA, selon l'importance de la fuite qui se mesure au diamètre des canaux de distribution où l'on procède au déploiement de moyens importants”. L'essentiel est que l'eau soit enfin arrivée à Tamanrasset, s'accordent à dire nos interlocuteurs. Cependant, les quantités non négligeables qui se déversent sur la chaussé de plusieurs quartiers de la ville, particulièrement El-Chemouaâ, Menta-Tella et El-Kseur, préoccupent et montrent l'incapacité des services concernés à venir à bout d'un sérieux problème.
Selon M. Belkhodja, le concours du citoyen, associé à la bonne volonté des travailleurs de l'Ade, est plus que primordial. “Le mouvement de l'eau doit se faire en permanence, et ce n'est pas dans notre intérêt d'arrêter la distribution pour une raison ou pour une autre, sauf dans des cas extrêmes, à l'exemple de Malta où l'on a constaté des branchements en pagaille réalisés avec des gaines d'électricité nouées avec des rubans d'une chambre à air. Le pire est que la plus grande partie des branchements est réalisée à côté d'un réseau d'assainissement qui fuit.
La coupure d'eau dans ce quartier est survenue donc pour l'unique raison de préserver la santé du citoyen. C'est dire que si l'on arrête la distribution, c'est pour des raisons valables. Certaines fuites peuvent causer d'irréparables dégâts. La semaine dernière, il nous a fallu faire intervenir les services de la Protection civile pour éviter le pire dans une école primaire presque inondée. Située au creux de l'assiette du quartier El-Chemouaâ, toutes les fuites d'eau s'y déversent.”
À l'Apc, on nous fait savoir que le problème du réseau est principalement dû au manque de concordance entre les différents intervenants et opérateurs. “Les réalisations et les travaux d'embellissement qui devaient se réaliser en même temps sont à l'origine de cette dégradation.
Le réseau actuel ne peut pas assurer une distribution avec une pression trop élevée. L'état du réseau est détérioré à 70%. Plus de 300 fuites sont signalées par jour. Ce qui influera négativement sur l'état des chaussées et créera un climat favorable à la prolifération des moustiques. Cependant, et pour rassurer le citoyen, le problème sera réglé très prochainement. Une enveloppe financière a été allouée pour cela. D'ici là, nous demandons la compréhension de la population qui contribuera à coup sûr à la résolution de cette malencontreuse situation”, souligne le P/APC de Tamanrasset, Ahmed Ben Malek.
Un nouveau réseau
de distribution
pour bientôt
La dégradation du réseau AEP de la capitale de l'Ahaggar fait que dans les quartiers les mieux desservis se trouvent des foyers dépourvus de cette denrée vitale. Cependant, et pour pallier le problème, la réalisation d'un nouveau réseau de distribution, dont les études seront bientôt achevées, est prévue afin d'intégrer toutes les nouvelles technologies et, du coup, mettre à niveau le système de gestion d'eau à Tamanrasset.
“C'est un passage obligatoire qui nous permet, à l'aide d'une automatisation et informatisation de l'entreprise, de mieux gérer les quantités d'eau desservies. C'est un changement qui se fera progressivement et en parallèle, avec l'élimination de l'ancien réseau, afin d'assurer une distribution permanente et au même temps permettre de savoir tous les branchements non déclarés, car après certain temps, on ne tolérera plus ce genre d'agissements. Un raccordement non apparent sera désormais classé comme vol et le mis en cause sera poursuivi en justice. Pour ne pas en arriver à ce stade, nous invitons les citoyens concernés à se rapprocher de notre unité afin de régulariser leur situation dans les tous prochains jours.” Se montrant plus rassurant, le P/APC déclare, de son côté, que “le lancement des travaux du nouveau réseau Aep se fera pour les mois de juin et juillet prochains”.
Un nouveau décor
sans citernes
Par ailleurs, il convient de noter que le prix de revient du mètre cube d'eau distribuée est trois fois plus important que son prix de vente.
L'eau est donc subventionnée par l'Etat, avec pour objectif de relancer sa politique de développement dans cette wilaya du Grand Sud. “Il suffit de faire un petit calcul pour une citerne d'une capacité de 2 000 m3 cédée à 1 200 DA, soit une consommation de 10 jours maximum. Ce qui fait un total de 9 600 DA par trimestre. Alors qu'une facturation de la même quantité desservie à travers cette nouvelle canalisation et pour la même durée ne dépassera pas les 6 000 DA. Avant, on n'a jamais eu une réserve d'eau qui dépasse les
2 000 m3. La production se faisait au niveau de la localité d'In M'guel sur une adduction de 160 km. Ainsi, le pompage d'eau s'effectue à travers deux stations atteignant un débit estimatif de 4 000 m3/jour. Toutefois, la production journalière n'a jamais dépassé les 3 000 m3/j. Avec toutes ces contraintes, nous étions obligés d'assurer la distribution par quartier avec un programme de 2 heures par semaine, à l'exception des agglomérations situées à proximité des adductions qui sont alimentées au quotidien. La desserte était difficilement faite compte-tenu de la petite quantité d'eau à canaliser et en manipulant plusieurs vannes sans pour autant avoir la pression suffisante pour atteindre les points les plus élevés. Mais, maintenant, on est arrivé à obtenir, Dieu merci, dix-sept fois plus la production des 24h dans le réservoir terminal”, explique M. Belkhodja en émettant le désire de voir disparaître toutes les citernes installées sur le toit des maisons afin de préserver le décor enchanteur de cette ville cosmopolite.
“Ces citernes vont disparaître avec le temps. Le citoyen n'a toujours pas confiance, car il a trop souffert. Il ne veut aucunement être pris au dépourvu, et c'est légitime.
Mais, avec le temps, les mentalités vont changer et on finira par lui inculquer une culture autre que celle de construire une maison avec une bâche à eau souterraine. En définitive, nous prenons la balle au bond afin de lancer un appel à tous les citoyens pour une utilisation rationnelle de ce précieux liquide, tout en rassurant les habitants de la ville d'In-salah, qui n'est jusque-là pas bénéficiaire de ce transfert, qu'ils également touchés par ce projet de raccordement. Il reste que pour le problème d'irrigation, les agriculteurs doivent utiliser les anciens forages qui seront toujours gardés comme solution intermédiaire en cas d'ennui”, conclut-il.


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