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Concorde sociale et répression syndicale
Publié dans Liberté le 08 - 10 - 2003

Tout le monde aura remarqué la réserve calculée de l'Union générale des travailleurs algériens qui a accompagné la bastonnade des professeurs de lycée. Le syndicat d'Etat, s'il assume sa mission de défense des intérêts des travailleurs, se retrouve naturellement du côté du manche quand il s'agit de bâtonner des organisations syndicales autonomes.
C'est donc avec une complice discrétion que l'UGTA regardait les enseignants endurer la répression du gouvernement. La position consiste à approuver la négation de la pluralité syndicale que le gouvernement se charge d'imposer, par la matraque et les menottes, pour assurer le monopole paradoxale de l'ex-syndicat unique.
Le supplice des professeurs du secondaire comptera pourtant dans le résultat de la tripartite de demain et après-demain que Sidi Saïd revendiquera comme une victoire de “la Centrale”, comme on l'appelle encore, parce que l'unicité syndicale constitue un résidu tenace du système du parti unique.
Des syndicalistes de la noble confrérie des enseignants se font malmener, arrêter et inculper sans que le syndicat “de tous les travailleurs” y trouve motif à protestation. L'UGTA défend en priorité son statut de détenteur exclusif de la revendication sociale, sans que cette mission revendicatrice l'oblige à se solidariser des travailleurs qui viendraient à s'associer en dehors de sa tutelle. Dans la lutte contre la liberté syndicale, pouvoir et UGTA ont le même combat.
L'UGTA est au champ social ce que le FLN est à la vie politique : une hypothèque pour sa libération. La tripartite, de ce point de vue, est une institution qui consacre la collusion entre le syndicat officiel et le régime. Celui-ci inscrit le moindre progrès social dans le palmarès de l'officieux syndicat et celui-là se charge de faire passer la moindre miette pour un triomphe. Le pouvoir s'assure ainsi une vie sociale maîtrisée par une Union comparse et l'Union se garantit une rente de connivence faite de budget conséquent et de monopole de dialogue. Et si la tête ne suffit pas pour imposer le duopole, il y a la répression. D'où le silence satisfait de la Centrale quand il s'agit de charger des travailleurs non UGTA. D'où, surtout, l'entêtement doctrinal du ministre de l'Enseignement de n'accepter d'autre contact qu'avec des “syndicats agréés”. Quand on connaît l'entente cordiale de la FNTE-UGTA avec l'encadrement du ministère de l'Enseignement, on comprend que, pour rien au monde, les cadres de ce ministère n'accepteraient de souffrir un autre interlocuteur et encore moins de changer de partenaire.
Le gouvernement et “le” Syndicat — puisque, pour le pouvoir, l'UGTA reste l'unique représentant des travailleurs — se retrouveront en situation d'accord obligé : on verra alors combien coûtera pour l'Etat — ou rapportera pour les fonctionnaires, c'est selon l'angle de vue — la répression de la liberté syndicale et le maintien musclé de l'ordre de l'unicité syndicale. On fera alors croire que la paix et les avancées sociales seront toujours le fait de ce pacte contre la démocratie syndicale.
La bipartite-tripartite est à la paix sociale ce que la concorde est à la paix civile : un pacte qui fait illusion.
M. H.


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