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Une tempête identitaire
La pièce “Zaoubaâ fi Finjène” du Théâtre Régional de Annaba à Batna
Publié dans Liberté le 04 - 05 - 2011

La pièce est drôle et noire à la fois. C'est tout simplement de l'humour noir. Elle traite un sujet très bas mettant en scène des élus illettrés, bornés, vicieux, dilapidateurs, trompeurs et trompés à la fois...
Le public du Théâtre régional de Batna s'est bien déridé dans la soirée de lundi, avec la nouvelle production 2011 du Théâtre régional de Annaba, écrite et mise en scène par Ahmed Rezak et interprétée par les comédiens Hamoudi Hamza, Berah Nouara, Slatnia Bachir, Djemouai Abed-Rahmanae, Belabed Amina, Harbi Safa, Souilah Hocine, BoussaÎd Mohamed Réda.
La pièce est drôle et noire à la fois. C'est tout simplement de l'humour noir. Elle traite un sujet très bas mettant en scène des élus illettrés, bornés, vicieux, dilapidateurs, trompeurs et trompés à la fois... Le public en a beaucoup ri, pour ne pas dire pleurer de rire. La pièce a fustigé sans merci ces élus analphabètes, trompeurs et dilapidateurs des biens publics. Pendant une heure et demie, les spectateurs du Théâtre régional de Batna se sont drôlement marrés bien marrés de ces élus tournés en ridicule.
La pièce raconte l'histoire d'un village retiré dont la population est analphabète. Les nouvelles tombent en cascade : à la lecture d'un télégramme parvenu en urgence, le comptable meurt suite à un arrêt cardiaque, le deuxième homme lettré, en la personne du secrétaire général, prend la poudre d'escampette et le contenu du message reste une énigme faute de lecteur. Chaque élu essaie de deviner le contenu. Les évènements se déclenchent en sérieux jusqu'à ce qu'une tempête très violente traverse le village et emporte tous les habitants du village dont les constructions sont érigées dans le lit de l'oued. Pour faire rire le public, le metteur en scène a eu recours à plusieurs formes de comiques : le comique de personnage, les manières, le phrasé, les défauts et les manies des personnages, le comique de situation, des situations incongrues ou paradoxales reposent sur les quiproquos, des malentendus ou des conjonctions d'évènements, le comique de mots ou de phrases, jeux de mots, “rendillettes” pour “mounadhilate” (militantes), comique de gestes, etc. La recette, très variée, a donné de ses fruits parce qu'elle a réussi tous les spectateurs durant tout le spectacle.
La pièce est rythmée, elle a du punch. Elle se nourrit aux mamelles de l'infidélité, des mensonges, de l'analphabétisme, de tous les vices, créant à la fois des situations très drôles, parce qu'elles sont gênantes et embarrassantes et soulèvent des malaises très profonds... Un texte ping-pong qui a exigé des comédiens une présence, une concentration et une vivacité exceptionnelle durant toute la durée du spectacle.
Ces efforts soutenus n'ont donné aucune chance aux spectateurs de sombrer dans l'ennui. Chacun des comédiens a assumé les conséquences et les a vécues avec sa nature. Une superbe mise en scène où tout est réglé au quart de tour ! Il est même très cinématographique comme déroulement. Le décor fascine, subjugue et accroche le spectateur sans l'ennuyer.
De la chambre à coucher, au chantier de l'hôpital en construction, à la maison du défunt, en passant par le bureau du P/APC, à la salle de réunion, tous ces lieux différents défilent sous vos yeux, vous transportent entre le rêve et la réalité. La pièce évoque avec amusement les choses. Elle a réussi à établir un contraste entre le caractère bouleversant ou tragique de ce dont on parle et la façon dont on en parle, elle a fait rire ou sourire des choses les plus sérieuses. C'est une pièce très divertissante, quoiqu'elle traite une histoire à méditer.


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