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Françafrique : je t'aime, moi non plus
Sarkozy en Côte-d'Ivoire pour soutenir Ouattara
Publié dans Liberté le 21 - 05 - 2011

Un mois après l'arrestation musclée de Laurent Gbagbo grâce à la participation remarquée de la force française Licorne stationnée à Abidjan, le président Nicolas Sarkozy se rend aujourd'hui en Côte-d'Ivoire pour assister à la cérémonie d'investiture d'Alassane Ouattara. C'est le premier séjour du président français en Côte-d'Ivoire. Il est attendu à Yamoussoukro où il s'entretiendra avec le nouveau président ivoirien, avant d'assister à son investiture officielle. Après cela, il devrait se rendre à Abidjan pour rencontrer la communauté française et les soldats de la force Licorne, qui ont joué un rôle prépondérant dans la chute de Laurent Gbagbo. C'est donc une visite que le locataire de l'Elysée veut riche en symboles. Au-delà du soutien politique que Nicolas Sarkozy compte apporter à son “ami” Alassane Ouattara, il voudrait marquer la rupture avec les relations troubles de l'Etat français et ses anciennes colonies d'Afrique, connues sous le sobriquet de Françafrique, et dont la Côte-d'Ivoire a été l'un des principaux symboles sous Houphouët Boigny et même après. Promise depuis son élection en 2007, cette rupture n'a pas eu lieu, des réseaux parallèles plus ou moins informels ayant continué de fonctionner, comme en témoigne la dernière présidentielle du Gabon, sanctionnée par l'élection décriée du fils de Omar Bongo, un autre dinosaure du système “françafricain”.
Bien que la fin du “rôle de gendarme” de la France en Afrique ait été proclamée par le même Sarkozy en 2008, à l'occasion d'un discours prononcé au Cap, la diplomatie parallèle a continué de sévir et des amitiés troubles avec de “vieux” dictateurs alliés entretenues. Même l'implication directe de l'armée française dans le conflit ivoirien opposant Gbagbo à Ouattara, bien qu'elle ait été couverte par un mandat de l'ONU, a été diversement appréciée.
Mais, assure le président français, “le printemps arabe” a bouleversé les données. Il n'est plus question de “protéger un autocrate”, dût-il être un allié, “au détriment des droits de l'Homme”. Quand “les peuples demandent leur liberté, la France sera à leurs côtés”, a-t-il encore déclaré. Il a, en outre, insisté sur le fait que c'est au nom de ce principe et sous la couverture de l'ONU que son pays est intervenu en Côte-d'Ivoire. Mais, malgré ses dénégations, en Afrique comme en France, nombreux sont ceux qui accusent Nicolas Sarkozy d'avoir installé son “ami” Ouattara au pouvoir, faisant fi de “la retenue” qu'il avait promise dans cette affaire. “Qu'on ait aidé (Ouattara), c'est indéniable”, a concédé un diplomate français. Mais, a-t-il ajouté, on ne peut pas tirer “un trait de plume sur le fait qu'il a été élu par le peuple” ivoirien. Insuffisant comme explication, continuent cependant de penser les adversaires de ce “rôle de la France” qui pose problème dans son ancien “précarré”.
C'est le cas, entre autres, du président rwandais Paul Kagamé. Pour leur part, les adeptes de Laurent Gbagbo sont plus tranchants dans leurs propos dénonciateurs et font dans l'ironie ravageuse. “Sarkozy à l'investiture d'Ouattara, c'est un peu le P-DG qui vient installer le directeur de sa filiale”, a raillé l'un d'eux. Alors, morte la Françafrique ? Sans doute oui dans sa forme ancienne la plus choquante. Mais tant que des acteurs de la période coloniale sont encore en vie et parfois au pouvoir, les relations entre la France et ses anciennes colonies ne pourront jamais être tout à fait “normales”.


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