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Lorsque les puissants de ce monde se donnent en spectacle en attendant le Festival du film américain de Deauville
La chronique de Abdelhakim Meziani
Publié dans Liberté le 28 - 05 - 2011

C'est le président Mao Tsé-toung qui avait déclaré à Yenan en Chine que la culture était sur le front idéologique le reflet de la situation politique et économique d'un pays. Maintes fois confrontée à la réalité objective, cette déclaration reste d'une brûlante actualité. À un moment où l'impérialisme mondial redouble d'ingéniosité et de férocité, sous le prétexte fallacieux de printemps arabe, pour asseoir chaque jour davantage sa domination. Le choix de la ville française de Deauville pour servir de cadre au sommet du G8 est loin d'être fortuit tant il procède de cette même logique et de la même scénarisation à l'origine des mises en scène imposées au monde musulman en Palestine occupée, en Afghanistan, en Irak ou au Soudan qui vient de découvrir les affres d'un dépècement et d'une croisade lourds de sens, à l'ombre de ceux que d'aucuns qualifient par intérêt, mimétisme et/ou ignorance le printemps arabe. Ce n'est donc pas sans raison si ce sommet a planté ses décors dans cette ville, une station incontournable pour ceux qui ont à cœur le cinéma américain, honoré une fois l'an par l'organisation d'une somptueuse manifestation, le Festival international du film américain de Deauville. Et c'est loin d'être le fait du hasard si la Croisette de Cannes a été outrageusement dominée par la progéniture de l'Oncle Sam, du président du jury, Robert de Niro, à la Palme d'or, Terrence Malick, en passant par l'exclusion d'un talentueux cinéaste, Lars Von Trier, pour avoir osé stigmatiser la horde sioniste. Pour rester dans la superproduction cinématographique qui ferait crever d'envie Cecil B. De Mille, il va sans dire qu'à moins d'un an de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a trouvé, avec le sommet du G8, l'occasion d'afficher son volontarisme devant les principaux responsables de la planète, et du même coup de tenter de rehausser sa popularité auprès des Français. C'est une aubaine pour un président qui aime dire qu'il a été “élu pour agir”. Y compris pour ressusciter le fascisme, la xénophobie et l'islamophobie, en attendant que l'affaire DSK livre tous ses secrets où la complicité du complexe militaro-industriel américain est plus que flagrante. Pour mieux comprendre la situation qui prévaut à l'heure qu'il est, il y a lieu de se référer utilement à un article paru dans une publication mexicaine où Raoul Zibechi insiste sur le fait avéré que tout plan d'action des mouvements anti-systémiques doit partir de la compréhension la plus complète et large possible des objectifs stratégiques que poursuivent les groupes dominants. C'est à dire la technocratie qui tire les ficelles principales du pouvoir mondial. Il ne s'agit pas d'ériger une stratégie alternative dans une relation de symétrie, soutient-il, mais de comprendre comment les classes dominantes projettent de se perpétuer à leur place actuelle, pour nous préparer et manœuvrer en conséquence : “Durant ces dernières années, l'option fasciste a pris corps. La naissance et l'expansion du Tea Party aux Etats-Unis, l'ascension de l'extrême droite en France et la droitisation de plusieurs partis européens, tels sont les signaux d'alerte.” Pour l'intellectuel égyptien Samir Amin, le “printemps arabe” s'inscrit dans cette réalité. Il s'agirait de révoltes sociales potentiellement porteuses de la cristallisation d'alternatives : “C'est la raison pour laquelle le système capitaliste, le capital des monopoles dominants à l'échelle mondiale, ne peut tolérer le développement de ces mouvements. Il mobilisera tous les moyens de déstabilisation possibles, des pressions économiques et financières jusqu'à la menace militaire.” Après la volte-face du Président américain, s'agissant des droits légitimes du peuple palestinien, je ne peux qu'être d'accord, là aussi, avec la mise en garde de Samir Amin surtout lorsqu'il invite à ne pas croire un mot de ce que dit le locataire actuel de la Maison-Blanche : “Obama, c'est Bush, mais avec un autre langage. Il y a là une duplicité permanente dans le langage des dirigeants de la triade impérialiste (Etats-Unis, Europe occidentale, Japon).”
A. M.
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