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Et si la justice entendait Nezzar ?
Graves accusations contre le Chef de l'Etat
Publié dans Liberté le 12 - 10 - 2003

Prompte à “s'autosaisir” pour des affaires moins compromettantes, la justice se complaît, cette fois, dans un mutisme “assourdissant”.
La sortie du général à la retraite Khaled Nezzar, au-delà des interrogations légitimes sur l'opportunité, le timing, mais aussi la “qualité” de l'ancien membre du HCE, n'en constitue pas moins la plus virulente, en termes de contenu, à l'égard du président Abdelaziz Bouteflika depuis l'accession de celui-ci à la magistrature suprême en 1999. On est loin, en effet, des coquetteries sémantiques comme cet euphémisme “canasson” dont Nezzar avait affublé l'ex-candidat du consensus. Dans l'entretien accordé à notre confrère Le Soir d'Algérie, Khaled Nezzar ne s'est pas seulement suffi de qualifier l'homme de “dangereux” et de “sans scrupules”, mais il a également porté des accusations gravissimes sur celui qui préside aux destinées de la nation. Très grave même, venant d'un homme habitué des corridors du pouvoir et confit dans la culture du sérail. Khaled Nezzar ne se serait sans doute pas aventuré à porter de telles accusations s'il ne disposait pas de preuves étayant ses propos. Il accuse, en effet, Bouteflika de “détournements” et de “malversations”. “Il faudrait une commission indépendante pour enquêter sur les affaires de malversations et de détournements, sur les emplois fictifs des membres de sa famille”, suggère-t-il. Sur un autre registre, il met en relief les penchants “bonapartistes” de l'actuel locataire d'El-Mouradia. “On ne peut pas pratiquer le coup d'Etat permanent, rouler l'administration dans la farine, transformer des commis de l'Etat en une caricature de responsables, gouverner — ou plutôt régner — par des méthodes dignes des émirs et des vizirs, privilégier la moubayaâ payée rubis sur l'ongle à l'adhésion responsable et citoyenne, traiter les ministres de la République comme des valets passibles de la corde et du billot, se construire un tremplin en or massif pour le rebond de 2004 avec l'argent du Trésor public (…)”, dit-il. L'ex-membre du HCE charge aussi l'entourage présidentiel immédiat. C'est ainsi que le frère du Président, Saïd Bouteflika, est carrément accusé de sédition. “Nous savions depuis plusieurs semaines que le grand “stratège”, Saïd Bouteflika, cherchait à déclencher des zizanies tribales dans l'Aurès et des émeutes à Batna afin de réduire la dimension de Benflis à un trublion régionaliste.” Quant à Belkhadem, l'autre lieutenant du chef de l'Etat, Nezzar suggère par ailleurs qu'il a été “complice” du meurtre d'un cadre des AE après que celui-ci eut informé sa hiérarchie de la teneur de la conversation qu'il avait eue avec un diplomate iranien au lendemain des élections législatives de 1991.
Souvent prompte à “s'autosaisir” pour des affaires moins compromettantes, la justice se complaît dans un mutisme “assourdissant”. Pour beaucoup moins, et parce qu'ils ont eu l'outrecuidance de dévoiler les malversations de nombreux responsables à la tête de l'Etat, “actes” qui relèvent simplement de l'exercice de leurs fonctions, des journalistes ont été traînés devant les tribunaux comme de vulgaires malfrats. Et à ce jour, ils ne sont toujours pas à l'abri des poursuites judiciaires. Zerhouni ira-t-il jusqu'à convoquer Nezzar ?
On en doute fort, même si les accusations portées contre Bouteflika appellent forcément l'Exécutif à actionner la justice. C'est une “offense” au chef de l'Etat en bonne et due forme si l'on reste dans la logique des arguments invoqués par la justice pour harceler les journalistes. Zerhouni, le ministère de la Justice, et d'une manière générale le gouvernement sont désormais acculés : s'ils ne bougent pas, au mieux, il accréditeront par leur silence les allégations de Nezzar ; au pire, ils conforteront ceux nombreux qui ont toujours considéré la mesure de suspension des journaux de “politique”. Dans ce dernier cas, Zerhouni aura démontré qu'on a voulu seulement éloigner des témoins gênants et, par ricochet, réduire au silence la presse. Jamais le test de l'Etat de droit, tel que souvent claironné par nos gouvernants, n'a été plus de mise qu'aujourd'hui.
K. K.


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