La grève cyclique de deux jours par semaine à laquelle a appelé le Conseil national du secteur des communs, affilié au Snapap, semble avoir réussi dans la wilaya de Béjaïa, où la majorité des collectivités locales étaient paralysées durant les journées de mardi et mercredi derniers. En effet, selon le président du syndicat, initiateur de ce mouvement de protestation, M. Yahia Ali, “le taux de suivi de la grève a été de 80%” dans la wilaya de Béjaïa, connue pour être l'un des fiefs du Snapap. Pour sa part, M. Sadou Saddek, SG du bureau de wilaya de Béjaïa du Snapap et membre de la direction nationale de la même organisation syndicale, a tenu à nous confirmer ce taux de suivi de la grève, tout en dénonçant “les pressions exercées par certains responsables de l'administration locale sur des fonctionnaires vacataires et autres contractuels, notamment ceux recrutés dans le cadre du filet social”. Pour étayer ses propos, notre interlocuteur citera, à titre d'exemple, deux cas, à savoir les communes de Béjaïa et d'Amizour, où des responsables “zélés” ont tenté d'ouvrir les services de l'état civil, en procédant à la réquisition de certains employés exerçant dans le cadre des dispositifs de pré-emploi et d'emploi de jeunes. “Néanmoins, grâce à l'intervention des syndicalistes du Snapap, précisera-t-il, ces tentatives de déstabilisation visant à faire échouer notre mouvement de grève ont été aussitôt déjouées.” Pour rappel, les communaux avaient déjà observé au début du mois de mai passé une grève illimitée pour revendiquer, entre autres, la promulgation du statut particulier et du régime indemnitaire.