L'échec du Conseil de sécurité à adopter une résolution en faveur de Ghaza, un affront de plus qui entache la conscience de l'humanité    L'Algérie dénonce le caractère "éhonté" d'une requête déposée par le Mali auprès de la CIJ    Salon international de l'agroalimentaire à Moscou: Des rencontres bilatérales entre opérateurs économiques algériens et leurs homologues de différents pays    Arboriculture: développement notable et perspectives prometteuses pour la filière pomicole dans les wilayas de Batna et de Khenchela    UFC: lancement des cours à travers les différentes plateformes d'enseignement à partir de samedi    Stellantis El Djazair signe un partenariat avec "Idenet" pour équiper les taxis de solutions GPS et de taximètres    Reconnaître la Palestine sera "un moment clé", affirme le Premier ministre luxembourgeois    Wilaya d'Alger: intensification des opérations d'entretien et d'assainissement en prévision de la saison des pluies    Le 13e Festival international de danse contemporaine s'ouvre à Alger    Bechar : Belaribi inspecte les travaux du nouveau complexe sportif    Blida : Sayoud instruit d'accélérer la réalisation des projets du secteur des ressources en eau    Le président de la République préside une réunion du Haut Conseil de sécurité    Chargé par le président de la République, Attaf reçoit l'Envoyée spéciale du Président ougandais    Boughali assiste à un volet des travaux de la session de formation sur "les règles et procédures de protocole"    67e anniversaire de la création du GPRA : consolidation des principes immuables de la diplomatie algérienne    Athlétisme/Mondiaux-2025 : l'Algérien Djamel Sedjati en finale du 800 m    Classement Fifa: l'Algérie à la 38e place mondiale    20e édition du festival national de la chanson amazighe attire de nombreux fans depuis son ouverture    Sayoud appelle à la poursuite des efforts avec le même engagement afin d'atteindre les objectifs fixés    Appel à une interdiction européenne de l'équipe israelienne de football    CAN de hand U17 féminin : L'Algérie s'incline face à l'Egypte    Ligue 1 (match avancé) Le MCA n'a pas eu un match facile face au MCO    Grande affluence au pavillon de l'Algérie au Salon international de l'agro-alimentaire et des boissons à Moscou    Plus de 20 agences humanitaires internationales appellent l'ONU à intervenir d'urgence    Attaf reçoit Staffan de Mistura    Onze blessés dans un renversement de véhicule    Circoncision de quinze enfants nécessiteux    Plus de 3 500 pneus destinés à la spéculation illicite saisis, quatre individus arrêtés    L'offensive israélienne sur Ghaza est « horrifiante »    Abdelkader Djellaoui insiste sur la nécessité d'élaborer un Plan d'action immédiat    M. Bouden participe en Malaisie aux travaux de l'AG de l'Assemblée interparlementaire de l'ASEAN    Festival international du film d'Imedghassen: le film algérien « Nya » remporte le prix du meilleur court-métrage de fiction    Un géant du cinéma s'en va    Djaffar Beck, le rire comme moyen d'éducation à la citoyenneté    El Bayadh Décès du Moudjahid Kherrouji Mohamed    Nouveaux ministres et innovations    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Rien que des chimères
La nouvelle de Adila Katia
Publié dans Liberté le 06 - 07 - 2011

RESUME : Sorreya ne peut pas résister à Mehdi. Elle est comme le papillon attiré par le feu. Elle se donne à lui. Ils ne font plus qu'un. Mais la réalité la rattrape. Vers quatre heures, elle le quitte et rentre chez elle. Elle prend une douche comme pour effacer les traces du péché. Elle redoute la réaction de son frère s'il venait à apprendre qu'elle fréquente encore Mehdi…
Depuis ce jour, Sorreya s'occupe de Yasmine un peu plus que d'habitude, allant jusqu'à la sortir dehors, pendant ses heures de libre. Beaucoup plus pour Nora et Tewfik pour qu'ils ne s'inquiètent pas devant ses retards répétés. Ils ne pourront pas l'imaginer avec un homme alors que le bébé est avec elle. En fait, après Lila, c'est Yasmine qui lui sert de couverture et qui assiste à l'épanouissement d'un amour interdit.
Plusieurs mois passent sans que Mehdi et Sorreya ne soient inquiétés. L'appartement de son ami leur sert de refuge. C'est l'unique endroit où ils peuvent se voir sans craindre d'être surpris.
Cependant il y a autre chose qui inquiète Sorreya. Depuis quelques semaines, Mehdi espace un peu plus longtemps leur rendez-vous. Ils ne se voient plus chaque semaine mais une fois tous les quinze jours. Entre eux, durant ces courtes heures, il n'y a que des gestes d'amour mais aucun autre contact. Ils ne se parlent presque pas. C'est comme s'il n'y a rien à dire après ce moment de bonheur caché. Sorreya en a mal. Elle a comme senti qu'il ne l'aimait plus comme avant. Alors que c'était tout le contraire pour elle. La vie n'a aucun sens sans lui.
- Qu'est-ce qui ne va pas Mehdi ? Tu as des problèmes à la maison ? demande-t-elle un jour.
- Oui.
- Tu pourrais m'en parler, suggère-t-elle.
- Rien n'est plus comme avant Sorreya, répond Mehdi en s'habillant. Il faut qu'on se quitte. Je dois rentrer à la maison.
- Donne-moi le temps de m'habiller et de préparer Yasmine, dit-elle.
En sentant son cœur se serrer, n'ayant plus l'intuition que quelque chose avait changé en Mehdi mais une certitude. Et elle en a mal au point d'avoir l'impression d'être torturée.
- Je te laisse les clefs. Je t'appelle ce soir.
Mehdi part sans chercher à l'embrasser. C'est un nouveau changement dans leur relation, dans leur vie. En claquant la porte derrière lui, Sorreya a eu le sentiment qu'il voulait fermer une parenthèse contenant rien qui puisse les honorer. Sorreya sait qu'elle a déjà tout perdu, de plus sacré, seulement elle se refuse à se laisser abattre. Au prochain rendez-vous, elle discutera avec lui.
- Avant tu me parlais de mariage, fait remarquer Sorreya quand ils se revoient une semaine plus tard. De divorcer aussi !
Elle sent une sueur froide lui mouiller le corps quand Mehdi répond, en se servant de ces phrases et explications qu'elle lui sortait quand elle refusait.
- Je ne voulais pas te faire souffrir. Tu refusais d'être la cause de mon divorce. Tu ne voulais pas que ma famille souffre à cause de toi. Tu ne voulais pas me partager… Je suis tout à toi, comme tu le voulais ma chère. Je ne te ferai pas souffrir en changeant.
- Peut-être que si tu n'insistes plus, c'est parce que tu t'entends mieux avec ta femme, émet-elle en se tournant pour qu'il ne voit pas ses larmes. C'est pourquoi tu ne me parles plus de mariage… Avant, tu avais peur de me perdre. Plus maintenant… parce que tu n'as pas perdu l'essentiel.
- Je ne te comprends pas Sorreya, rétorque Mehdi, très surpris. Pendant des mois, tu me conseilles de prendre soin de ma famille et maintenant que je le fais, tu trouves le moyen de me le reprocher. Vraiment tu m'étonnes et que voudrais-tu que j'y fasse ?
- Rien. Tu ne m'aimes plus autant qu'avant ? Dis…
Mehdi la prend dans ses bras et la serre un moment avant de prendre son visage entre ses mains.
- Comment peux-tu t'imaginer que je ne t'aime plus ? Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie… En plus d'être un amour, tu as été mon sauveur. J'étais en train de me noyer dans ma déprime quand tu m'as sauvé. Tu as guéri mes plaies avec ton amour, avec ta chaleur… Personne ne peut te remplacer. Et même en me réconciliant avec ma famille, tu restes unique à mes yeux. Je t'aime toujours même si je te parais un peu changé. Sorreya éclate en sanglots, soulagée par ces paroles. Elle est rassurée. Elle sait qu'il est sincère.
- J'avais eu si peur Mehdi. Je t'aime.
Depuis le salon, les pleurs de Yasmine lui parviennent. Sorreya quitte les bras de Mehdi et va la prendre. Il l'y rejoint.
- Je vais lui donner son biberon, dit-elle en allant à la cuisine. Je n'en ai pas pour longtemps.
À peine a-t-elle quitté le salon que quelqu'un frappe à la porte d'entrée. Sorreya s'efforce de calmer la petite pour ne pas attirer l'attention du visiteur vers elles.
(À suivre)
A. K.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.