Pour son second et ultime point de presse à Oran en perspective de la décisive confrontation de demain face au Zimbabwe, l'entraîneur national, Ali Fergani, s'est voulu un “messager d'espoir” et ce, en dépit du difficile contexte qui s'est installé au sein de la “maison Algérie” au lendemain des deux récentes défaites à Luanda et face au Mali. “Je le dis et le redis, on croit toujours à la qualification malgré tous les déboires qu'on a vécus”, lancera d'emblée Fergani et d'enchaîner : “Même si l'équipe du Zimbabwe est plus forte que la nôtre, nous avons des chances de la battre. C'est vrai que notre adversaire n'a pas vécu autant de problèmes que nous, mais on peut le battre. Car, si on gagne, on se relance, et il faudra absolument gagner pour préserver nos chances. Après tout, rien n'est perdu mathématiquement parlant et tout reste possible. C'est le message d'espoir que nous nous efforçons de communiquer aux joueurs depuis le début du stage.” À propos justement de l'adversaire zimbabwéen, le conférencier, tout en mettant en exergue “la qualité de sa ligne offensive”, soulignera, toutefois, que son point faible est “sa défense qui affiche une certaine lenteur et un milieu de terrain tout juste moyen”. “Nous avons visionné les deux dernières sorties du Zimbabwe et je peux vous dire que face au Gabon, il y a eu hold-up, puisque le penalty marqué n'en était pas un. Cela ne diminue, cependant, en rien de la valeur de cette équipe”, dira-t-il sur ce point. Au sujet de “la blessure à la cheville d'Ahmed Réda Madouni” qui avait, à titre de rappel, été démentie par le concerné, Fergani est, cette fois-ci, catégorique. “Madouni est incertain. Ses chances de pouvoir jouer sont d'environ 20%. Nous serons donc obligés de recomposer notre charnière centrale en associant un autre joueur à Antar Yahia”, expliquera le driver des Verts, qui s'est montré quelque peu embarrassé par “cette guigne qui nous poursuit aussi bien au niveau des blessures qu'au niveau du jeu”. “On souffre d'un problème d'efficacité, je ne sais pas si c'est par manque de concentration, mais on arrive devant les bois sans marquer pour autant. C'est dû, apparemment, à un manque de prise de responsabilité des joueurs. Pour y remédier, on travaille ces derniers jours devant le but à l'entraînement, mais il faut bien se rendre à l'évidence que les véritables buteurs se font rares”, s'étalera, à ce propos, Fergani pour qui toutes les rencontres seront des “matches couperets”. “Depuis ma venue, toutes les sorties sont des matches couperets. C'est pour cela que j'insiste auprès des joueurs pour qu'ils se surpassent. Il faudra absolument rebondir et pour ce, il faudra jouer sans calcul et se défoncer à fond. Autrement dit, il me faudra des guerriers face au Zimbabwe. Ce message, j'espère que les joueurs l'ont compris et bien assimilé car, si on veut garder espoir, il faudra gagner pour mettre le Zimbabwe à deux points seulement”, martèlera le patron technique des Verts. Toujours aussi catégorique dans ses déclarations, Fergani a, par ailleurs, estimé qu'en dépit des deux derniers décevants résultats, “le public doit absolument venir nous soutenir en masse. Il le fera, j'en suis certain, dans la mesure où c'est un devoir de remplir le stade et d'encourager l'équipe nationale”. Ziani : “Le Zimbabwe n'est tout de même pas l'Argentine !” Même si, d'apparence, rien n'augure qu'ils s'apprêtent à livrer un match d'une extrême importance, les coéquipiers de Daoud Sofiane sont, pour leur part, “tout aussi mobilisés et décidés à forcer la décision demain soir”. “Vous savez, nous en avons longuement parlé entre nous, et nous nous sommes dit que nous avons une revanche à prendre. Alors, sans s'étaler sur le sujet, nous savons ce qui nous reste à faire. On le fera demain sur le terrain !”, nous dira, ainsi, Antar Yahia qui s'est “officiellement engagé pour quatre ans avec l'OGC Nice de Frederick Antonette” pour la somme de 1,5 million d'euros. Abondant dans le même sens, Karim Ziani s'est montré très confiant en les chances de l'EN de sortir victorieuse de son duel dominical. “Sincèrement, je ne me fais pas de soucis et je ne me pose aucune question là-dessus. Nous avons un match à jouer et à gagner et on le gagnera. Le Zimbabwe, ce n'est tout de même pas l'Argentine ! Nous aussi nous avons une bonne équipe qui fera tout pour se qualifier, d'autant plus que cela reste encore jouable”, devait affirmer le combatif milieu de terrain international. A. KARIM