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Alger, la même autrement
Publié dans Liberté le 23 - 07 - 2011

Depuis quelques jours, le site telerama.fr (magazine culturel français) consacre une série d'articles sur Alger une “Balade impressionniste... avec des Algérois qui nous racontent leur ville”.
Le premier titré “malgré tout, Alger rit”, nous raconte Alger de l'époque fantasmé des peintres orientalistes à nos jours où “sur ses frontières est et ouest, la ville moderne, chaotique, mondialisée, sinisée, gagnée aux supermarchés, pousse aussi vite qu'un semis de champignons” toujours habité par ceux qui savent faire passer le truc avec humour, ce qui fait dire à Ali Guessoum (le concepteur franco-algérien de l'expo “Attention travail d'arabe”). “Il y a trois richesses en Algérie : le pétrole, l'humour et le désespoir. À défaut de pouvoir partager le pétrole, le public partage l'humour et le désespoir.”
La suite du dossier intitulé “Les bleus de la ville”, nous parle aussi d'Alger avec ses marées de policiers attentifs au moindre froufrou de la population dans la rue “quand les Algérois se lèvent, c'est une ville toute bleue qu'ils découvrent : camions de police, blindés, canons à eau, bus, fourgons tout-terrains, motos, scooters, uniformes, gourdins et boucliers enserrent la ville et ses habitants”.
Deux portraits viennent enrichir la spéciale Alger, d'abord celui de la journaliste Ghania Mouffouk qui écrit sur “Mohamed-Larbi Marhoum, regarde la ville en architecte” et ça commence fort “quand Mohamed-Larbi Marhoum, l'un des meilleurs architectes algériens, fait l'éloge, convaincu et convaincant d'Alger dans sa partie européenne, et que vous lui faites remarquer que c'était quand même une ville coloniale de laquelle étaient exclus les indigènes”, il balaie le passé et parle d'avenir : “Je regarde cette ville en architecte. Alger a supporté les pieds-noirs, puis les Algériens se la sont appropriée en 1962. Cette ville est destinée à avoir plusieurs vies.” Pour ceux qui ne connaissent pas Marhoum, une balade à la rue Larbi-Ben M'hidi (le héros est son oncle maternel) va les éclairer. “Marhoum entre à son tour dans l'Histoire comme le premier architecte algérien à poser son empreinte sur cette rue : après des années d'attente et de travaux au ralenti, il vient de mettre la dernière main à l'Historial, un magnifique écrin pour un lieu culturel aux contours encore mal définis, voulu et financé par la ville d'Alger.”
Omar Zelig, “journaliste, fin connaisseur de la scène culturelle algérienne, réalisateur depuis 1980 à la radio Chaîne III”, nous dresse à son tour un portrait original sur un jeune cinéaste algérois tout aussi original dans “Lamine Ammar-Khodja, cinéaste à l'œil vif et au verbe dru”. “Originaire de Bab Ezzouar, dans la banlieue d'Alger, Lamine est parti en France en 2002, officiellement pour des études d'informatique, en fait
"pour voir ailleurs". À Paris, il se gorge de films à la cinémathèque, puis part faire une formation au documentaire de création à Lussas, en Ardèche. Il en sort avec un premier film, Comment recadrer un hors-la-loi en tirant sur un fil. De retour à Alger, en 2010, dans un petit appartement du centre-ville, il installe son Mac, son rétroprojecteur, sa guitare électrique et ses bouquins : Bret Easton Ellis, mais aussi Albert Camus, Dany Laferrière, ou des recueils de haïkus, parce qu'il aime le côté "nahedrou chwiya, w'nefahmou bezzef" (parlons peu, mais comprenons beaucoup)”. Programmateur et animateur du cinéclub chrysalide depuis quelques mois à la salle Zinet de Riad El Feth, ce cinéaste qui a appris à “dire ‘je' dans une société où tout vous pousse à rentrer dans un moule” aime se retrouver chez lui “et c'est chez lui que se retrouvent ses amis, enfants de la guerre civile et du libéralisme sauvage, qui portent sur leur pays un regard inhabituel, loin des poncifs ou de la propagande officielle. En attente de quelque chose qui ne vient pas mais que l'on sent frémir : la douloureuse naissance de l'individu algérien au pays de la mémoire refoulée, du patriarcat vacillant et des rêves en cage”.
Enfin, il y a “Jours tranquilles à Bab El Oued” avec le photographe français Camille Millerand qui a observé le quartier historique de Bab El Oued sans commentaires (mais si vous voulez en savoir plus, le site de la photographe camille-millerand.com,où toutes ces photos sont légendées et racontent les histoires).


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