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La Madrague : “L'Etat doit nous protéger”
DES RIVERAINS ET DES COMMERçANTS SONT UNANIMES
Publié dans Liberté le 15 - 09 - 2011

Cinq jours après les incidents qui ont émaillé le site touristique El-Djamila (ex-La Madrague), les choses semblent se dessiner pour une reprise des activités des établissements commerciaux qui se défendent des anathèmes et autres préjugés.
Malgré un climat de confusion et de peur, dû notamment à la conjoncture politique, les commerçants de La Madrague estiment que “la fermeture des commerces est non seulement due aux tristes évènements de samedi soir, mais beaucoup plus à la mort d'un jeune dans l'enceinte du site”. Mieux, les habitants, qui ont réagi par des rassemblements et des marches, exigent “une présence renforcée des services de sécurité et la fermeture des dépôts clandestins à l'origine de ces incidents”.
Selon des habitants rencontrés sur place, “il est temps de faire le ménage, notamment au niveau des rochers où alcool, drogue et psychotropes font un dangereux ménage. Pour le reste, les commerçants légaux ne dérangent nullement la cité”, non sans interpeller la clientèle, au même titre que les vendeurs de vin, à faire preuve de civisme, pour sauver ce magnifique site touristique où règne une anarchie totale. “Ce n'est pas normal que des établissements de renommée ferment parce que des voyous se sont mêlés à des gens de bonne foi. Depuis samedi dernier, nous raconte un autre habitant, il y avait une marche dans l'enceinte du site. Les habitants ont réclamé plus de sécurité et l'éradication des lieux de perdition. Sans plus. Mais des délinquants, une minorité qu'on connaît, estiment que l'Etat doit tout fermer. Ils doivent savoir que nous ne sommes pas au Moyen-Âge et que chacun est libre d'exercer son activité dans le cadre des lois de la République.” Hier, certains marchands et restaurants étaient ouverts.
D'autres commerces s'approvisionnaient comme pour préparer une reprise normale des activités. Une tendance qu'un gérant de restaurant nous confirmera : “Nous allons reprendre notre activité et nous soutenons la principale revendication, à savoir éradiquer les marchands informels. L'Etat devra nous protéger. Nous exerçons en toute transparence et nous n'avons jamais eu de pépins avec les habitants, dont beaucoup d'entre eux font partie de notre fidèle clientèle.” Il ressort ainsi que les habitants et les commerçants exigent le maximum de sécurité, surtout qu'il s'agit d'un site hautement fréquenté par des milliers de visiteurs, dont des familles et des étrangers. Ce qui fera dire à un autre citoyen rencontré dans une cafétéria limitrophe que “La Madrague a toujours donné une meilleure image aux touristes. Ce n'est certainement pas maintenant que nous allons reculer”.


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