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Le canon représente le symbole de la puissance algérienne
Baba-Merzoug : otage des Français depuis 1830
Publié dans Liberté le 06 - 12 - 2011

Baba-Merzoug ou le père bienfaiteur est né en 1542 à Alger. Ce vaillant combattant a protégé la baie d'Alger durant deux siècles.
Installé à l'Amirauté, il a repoussé et vaincu des milliers de navires venus pour la conquête de la ville. En effet, Baba Merzoug représentait la puissance algérienne ; grâce à lui, la ville est devenue invincible et impénétrable. D'une force égalant des milliers d'hommes, ce bienfaiteur a vu le jour à Dar El-Nhes, dans La Vieille Casbah. Certes, il a été conçu par un étranger, mais sa production a été réalisée par des guerriers algériens avec des matériaux du pays. Cette arme redoutable était la fierté de l'Algérie. Unique en son genre, dans sa technique et sa fabrication, l'artillerie mondiale n'a connu qu'un seul Baba-Merzoug. Quant à l'appellation de Baba Merzoug, elle repose sur deux théories qui se rejoignent. La première, pour sa protection de tous les marins tentés par la prise d'Alger et la deuxième concernerait sa puissance extraordinaire.
D'une longueur de sept mètres, ce canon en bronze pesait douze tonnes et pouvait envoyer des tirs de cinq kilomètres qui atteignaient toutes les cibles sans difficulté. D'ailleurs, les Français le surnomment “La Consulaire”. En 1683, une attaque est survenue par des navires français sur la baie qui demandaient aux Ottomans les esclaves chrétiens. L'amiral Duquesne avait envoyé le consul, le père Le Vacher, comme messager au dey de l'époque. Alors, pris de fureur à cause des menaces, ce dernier a réexpédié en boulet de canon à l'amiral. Quelques années plus tard, en 1886, Alger reçut la même attaque des Français, et c'est au tour du consul, André Piolle, d'être transformé en boulet de canon. Au bout de deux siècles au service de la Marine algérienne, le bienfaiteur se retrouve otage des Français. En 1830, lors de la colonisation du pays, le canon est pris par les colons comme un trophée : “Nous avons entre les mains la puissance algérienne.” Ce symbole de la force et du pouvoir algérien repose, depuis 182 ans, au complexe naval de l'arsenal de Brest, à Toulon. Ce “Consulaire” est devenu un emblème français. Dès sa capture, le canon a été transformé en colonne de granit, dont la bouche contient un coq sur un globe terrestre dont la patte de l'animal est posée sur l'Afrique.
Après toutes ces années de captivité à Brest, le comité pour la restitution du canon Baba-Merzoug vient d'être créé.
Il est présidé par M. Benbraham et Belkacem Babaci, historien et auteur de L'épopée Baba Merzoug. Joints par téléphone pour connaître leur démarche pour la restitution du canon, les deux “présidents” semblaient en désaccord sur les moyens adéquats pour la récupération de Baba-Merzoug, l'une des plus grandes fiertés du pays. D'une part, l'avocate a annoncé : “Je prépare un courrier pour les gouvernements français et algérien. C'est un droit historique, ce canon fait partie de l'Histoire et de la dignité algérienne.”
Et d'ajouter : “Je pense que ce sera facile de le récupérer car nous sommes en train de construire un climat de paix.” En fait, Me Benbraham a annoncé la création de ce comité, il y a seulement quelques jours, au Forum d'El Moudjahid. Alors que d'autre part, Babaci indique que le comité a vu le jour en 1996. “J'ai effectué des recherches il y a quelques années, et depuis, j'ai envoyé plusieurs courriers au gouvernement français, à l'époque de Chirac. Les deux états sont sensibles à ce sujet. La France a promis de le rendre prochainement”, a-t-il signalé. “Récemment, j'ai eu une affirmation de l'Elysée (Sarkozy), mais nous devons rester discrets sur cette histoire. Le président a promis de le rendre après les élections de 2012”, a-t-il souligné. Tout en précisant : “Ils ne peuvent pas nous le rendre maintenant. Car cela risque d'exploser chez plusieurs partis, notamment l'UMP et le FN.” Baba-Merzoug est le droit du peuple pour son histoire. Le pire est que même ses représentants sont en conflits internes et chacun défend ses propres intérêts. Concernant les Français, même si l'Elysée décide de rendre le canon, qu'en est-il de l'armée qui considère ce “Consulaire” comme le meilleur prix du Trésor algérien.
Hana Menasria


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