Nouvelle loi sur les mines: vers la création d'un portail électronique dédié aux sites miniers    Diversification économique: l'Algérie "sur la bonne voie"    Ballalou préside le lancement des travaux de restauration du "Palais El Menzah" à la Casbah d'Alger    Journée mondiale du froid: mise en avant de l'importance d'une transition complète vers des équipements éco-responsables    Le Premier ministre s'entretient à Séville avec le Premier ministre, ministre des Affaires étrangères de l'Etat de Palestine    Championnat National de VTT: Victoire de l'athlète Abderrahmane Mansouri    Inauguration d'une unité d'hémodialyse au service de médecine pénitentiaire du CHU "Mustapha Pacha"    Algérie: l'ère Tebboune ou le retour d'un leadership algérien    Championnat du monde militaire des arts martiaux: la sélection algérienne récolte 13 médailles    10 martyrs dans un bombardement sioniste visant un centre de distribution d'aide    DNSR: campagne nationale de sensibilisation à la prévention des accidents de la route durant la saison estivale à partir de mardi    M. Antonio Guterres transmet ses chaleureuses salutations au président de la République    Projection d'un documentaire sur le parcours de Djouher Amhis Ouksel    Le SG de l'ONU charge le Premier ministre de transmettre ses chaleureuses salutations au président de la République    Etats-Unis: des manifestants appellent à un embargo immédiat sur les armes destinées à l'entité sioniste    Deuxième session 2024 du concours national de recrutement d'élèves magistrats: modification des dates des épreuves orales    Merad reçoit le ministre suisse de la Justice et de la Police    Le Conseil de la nation participe à la 32e session de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE    Annaba: un groupe musical italien régale le public    Ouverture de la 13e édition de l'Atelier national de la calligraphie scolaire et de l'enluminure    Le CNC sacré champion national de water-polo dans quatre catégories    L'intégration dans le circuit légal en bonne voie    Un défi pour le développement et la sécurité de l'Afrique    Plusieurs clous et des objets métalliques retirés de l'estomac d'un patient    Saâdaoui salue les performances de plusieurs établissements scolaires    Ooredoo participe à la 4e édition du Salon international Alpharma    Une sixième pour les finalistes    Farid Boukaïs nouveau président    Nous n'avons jamais été aussi près de la Troisième Guerre mondiale    Le Bazane, tenue traditionnelle reflétant l'identité culturelle authentique de la région de Bordj Badji-Mokhtar    Victoire de l'Algérien Skander Djamil Athmani    Renforcer la sensibilisation au sein des familles    Lancement officiel de l'application « Discover Algeria »    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    Le président de la République inaugure la 56e Foire internationale d'Alger    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les démocrates face aux réformes et aux bouleversements régionaux
Les changements et nous
Publié dans Liberté le 11 - 12 - 2011

La vague verte qui a déferlé sur la Tunisie, l'Egypte et quelque peu le Maroc, si elle encourage déjà les islamistes algériens, suscite quelques appréhensions chez les démocrates algériens qui craignent, au regard de l'orientation politique du régime, un remake de l'expérience du début de la décennie 1990, la violence en moins.
Face au spectre de l'islamisme, mais aussi aux inconnues qui pèsent sur le devenir national, les démocrates algériens tentent d'en saisir les enjeux. Conséquences des “révolutions arabes” sur l'Algérie, le “péril vert”, les réformes initiées par Bouteflika, la place de la femme à la lumière des nouvelles dispositions, la nature du régime, le rôle de la “grande muette”, l'organisation de la transition, la laïcité sont autant de thèmes que plusieurs acteurs politiques dont l'ancien diplomate et ancien ministre, Abdelaziz Rahabi, le bâtonnier Me Miloud Brahimi, les députés Tarik Mira et Ali Brahimi ainsi que Mme Benabbou Fatiha ont tenté de décortiquer, hier, au cours d'une demi-journée d'étude organisée à Alger par le Mouvement des droits et des libertés (MDL), un mouvement d'opinion lancé en janvier dernier.
Premier à ouvrir les “hostilités”, le député Ali Brahimi, autour du thème : réformes, entre octroi et contrôle. Selon ce député, les réformes promises par Bouteflika, dont le retour aux affaires participe d'un processus de normalisation couronné par la restauration de l'autoritarisme au cours du troisième mandat, n'obéissent pas à une nécessité. “S'il y avait une volonté chez Bouteflika, il aurait pu légiférer par ordonnance ou dissoudre l'APN”, a-t-il dit. Pour lui, il y aura “une purification idéologique des associations” dans les prochaines années, alors que la loi sur les partis consacre “la force” au détriment du “politique”. “Nous n'avons aucune garantie que ce pouvoir va respecter ces lois”, a-t-il dit.
Dans une remarquable intervention, l'enseignante Fatiha Benhabbou a démontré l'inapplicabilité dans plusieurs cas de la loi portant représentation de la femme dans les assemblées élues. “La loi est illisible et inintelligible. Elle risque de n'être pas concrétisable”, a-t-elle assuré. Pour sa part, le bâtonnier Miloud Brahimi n'a pas caché ses appréhensions sur une éventuelle arrivée des islamistes au pouvoir. Partisan d'un modèle à la “turque”, Me Brahimi a défendu l'idée d'une démocratie en tant “qu'éthique” et pas “seulement comme mécanique” qui donne le pouvoir à la majorité. “Si on ne trouve pas de mécanismes pour faire barrage aux islamistes, il y a lieu de s'interroger sur les lois qui en découleront une fois qu'ils arriveront au pouvoir”, a-t-il mis en garde.
Intervenant sur le thème “L'impact des évolutions régionales et internationales sur la scène algérienne”, Abdelaziz Rahabi a convoqué l'histoire pour expliquer la situation actuelle dans le monde arabe. Selon lui, “les rapports à l'intérieur des sociétés ont changé”. “C'est une société qui ne programme pas son destin. Elle le subit. Mais il y a une demande pour la démocratie et la liberté”, a-t-il analysé. Pour l'ex-diplomate, les Américains encouragent l'émergence de “l'islamisme modéré” car il est perçu comme une “antidote” à l'intégrisme. À ceux qui pensent que le modèle turc est transposable en Algérie, il rappelle que le parti islamiste turc l'AKP “sédimente sur quelque chose qui existe déjà”, alors que “chez nous, on déconstruit pour construire”. Quelles conséquences sur l'Algérie ? M. Rahabi observe que le régime redoute la contagion. Signe de cette crainte : “perception différente chez les dirigeants dans la définition de ce qui se passe dans les pays arabes.” “Pour la première fois, il n'y a pas consensus sur la politique étrangère”, a-t-il relevé. Mais le grand raté de l'Algérie, à ses yeux, reste l'absence de l'audiovisuel. “On consomme l'information internationale.” Il est convaincu cependant qu'“il y a dans le monde une convergence globale sur les libertés”. “Nous ne sommes pas des acteurs de l'histoire, ni des producteurs d'idées dans l'actuelle situation du pays. Mais nous ne pouvons pas être en dehors de cette convergence.”
À la question sur l'existence d'un modèle de transition pour le changement démocratique, le député Tarik Mira a estimé, pour sa part, que “l'ouverture en Algérie après 1989 a été une véritable transition, laquelle est inaccomplie”.
Citant de nombreux pays où cette transition a été réussie, le député a affirmé pour le cas algérien “qu'elle est à réinventer”. “Nous n'avons pas fini d'éteindre la nuit”, a-t-il dit. Et à ceux qui réclament la Constituante, il soutient qu'il y a des exemples de pays dans le monde où on est passé à la démocratie sans “passer par la Constituante”. Une Constituante que certains parmi les présents ont jugée susceptible de se révéler “dangereuse”.
Karim Kebir


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.