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Conférence-débat sur la nouvelle loi sur l'information
Une muselière et des droits sociaux
Publié dans Liberté le 17 - 12 - 2011

Au lendemain de l'adoption par l'APN du projet de loi sur l'information, quatre communicants, invités par le Carrefour d'Algérie, ont débattu, jeudi, à l'espace Pigier-Lotus d'Oran, de certains aspects controversés de cette loi organique. En effet, Brahim Brahimi, directeur de l'Ecole de journalisme d'Alger, Belkacem Mostefaoui, directeur adjoint chargé de la postgraduation, Belkacem Ahcène Djaballah, professeur associé, et Mazouz Rezigui ont, tour à tour, évoqué le contenu de la loi dans certaines de ses dispositions et analysé le paysage médiatique audiovisuel de notre pays bousculé par l'apparition de nouveaux médias.
Brahim Brahimi fera une lecture critique de la nouvelle loi par un comparatif d'avec celle de 1990. Entre avancée et régression, notamment sur le volet répressif, pour les cas de diffamation, l'intervenant regrettera que dans le nouveau texte, le législateur n'ait pas consacré plutôt “le droit à la communication au lieu du droit à l'information” qui, dans la pratique, est plus limitatif pour les journalistes. Le plus dangereux, estime encore le directeur de l'Ecole de journalisme, réside dans les interdits formulés par “les atteintes à la sûreté de l'Etat, les intérêts économiques, l'ordre public...” Des notions, avertira un intervenant, qui ne sont pas claires, y compris chez les magistrats avec les implications que l'on peut imaginer. Mais c'est sur la question des droits sociaux que Brahim Brahimi trouvera une avancée dans le nouveau texte, avec l'obligation d'adopter des conventions collectives, plus particulièrement pour la presse privée, et de dire que “c'est un problème de combat pour les journalistes”. Le débat s'orientera vers la notion de service public dans l'audiovisuel, à la suite de l'intervention de Belkacem Mostefaoui. C'est en tant que sociologue qu'il analysera l'ENTV et son glissement de “télé propagandiste à celle de marchandisation, une télé nationale incapable de produire des valeurs”.
“Les médias doivent avoir pour credo des valeurs humanistes et de service public”, lâchera-t-il non sans provoquer moult réactions. Pour ce dernier, “à l'heure de la démonopolisation des paraboles, comment après 20 ans l'on est arrivé à avoir une ENTV incapable de produire une représentation de la diversité”.
Et de prédire : “Une mise hors jeu des médias avec les nouveaux canaux de production des médias, télés, radios sur le Web.” Et de lâcher, dans ce contexte : “Toute tentative de régulation de l'audiovisuel sera très difficile.” La question de la régulation a été justement au centre de l'intervention de Mazouz Rezigui qui décortiquera le rôle et les fonctions des organes de régulation s'appuyant aussi sur des exemples à l'étranger. L'orateur estimera que “la presse n'a pas besoin d'un organe de régulation mais d'autorégulation”. Cette intrusion de l'Etat par la création d'organes de régulation ne peut être porteuse de véritable ouverture. Et d'ajouter : “Il faut éviter les fausses ouvertures, les autorités de régulation ne sont que des alibis devenant velléités.”
À ce stade de la rencontre, des intervenants dans la salle reprocheront aux communicants d'avoir occulté le contexte politique général de l'heure, rappelant qu'aujourd'hui, c'est tout un ensemble de projets de loi qui sont mis en place “pour les partis politiques, les associations et qui touchent aux libertés collectives et individuelles”. Auparavant, Belkacem Ahcène Djaballah parlera de “l'économie de la presse”, son évolution, les conditions de sa création dans les années 1990 à aujourd'hui, rappelant qu'au départ, il y avait “une aventure intellectuelle, il n'y avait pas d'intérêt économique, mais un désir de créer du sens”.
Une première rupture est née dans les années 1990 avec l'ouverture aux capitaux externes, créant des conflits dans les rédactions. Pour M. Belkacem, une nouvelle période est à venir, celle désormais où “il y aura plus de managers que de journalistes à la tête de la presse”.
Face à ces enjeux, l'orateur estime qu'il est nécessaire d'aller vers une charte afin de renforcer la notion de service public pour contrer l'évolution de la marchandisation et de la concentration des capitaux et des titres.
D. LOUKIL


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