Le rideau est tombé, hier, sur la 12e édition des Jeux sportifs arabes que la capitale qatarie, Doha, a accueillis du 7 au 23 décembre, avec le déroulement de la finale de football. Une belle cérémonie a été organisée au stade d'Assad en guise de clôture de cette manifestation sportive, qui fut une grande réussite sur plusieurs plans, notamment organisationnel et infrastructurel. En étant le centre du sport arabe pendant deux semaines, Qatar a été tout simplement à la hauteur et a pu faire étaler de grands atouts quant à sa capacité d'accueillir des manifestations beaucoup plus importantes. Il a placé la barre très haut pour le Liban qui a pris, hier, le témoin pour l'honneur d'organiser la 13e édition des Jeux sportifs arabes 2015. Le seul point noir, c'est sans nul doute le manque d'engouement populaire, à l'image d'un public aux abonnés absents du tournoi. Ces jeux arabes ont été marqués aussi par plusieurs cas de dopage (14) ayant créé une vive polémique. Parlant bilan, cette 12e édition a prouvé, une fois de plus, la suprématie incontestable du sport égyptien sur le plan arabe. Avec un total de 231 médailles, dont 88 en or, 76 argent et 67 bronze, l'Egypte a eu la part du lion en laissant juste des miettes pour les autres nations. La Tunisie s'est adjugée la deuxième place, en remportant 136 médailles dont 53 en or. En évoquant la récolte tunisienne, il est quasi impossible de ne pas mettre en exergue la grande performance réalisée par le nageur Oussama Mellouli, qui a dominé seul les différentes épreuves de natation, en remportant 15 médailles d'or. La dernière marche du podium est revenue, au classement général, à un autre pays nord-africain, le Maroc, avec 112 médailles, dont 35 en or. L'Algérie arrive à la cinquième place, que notre délégation sportive a pu chiper in extremis lors de l'ultime journée des jeux, hier, grâce à l'équipe de cyclisme, pour devancer au classement l'Arabie Saoudite. Il est clair que le bilan de la participation arabe est loin d'être reluisant, il est très loin des attentes, c'est le moins que l'on puisse dire. L'Algérie a perdu deux places et huit médailles par rapport à son classement lors de la dernière édition en Egypte, où nos athlètes avaient décroché la troisième place avec un total de 24 médailles d'or. Le constat est tout simplement négatif pour certaines disciplines, en premier lieu la boxe où, pour la première fois dans l'histoire des jeux, l'Algérie termine sans la moindre médaille d'or. Les pugilistes algériens se sont limités à 2 médailles d'argent et 5 en bronze. L'EN a été représentée par l'équipe B, mais on ne sait pas si cela est suffisant pour justifier l'échec de la boxe algérienne. En natation, on peut parler de fiasco même. Des belles promesses de l'entraîneur national et sa fédération qui tablaient sur cinq médailles d'or, les Algériens n'ont pu récolter qu'une seule médaille de cette couleur, qui fut l'œuvre d'Amal Melih. L'athlétisme algérien, également une grande déception dans ces joutes arabes, avec seulement trois médailles d'or grâce à Baya Rahouli, Romaïssa Belabiod et Issam Nima. Ce qui n'est pas du tout satisfaisant, surtout pour une discipline qui fut par le passé le porte-flambeau du sport national. L'une des rares satisfactions de la participation algérienne est sans nul doute cette sélection nationale féminine de handball, qui a imposé une nette domination sur leur concurrent en remportant haut la main la médaille d'or. On attendait de même de la part de nos mondialistes volleyeuses, qui ont vivement déçu lors de la finale, en laissant filer une première place largement à leur portée en faveur des Egyptiennes limitées. En karaté, nos athlètes n'ont pas beaucoup déçu. Avec une équipe rajeunie, l‘Algérie a pu quand même récolter deux médailles d'or (Hamidouche Nabil et Hadj Saïd Kamelia). Ces Jeux sportifs arabes ont, une fois de plus, mis à nu le niveau du sport algérien et sa cruelle regression, au point qu'il n'arrive plus à se faire une place sur le podium à l'échelle arabe. Du côté des responsables des fédérations, on tente de se défendre avec ce choix de rajeunissement des composantes humaines des différentes sélections à l'occasion de cet événement qu'on assimile à une rampe de lancée. Cela ne peut empêcher toutefois de demander des comptes. M. B.