Abdelhakim Serrar, président de la SSPA-ES Sétif, estime que l'argent des droits de télévision ne doit pas être distribué équitablement, et préconise une nouvelle forme de dispatching qui obéit à des critères bien définis. “Je pense que le dispatching de l'argent des droits de télévision, tel qu'il est effectué en ce moment, ne sied pas à la nouvelle méthode de gestion des clubs, qui sont passés au mode du professionnalisme. Cette manière de procéder devrait être revue afin que les choses soient mieux établies à l'avenir. Mettre tout le monde sur un pied d'égalité est une erreur. Nous en sommes à la seconde saison du professionnalisme, et le champion en titre ne doit pas toucher le même montant que celui qui s'est classé 10e ou 12e. C'est une aberration qui n'a aucun sens à mon avis. Puisqu'on s'inspire du modèle européen sur la pratique du professionnalisme, pourquoi ne pas suivre la manière dont les droits de télévision sont distribués ? La saison passée, les clubs ont touché 1 milliard de centimes chacun, cette année on aura 200 millions de centimes de plus, c'est du pareil au même. Tant qu'on continue à gérer comme à l'amateurisme, rien ne changera”, a affirmé Serrar hier à Liberté, et d'enchaîner : “Il y a des clubs qui sont télévisés plus que d'autres, donc automatiquement les recettes du stade enregistrent une nette baisse, comment compenser ces déficits ? C'est pour cela que je dis qu'il n'est pas normal que tout le monde touche le même montant. Il faut réunir tous les acteurs et discuter de cette épineuse question, il y va de l'avenir des clubs qui souffrent en ce moment du manque d'argent frais pour fonctionner. Quel est le club qui est à jour ? En dehors de l'USMA, tout le monde a tiré la sonnette d'alarme, et puis ce montant de 1,2 milliard de centimes n'est toujours pas rentré dans les caisses du club, je me demande pourquoi un tel retard au moment où tous les clubs réclament de l'argent frais. La phase retour reprendra ce samedi, alors que les droits de télévision ne sont toujours pas versés dans les caisses du club. Je pense que ce sera la dernière saison où les droits de télévision seront distribués équitablement. à mon avis, dès le prochain exercice, on devrait impérativement revoir cette méthode qui n'obéit à aucun critère objectif. La gestion du football à l'ancienne est révolue, il faut se mettre au diapason de ce qui se fait en Tunisie ou au Maroc. Les présidents des clubs professionnels doivent se concerter à l'avenir pour défendre les intérêts de leurs clubs respectifs afin que les décisions qui engagent leur avenir ne soient pas prises à la hâte. Nous sommes les acteurs principaux du football, nous devons être consultés pour donner notre avis et notre accord sur des décisions comme par exemple les droits de télévision, où on aurait dû trouver une formule qui réponde au mieux aux intérêts des uns et des autres”, conclut notre interlocuteur. R. A.