Un haut responsable du département d'état américain a affirmé vendredi que l'opération de sécurisation et de récupération des armes en Libye, notamment les Systèmes portatifs de défense aérienne (Manpads), est un “effort à long terme”, tout en avouant ignorer combien de ces missiles ont disparu. En Libye, “les états-Unis sont engagés dans le plus vaste effort de leur histoire en matière de lutte contre la prolifération des Manpads”, a reconnu le secrétaire d'état adjoint américain pour les affaires politiques et militaires, Andrew Shapiro, dans sa conférence consacrée aux armes disparues en Libye, organisée par le think tank Stimson Center. Pour lui, “l'effondrement du régime de Kadhafi a engendré un défi majeur en matière de prolifération des armes, non seulement pour le nouveau gouvernement libyen, mais aussi pour la région et pour la communauté internationale tout entière”. M. Shapiro a fait savoir que le programme de lutte contre la prolifération des armes en Libye, conclu entre les états-Unis et le Conseil national de transition libyen (CNT), repose sur trois phases principales. La première phase consiste en l'inspection, la sécurisation et la désactivation des Manpads à travers le pays, et pour laquelle il a été déployé une force de réaction rapide composée d'experts civils. La Libye disposait d'un stock de 20 000 missiles portables avant le début de la révolte, M. Shapiro a indiqué que 5000 Manpads ont été, jusqu'ici, identifiés, récupérés et sécurisés. Sur ce point, il est constaté que ce bilan ne diffère pas de celui que ce même responsable avait donné à la mi-décembre 2011. Ce qui suppose que depuis cette dernière date, il n'a pas été récupéré d'autres missiles sol-air portables. R. I. / Agences
