La frange handicapée à 100% de la population de la wilaya de Tipasa a atteint le chiffre de 14 561, dont 5648 handicapés moteurs, 4796 handicapés mentaux, 3 333 non-voyants et 784 sourds. Le nombre de familles nécessiteuses est de l'ordre de 27 860. 102 associations à caractère social et humanitaire ont été agréées, est-il dévoilé dans le rapport de la DASS. “Protection et promotion de l'enfance déshéritée, de la femme et de la fille, des personnes âgées, des personnes sans foyer, des handicapés, régime de gratuité des soins pour les personnes nécessiteuses non assurées sociales et opération de gratuité des médicaments vitaux”, tels ont été les intitulés de l'ambitieux programme élaboré par les services de l'action sociale et de la solidarité de la wilaya de Tipasa pour l'année 2011 et présenté lors de la 4e session ordinaire de l'APW. Ainsi, “en plus des handicapés, tous handicaps confondus, une attention particulière a été donnée aux mineurs en danger moral”, note-t-on. Les établissements relevant du champ de compétence de la direction locale de l'action sociale et de la solidarité sont l'école de jeunes sourds et le service d'aide sociale d'urgence mobile de Hadjout, le centre médico-pédagogique, le service d'observation et d'éducation en milieu ouvert, le centre national d'accueil de la fille et de la femme en situation sociale difficile de Bou Ismaïl, le centre médico-pédagogique de Douaouda et le centre national de formation des handicapés moteurs de Khemisti. Sont en cours de réalisation : le Centre médico-pédagogique des enfants retardés mentaux, le Centre spécialisé de rééducation et la Maison de solidarité des associations à caractère social et humanitaire de Tipasa. à titre d'exemple, relevant que le Centre médico-pédagogique des retardés mentaux de Douaouda, qui accueille quand même 109 enfants, n'offre que quelques ateliers limités à des formations en menuiserie, poterie, osier, pâte chimique et cuisine. Le Centre d'observation et d'éducation en milieu ouvert de Bou Ismaïl quant à lui et où les places sont limitées, accueille 470 mineurs. Concernant l'annexe de Diar Errahma Birkhadem, 72 femmes sont prises en charge dont fort heureusement 18 ont pu réintégrer le milieu familial, tandis que 11 ont été adoptées par des familles d'accueil. Le Centre national d'accueil des filles et femmes victimes de violence ou en situation difficile de Bou Ismaïl possède une capacité d'accueil de 24 lits, alors qu'actuellement 29 pensionnaires y sont logées. Cependant, ce centre ne constitue qu'un transit pour cette catégorie vulnérable, relève-t-on. Par ailleurs, 56 nourrissons ont été pris en charge au niveau de la pouponnière de Hadjout durant l'année 2011, de même que 3773 personnes âgées ont été bénéficié de pension. Ce qui dénote de la détresse sociale induite par la décennie de la tragédie nationale et les retombées négatives de l'inscription du pays dans le giron des lois de l'économie de marché. Ainsi est-il loisible de remarquer que le rapport ne comporte pas des statistiques relatives aux femmes au foyer qui envoient enfants et maris vendre du pain de galette faite maison par exemple, des jeunes qui se sont improvisés gardiens de parking occasionnels ou des enfants ramasseurs de produits de recyclage et des interminables gérants de tables clandestines de cigarettes. La frange handicapée à 100% de la population de la wilaya de Tipasa, est-il dévoilé dans le rapport de la DASS, atteint tout de même le chiffre de 14561 dont 5648 handicapés moteurs, 4796 handicapés mentaux, 3333 non-voyants et 784 sourds. Les chiffres font ressortir par ailleurs que le nombre de familles nécessiteuses est de l'ordre de 27 860 à qui il a été consacré une enveloppe financière de l'ordre de 83 585 082 DA, distribuée durant le mois de ramadhan passé. Enfin, concernant le volet associatif, 102 associations à caractère social et humanitaire ont été agréées. Cependant, il est curieux de relever que la direction de l'action sociale et de la solidarité de Tipasa elle-même dénonce l'exiguïté des locaux de son administration ainsi que le manque de moyens matériels. Quant au volet relatif aux zaouïas, il est le plus édifiant dans le rapport de la direction locale des affaires religieuses et des biens wakfs. Ainsi, il a été observé que sur 11 zaouïas existant à travers le territoire de la wilaya, seule la zaouïa de Sid-Ali Mebarek de Koléa est encore en activité. Durant l'année 2011 toujours, il a été recensé à travers les 28 communes de Tipasa 124 mosquées, 43 lieux de prière et 8 medersas coraniques. Par ailleurs, dans le but d'éviter de tomber dans les débordements du discours religieux constaté durant un passé récent, la direction locale des affaires religieuses et des biens waqfs s'occupe exclusivement de donner autorisation de prêches au sein des mosquées. De même qu'elle se charge de s'opposer aux personnes non habilitées et au discours qui se porte en contradiction avec le message religieux, culturel et civilisationnel de la mosquée qui est censé rassembler et non diviser la nation. Parmi les acquis du secteur, les rédacteurs du rapport ont mis en avant la réception du centre culturel islamique de Chenoua, qui dispose d'une salle de conférences de 400 places, d'une bibliothèque de 100 places, de salles de lutte contre l'analphabétisme et de cours de soutien, et d'une salle d'internet. M D
