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Les voix du silence
Publié dans Liberté le 20 - 02 - 2012

“Tous les moyens et les conditions sont réunis pour garantir des élections législatives honnêtes et transparentes, et nul ne peut douter ou remettre en cause la crédibilité de cette consultation”, disait Ouyahia avant-hier à Oran.
Personne ne doute justement, surtout si “les moyens et les conditions sont réunis”, que, par nature, le régime ne peut organiser que des élections truquées. Dans son acharnement à amener les Algériens à voter le 10 mai prochain, il y a un aveu de sa consubstantielle tricherie. Même les partis éprouvette veulent nous convaincre qu'ils vont naître, croître, et conquérir du pouvoir en deux mois et demi !
Tous, appareils de pouvoir et particules de comparses invités, appellent à voter. Sans même nous dire pour quoi. La transparence prétendue du scrutin fait office de programme commun. Ils sont dans la situation consensuelle où leurs quotas respectifs tiennent lieu de programmes distinctifs.
La participation n'a jamais, à ce point, préoccupé le pouvoir en place, habitué qu'il a toujours été à décider de nos choix. Nos abstentions, qui ont toujours servi à arrondir les scores des candidats favorisés, s'avèrent encombrants, aujourd'hui que des observateurs risquent de mesurer l'ampleur de la contestation passive de nos comédies d'élection.
Bouteflika, qui rechignait à descendre dans l'arène électorale, quand elle ne concerne pas la présidentielle, ne rate plus une occasion pour appeler au vote en arguant de la régularité du prochain scrutin. Même quand son élection était en jeu, il lui est arrivé d'exiger “une majorité significative” sinon, il rentrerait “chez lui” et nous laisserait à “notre médiocrité”. Il semble que, une fois n'est pas coutume, nous ayons droit, en cette occasion, à quelque empressement. Après un discours à la nation dédié à la convocation du corps électoral, il a pris prétexte de la Journée du chahid et de la commémoration, quelque peu anticipée, de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures, pour appeler les Algériens à élire une Assemblée “mandatée pour participer, au nom de la nation, à la révision constitutionnelle”.
Il n'y a pas meilleur argument pour démotiver l'électeur. Celui-ci, et pour ne parler que de la plus récente réalisation législative, a eu le loisir d'apprécier la nature de la contribution de l'Assemblée maison dans la conduite des réformes à l'occasion de l'examen des lois sur les partis, les élections les associations et l'information. Le Parlement a réussi à faire pire qu'un Exécutif pourtant pas spécialement acquis à la révolution démocratique, en maintenant les ministres candidats à leurs postes, en réduisant le quota de femmes élues, en interdisant aux associations de…. s'ingérer dans les problèmes de l'Algérie !
On ne sait pour quelle raison le régime a décidé de faire passer une élection législative de la continuité, jusque dans les candidatures déjà pressenties, pour un acte de rupture démocratique. Il lui reste à obtenir le consentement populaire qu'exprimerait un taux de participation honorable pour confirmer cette illusion d'évolution.
Là est le problème : comment faire voter un peuple après avoir longtemps manipulé sa volonté à tel point qu'il n'a plus d'autre issue pour faire valoir sa voix que de… se taire ?
M. H.
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