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Colloque international sur le malaise des jeunes algériens
L'impunité est source de violences
Publié dans Liberté le 26 - 02 - 2012

La vice-présidente de la Sarp a expliqué que le mépris dont font l'objet les jeunes “vient de la Loi — avec un grand L — qui régit toutes les institutions”.
L'Algérie traîne un déficit en matière d'études sur la jeunesse, alors que cette dernière représente une frange importante dans le pays, du point de vue du nombre et de l'avenir d'une nation. Les quelques enquêtes et travaux menés jusque-là restent très insuffisants et ne permettent pas encore d'approcher cette catégorie sociale dans toutes ses facettes. Pourtant, “le monde” des jeunes n'a pas cessé de gronder et surtout d'alerter, depuis au moins deux longues décennies, sur les profonds malaises qui le rongent et sur les violences qu'il subit ou qu'il enfante, dans les espaces public et privé. C'est certainement l'un des objectifs essentiels qui a poussé l'Association pour l'aide, la recherche et le perfectionnement en psychologie (Sarp), à organiser, hier, un colloque international, au Centre commercial d'El-Hamma (Alger), sur le thème suivant : “Jeunes, entre malaise de vie et projet de vie”. D'emblée, les membres de la Sarp ont révélé qu'ils ne détiennent pas la solution à tous les problèmes de la jeunesse algérienne, mais le colloque de deux jours permettra, selon eux, de “poser les malaises des jeunes et débattre du mépris dont ils font l'objet”.
La vice-présidente de la Sarp, Chérifa Bouatta, également directrice de la revue de psychologie, Sarp, a expliqué à certains journalistes que le mépris dont font l'objet les jeunes “vient de la Loi — avec un grand L — qui régit toutes les institutions”. Pour ce professeur de l'enseignement supérieur, lorsque cette loi n'est pas appliquée et ne prend pas en considération le jeune “ou ne le reconnaît pas en tant que citoyen, elle devient une loi perverse, qui n'a pas pour but de punir une transgression ou un délit, mais de réprimer le jeune”. En termes plus clairs, Mme Bouatta a touché du doigt la question de l'impunité et ses effets ravageurs dans la société en général et chez les jeunes en particulier. “La loi instaure l'absence de loi ou la loi perverse, qui divise le monde en deux : la personne capable qui se compte parmi les trabendistes, les gens qui “réussissent” grâce au piston et des interventions, et la personne incapable”, a-t-elle précisé. Dans son exposé intitulé : “Se révolter ou se détruire”, Chérifa Bouatta s'est appuyée sur les cas de révoltes et d'immolation par le feu de jeunes, rapportés par la presse nationale. Elle a relevé que les articles consacrés à ces questions observent que “l'immolation par le feu se passe généralement dans l'espace public, devant une institution de l'Etat”, qu'elle fait suite à “une injustice”. D'après elle, la révolte est “le signe de la colère, elle-même justifiée par le refus”. Quant à l'acte de s'immoler par le feu, il représente “un “agir” résultant d'un défaut de symbolisation, qui veut transmettre un message”. “Le jeune, qui s'immole par le feu contre les hommes puissants et les hommes “capables” cherche à dénoncer, à atteindre et à punir cet autre qui l'a persécuté et humilié”, a déclaré l'intervenante, ajoutant que “par son geste, le jeune cherche paradoxalement une sortie à la vie”. Dans sa conclusion, elle a reconnu que l'analyse du phénomène de l'immolation par le feu et des émeutes exigent non seulement l'intervention de la psychologie, mais aussi celle de la sociologie, l'anthropologie et les sciences politiques. L'autre experte à intervenir est le Pr Fatima Moussa de l'université d'Alger 2.
Pour cette dernière, “l'absence de repères et de cadre stable” peut conduire des jeunes et des ados au “meurtre”, dans certaines conditions lorsque ces jeunes sont de grands consommateurs de “violence télévisuelle” (TV, DVD, Internet…) et de “scènes agressives”.
Mme Moussa s'est dite “perplexe” face à ce phénomène qui, pensait-elle, “se déroulait en dehors de nos frontières”, en rapportant le cas des 3 adolescents algériens qui “ont commis récemment un meurtre avec une mise en scène tirée d'un film d'horreur vu sur le Net”. Elle a, en outre, parlé de “la pléthore de travaux et de publications” sur le sujet, à l'étranger, en déplorant la rareté de ce genre d'études dans notre pays.
H A


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