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Mascara
Les élus n'ont pas la main verte
Publié dans Liberté le 18 - 03 - 2012

Chaque année, circonstance oblige, en marge des manifestations marquant la Journée mondiale de l'environnement, les citoyens, qui manifestent ou font semblant de manifester leur volonté en accordant un intérêt particulier à cet évènement, bénéficient de ce fait des informations mettant en relief l'absence d'espaces verts qui prévaut à l'intérieur des tissus urbains au niveau des communes de la wilaya de Mascara.
Les mêmes résultats et conclusions repris périodiquement, découlant des études réalisées par les spécialistes, font ressortir que cette situation est étroitement liée au manque de civisme affiché aussi bien par les élus locaux que par les populations locales qui relèguent, bien souvent, au second plan, les opérations susceptibles de mettre en exergue l'aspect environnemental dans la région.
Dans ce contexte, les normes internationales qui prévoient une superficie de 10 m2 par personne en matière d'espace vert sont loin d'être respectées, car ignorées par ceux en charge de la gestion des patrimoines fonciers des communes.
Des espaces verts sont ciblés pour servir de terrains d'assiette pour la réalisation de nouveaux projets, des arbres sont mêmes abattus et des jardins publics sacrifiés pour combler le manque du foncier dans certaines localités. En effet, l'état de dégradation avancé, voire d'abandon de la grande majorité des jardins publics aménagés, caractérisé par l'absence de clôture, d'arrosage et de désherbage restent des facteurs qui traduisent le manque de culture des élus locaux aggravé par le statut social des citoyens dont une grande partie est issue de l'exode rural, et n'ayant aucune notion sur la valeur d'un espace vert. À titre d'exemple, il y a lieu de citer la ville thermale de Bouhanifia, qui compte une population estimée à 19 251 habitants, et qui accueille régulièrement un grand nombre de touristes, de curistes et de transitaires, et dont les superficies aménagées en espaces verts ne représentent que 16,20% de son capital foncier.
Plus conséquente est la position de la ville de Tighennif avec ses 64 470 habitants et qui comptabilise 15,74% de sa superficie en espaces verts. En parallèle, la wilaya de Mascara enregistre annuellement 374 700 tonnes de déchets qui sont déversés dans les dépotoirs publics. Dans ce contexte, force est de constater qu'en dépit de l'installation de bacs à ordures au niveau des grandes artères des centres urbains, les citoyens continuent à jeter leurs déchets par terre.
Afin de prendre en charge tous ces déchets, un centre d'enfouissement destiné au traitement de 107 000 tonnes/an a été réalisé dans la commune d'El-Keurt, un centre de transit pour un volume de 92 000 tonnes/an a été aménagé dans la région de Tighennif. Additionnellement à ces projets de grande envergure, les communes de Oued El-Abtal, Hacine, Zahana, Sig et Mohammadia ont bénéficié des opérations relatives à l'aménagement de décharges contrôlées, susceptibles de réduire le nombre des décharges sauvages recensées par les services sanitaires.
A. B


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