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Tribunal criminel de Sidi Bel-Abbès
Relaxes et peines de prison pour les 6 policiers d'Aïn Témouchent
Publié dans Liberté le 24 - 03 - 2012

Des relaxes et des peines allant de trois à cinq ans de prison ferme, tel est le verdict final prononcé tard dans la soirée de jeudi dernier par le tribunal criminel près la cour de Sidi Bel-Abbès, à l'issue du procès de deux jours des six policiers (un commissaire, un officier, deux inspecteurs de police et deux agents de l'ordre public) accusés de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner de Mohamed Bachir, âgé de 33 ans. M. M., chef de service de la Police judiciaire, M. L., inspecteur de police et A. S., agent de police ont bénéficié de la relaxe. Quant à l'officier R. I., il a écopé de cinq ans de prison et l'officier L. K. B., a été condamné à trois ans fermes. La même condamnation a été prononcée à l'encontre du policier B. S. Ainsi, l'audience a débuté en présence du père et de l'épouse de la victime, les témoins, notamment le chef de la sûreté de wilaya d'Aïn Témouchent et autres policiers ainsi que les avocats de la défense et de la partie civile. Les faits de cette affaire, selon l'arrêt du renvoi de la chambre d'accusation, se sont déroulés à Aïn Témouchent et remontent au 30 juin 2011, lors d'une marche pacifique organisée à la suite de l'affichage des listes des logements sociaux. Ce jour-là, Mohamed Bachir qui était parmi les protestataires qui se dirigeaient vers le siège de la radio locale pour revendiquer l'annulation desdites listes a été arrêté avec huit autres manifestants. Menotté, il a été roué de coups de pied, de poing et de matraque par des policiers qui assuraient la protection du siège de la radio locale. Ensuite, il a été embarqué dans une voiture de police et emmené au commissariat dans un état critique. À l'intérieur, Mohamed Bachir, selon l'arrêt du renvoi, paraissait très fatigué et souffrait de douleurs atroces à l'abdomen et notamment aux reins. Il sera alors évacué vers les urgences médicales pour des soins intensifs et vu que son état ne cessait de s'aggraver, il subira une opération chirurgicale du foie. Le 1er juillet après qu'il fut tombé dans le coma, Mohamed Bachir a été transféré vers le CHU d'Oran, où il succomba le 12 juillet 2011 à 16 heures. Le rapport d'autopsie pratiqué par le médecin légiste conclut que la mort de Bachir Mohamed est criminelle. Lors des différentes étapes de l'instruction, la femme du défunt, qui a participé, elle aussi, au mouvement de protestation, a déclaré que lorsqu'elle s'était rendue au chevet de son mari à l'hôpital d'Oran, il lui avait confié qu'il avait été agressé et torturé par l'officier R. I. Ce dernier, dès sa comparution, a nié les griefs retenus contre lui, précisant qu'il a reçu l'ordre du chef de service de la Police judiciaire de procéder à l'arrestation des manifestants qui tentaient de franchir de force le dispositif. Appelés à la barre, certains témoins ont affirmé avoir vu R. I. et quatre autres policiers en train de maltraiter les manifestants, notamment le défunt Bachir Mohamed. Pour leur part, les cinq autres mis en cause M. L., B. S., A. S., L. K. B. et M. M. ont, eux aussi, nié les charges retenues à leur encontre, en ajoutant ne pas connaître l'auteur de l'interpellation de la victime Bachir Mohamed et à aucun moment, ils n'ont vu ce dernier souffrant de douleurs. Cependant, le chef de la sûreté de wilaya, qui comparaissait en tant que témoin, a confirmé avoir donné l'ordre à ses adjoints pour procéder à des arrestations et a aussi déclaré qu'il a vu la victime Bachir Mohamed assis dans le hall, donnant sur les geôles, menotté et souffrant de douleurs. À cet instant, le président du tribunal l'interroge : “Vous dites que vous avez vu la victime menottée et souffrant, pourquoi vous n'avez pas ordonné au geôlier de lui ôter les menottes ?” Le chef de sûreté de wilaya hésite un instant puis répond : “Je pense l'avoir fait”. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a relevé l'extrême gravité de l'acte avant de réclamer quinze ans de prison ferme à l'encontre de R. I., et 10 ans pour les quatre autres accusés. De son côté, l'avocate de la partie civile note que l'action des manifestants était pacifique et la mission et l'intervention des policiers n'ont pas été menées selon les règles des droits de l'Homme.
A. B

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