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Le président du FCE critique le climat des affaires
Le patronat ne voit rien venir
Publié dans Liberté le 03 - 04 - 2012

La première des faiblesses constatées est le déficit d'opérationnalité des politiques publiques.
“L'amélioration du climat des affaires et de l'environnement économique et légal de l'entreprise ne bénéficie pas d'une attention appropriée de la part des autorités économiques”. C'est le constat dressé, hier, par Mouloud Hedir, conseiller au Forum des chefs d'entreprise, lors de la présentation, au siège de l'organisation patronale à Chéraga (Alger), du 2e rapport d'évaluation semestriel de l'IFPE 40 (Indice du FCE pour la performance de l'entreprise algérienne) lancé, pour rappel, au début de l'année 2011. En septembre de l'année passée, en prenant comme base les 40 supports de référence de l'indice IFPE, l'équipe de suivi du FCE a pu relever, dans le premier rapport d'évaluation, des changements positifs intervenus à l'échelle de 8 de ces supports (ou obstacles identifiés).
La nature des changements ainsi intervenus est inégale et d'une importance variable, selon chacun des supports considérés. “On pensait que les choses allaient évoluer dans le bon sens”, a estimé Mouloud Hedir. Mais malheureusement, aucun changement n'a été constaté depuis. “On est dans le statu quo”, regrette le président du Forum des chefs d'entreprise, Réda Hamiani.
Le conseiller au Forum des chefs d'entreprise, dans son analyse, a relevé cinq faiblesses qui caractérisent le climat des affaires en Algérie. La première des faiblesses constatée est le déficit d'opérationnalité des politiques publiques. Mouloud Hedir cite l'exemple du programme national de mise à niveau et l'obligation de dépôt des comptes sociaux qui illustrent bien ce gap qui sépare la politique affichée publiquement de son application effective sur le terrain. Concernant le programme de mise à niveau, le conseiller au FCE fait remarquer que “nous sommes quasiment à mi-chemin et l'application est extrêmement chétive”. Pour rappel, dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014 tracé par le président de la République, une enveloppe budgétaire de 386 milliards de dinars au titre de la mise à niveau des entreprises et de leur environnement immédiat a été allouée. Le programme vise la mise à niveau de 20 000 entreprises sur cinq. Le président du FCE relève deux mesures positives qui ont été prises dans ce cadre : le déblocage des fonds décidé par le Premier ministre et la gestion du programme confiée à l'ANDPME. M. Hamiani avertit que “plus la mise à niveau tardera à être mise en œuvre, plus on aura des producteurs qui se transformeront en importateurs. Le débat algérien est là. Il y a des usines qui ferment pour se transformer en société d'importation”. Concernant les comptes sociaux déposés au Centre national du registre du commerce, Mouloud Hedir estime qu'ils doivent “être accessibles à tout le monde”. La deuxième faiblesse concerne l'insensibilité aux coûts et surcoûts. Le Fce évoque, sur ce volet, les surcoûts du transport maritime de/vers l'Algérie qui pénalisent l'ensemble de l'économie nationale. Les évaluations les plus favorables constatent 3 à 4 milliards de dollars de surcoûts annuels. Certains parlent de 8 milliards de surcoûts. Selon la Banque mondiale, le coût, à l'importation comme à l'exportation, d'un conteneur transitant par un port algérien est, en comparaison, 40% à 45% plus élevé que dans un port marocain ou tunisien. Il est surprenant de constater que malgré les surcoûts importants, cela n'a pas donné lieu à quelque réaction que ce soit de la part des autorités économiques nationales.
La troisième faiblesse de l'économie nationale a trait à l'attentisme inexplicable, citant entre autres, l'utilisation de cartes bancaires de paiement : “une absurdité”, estime M. Hedir. Le peu d'attention accordé au respect des lois par l'administration est la quatrième faiblesse soulevée.
C'est le cas du Conseil national de la concurrence, prévu par de nombreuses lois votées depuis 1995 et qui n'est toujours pas installé, quand bien même il s'agit d'une institution publique majeure dans une économie de marché. C'est le cas également du couloir vert. La loi 2009-09 du
30 décembre 2009 portant loi de finances pour 2010 avait prévu, dans ses articles 37 et 38, la mise en place d'un statut de l'opérateur économique agréé ouvrant droit au bénéfice de mesures de facilitation lors du dédouanement.
Mais 27 mois après, la mesure n'est pas appliquée. La cinquième faiblesse, citée par M. Hedir, concerne la prééminence des débats idéologiques “un paravent d'un climat des affaires sérieusement dégradé”. Le débat continue de porter sur l'ouverture commerciale, sur la prééminence du secteur public, sur le rôle de l'entreprise privée ou de l'investisseur étranger… pendant que la production se délite. Mouloud Hedir estime que l'environnement du producteur est la clé de voûte du retour à une croissance forte et durable. M. Hedir estime que le mauvais climat des affaires fait perdre à l'Algérie 3 à 4 points de croissance chaque année.
M R


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