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Faut-il réprimer les abstentionnistes ?
Publié dans Liberté le 03 - 05 - 2012

Le pouvoir est en train de livrer une guerre sourde mais implacable contre les adeptes de l'abstention. L'arrestation, paraît-il dans le pur style de la Police politique, du jeune Tarik Mammeri, pour avoir mis en ligne une vidéo exposant sa position favorable à l'abstention, traduit la nervosité actuelle devant le pressentiment de défection massive des électeurs.
Les Algériens n'ont pas eu besoin de se concerter ni d'être sensibilisés pour finir par comprendre que leur vote constitue un prétexte à la pratique institutionnalisée de la fraude électorale. Après plus de deux décennies de multipartisme administré, il fallait bien qu'ils finissent par se rendre compte de la mystification. À mesure que la fraude chassait les ambitions sincères de la compétition politique, celles-ci étaient progressivement remplacées par des candidatures de connivence. Jusqu'à ce qu'un jour on propose aux Algériens des listes de candidats proposés par des partis nés quelques jours avant le début de la campagne électorale !
Mais, si dans ce contexte où le pouvoir fait feu de tout bois pour faire homologuer sa “démocratie”, l'on peut s'improviser représentant d'un projet politique, on n'a pas le droit de s'improviser comme critique du système imposé.
Finalement, Farouk Ksentini exprimait bien la position officielle quand il proposait récemment que soient sanctionnés les abstentionnistes du 10 mai prochain. Il n'est pas exclu donc, que dans la semaine qui nous sépare du scrutin, d'autres dérapages répressifs soient constatés. C'est un vieux réflexe du système que de vouloir appliquer une réponse policière ou judiciaire aux effets de sa politique.
Pourtant, des années de fraude n'ont laissé d'autre choix au citoyen que de soustraire sa voix à la fraude en s'abstenant de l'exprimer. Qui plus est, l'expérience a fini par établir l'inutilité d'une assemblée dédiée à la seule fonction d'approbation automatique des textes conçus par l'Exécutif et l'infidélité de députés qui disparaissent du terrain au lendemain de leur “élection” et qui, d'ailleurs, désertent, souvent pour certains, leurs sièges. Qui plus est, cette fois-ci, le peloton de départ pour la course à l'Assemblée, tend de plus en plus à être présélectionné, avec une majorité du sérail et une minorité alibi arrivée avec des partis nouveau-nés triés par le truchement de la procédure d'agrément.
Pourquoi s'étonner, dans un tel contexte, où le choix est moins entre des projets concurrents qu'entre un vote qui crédibilise le statu quo et une abstention qui exprime le refus d'un tel système, que des citoyens retiennent leur propre voix et l'expriment comme opinion.
Même le chef de la délégation d'observateurs de l'Union européenne, décidément enclin à communiquer, ne s'est pas retenu d'exprimer son inquiétude quant à un niveau d'abstention qui risque de décrédibiliser l'élection. Il donne étrangement l'impression de quitter le strict terrain de l'observation pour entrer en campagne.
Si le pouvoir, comme les candidats, n'a pas su convaincre de l'utilité du vote du 10 mai, il serait encore moins inspiré de s'en prendre aux abstentionnistes. Même quand ils le proclament. Cela signifierait qu'il en est encore à ne tolérer que ceux qui partagent son unique avis. L'exact contraire d'une évolution démocratique.
M. H.
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