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Les législatives algériennes le confirment
L'islamisme n'est pas une fatalité pour le monde arabe
Publié dans Liberté le 13 - 05 - 2012

L'Algérie vient de confirmer son exception au lendemain des législatives du 10 mai, mettant ainsi fin à cette idée reçue depuis le début du Printemps arabe, que l'islamisme est la seule et unique alternative politique pour les pays maghrébins et orientaux.
Alors que certaines agences de presse, dont la réputation est pourtant connue mondialement, ont couvert le scrutin du 10 mai de façon partiale en mettant en avant la victoire de l'Alliance verte pour confirmer que l'Algérie ne pouvait faire exception au processus entamé depuis janvier 2011 et qui a vu des partis islamistes remplacer les dictatures en Tunisie, en Egypte et en Libye, les résultats du scrutin ont sonné la fin de la récréation à tous les analystes et observateurs du monde entier qui croyaient ou, plutôt, plaidaient pour un régime fondamentaliste à Alger.
Il n'en fut rien. Pourquoi ? Les Algériens ont bien connu l'islamisme et le souvenir des années 1990 demeure encore ancré dans l'esprit des citoyens qui ont voté contre les égorgeurs de bébés et les poseurs de bombes. Même s'il reste, bien entendu, que la victoire du FLN et du RND devrait pousser le président Bouteflika à accélérer les réformes et faire les changements nécessaires afin de consolider le processus démocratiques.
Mais quelle sera l'incidence des résultats des législatives algériennes sur le Maghreb et le monde arabe ? C'est un signal à toutes les sensibilités démocratiques que l'espoir est encore là et que les populations sont aujourd'hui conscientes que le fondamentalisme n'est pas une fatalité. L'exemple algérien est là comme il fut dans les années 1990 un repère pour avoir subi l'un des plus violents islamismes armés. Si les attentats du 11 septembre 2001 sont venus rappeler au monde entier la vraie nature de ceux qu'on voulait bien nous présenter comme étant “des gens fréquentables qu'on pouvait dissoudre dans les processus démocratiques”, l'élection de Barack Obama est venue chambouler cette donne depuis son discours “historique” du Caire. Au-delà de sa volonté d'accélérer la normalisation entre les pays arabes et Israël, le nouveau locataire de la Maison-Blanche a tout fait pour soutenir des mouvements populaires présentés comme “des révolutions démocratiques” mais qui; en fait; n'étaient qu'un soutien aux islamistes pour accéder au pouvoir et effacer cette image d'une Amérique islamophobe. La suite on la connaît. Alors que tout le monde s'attendait à l'émergence de démocrates en Tunisie puisque la révolution du Jasmin était portée par les réseaux sociaux censés être véhiculés par la jeunesse, ce sont les islamistes d'Ennahda qui prendront le pouvoir.
Idem en Egypte où les salafistes ont raflé la mise et placé ce pays dans une position inconfortable vu ses accords avec Israël et étant jusqu'à un passé récent l'un des parrains les plus importants du processus de paix israélo-arabe. Le cas de la Libye restera dans les annales car ce sont les forces de l'Otan qui viendront soutenir la mise en place d'un nouveau régime intégriste à la place d'un dictateur trop encombrant pour avoir financé pas mal de campagnes électorales dans “le monde libre”.
La campagne, véhiculée par des chaînes satellitaires à l'exemple d'Al-Jazeera et de beaucoup d'autres canaux en faveur des islamistes, a renforcé les partis fondamentalistes dans la sphère arabe au point de présenter cette mouvance comme étant l'exemple suprême de la démocratie. Aujourd'hui, si l'Algérie fait exception à cette règle, il n'en reste pas moins qu'elle ne doit pas s'arrêter en si bon chemin. Une ouverture politique plus large permettra de limiter davantage de l'influence des islamistes surtout que les élections locales sont à nos portes.
S T


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