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Invivable pour les animaux aussi
Publié dans Liberté le 08 - 07 - 2012

Le gouvernement a émis un décret qui se promet de sauver des centaines d'espèces animales. C'est peut-être une belle manière de marquer le Cinquantenaire : cinquante ans que des vagues successives de dirigeants ont été aux petits soins avec les Algériens, il était temps, pour eux, de s'occuper du reste de la faune nationale.
On ne voit pas en quoi autant de bestioles seraient menacées, si ce n'est pas les dégâts sur la nature en général que nos autorités ont toujours avec une déconcertante passivité. Quelques exemples : le parc d'El-Kala pourfendu par une autoroute ; les zones humides de Skikda valorisées par des agriculteurs-squatteurs ; les forêts “défrichées" et distribuées dans le cadre de la “valorisation des terres agricoles", l'antique forêt de Zemmouri notamment, sauvagement dépecée par des cultivateurs pionniers, en carrés maraîchers, après avoir été mutilée par un inutile “champ de course" ; la suspension, depuis son adoption, de la loi sur l'eau dans ses articles interdisant l'interdiction de l'extraction de sable des lits d'oued et de plage ; les constructions touristiques et résidentielles “les pieds dans l'eau", à travers pratiquement tout le littoral national ; les milliers d'égouts qui se jettent dans la Méditerranée ; l'imprévoyance en matière de feux de forêt et d'inondations ; le déracinement d'arbres centenaires par des “autoconstructeurs" à Alger même ; l'architecture des nouveaux lotissements résidentiels, dignes d'un décor carton pâte Harry Potter.
Pas besoin d'être spécialiste de la conservation de biotope pour s'en convaincre ; le simple coup d'œil suffit. La nature, étant le lieu de vie de la faune, l'abandon de cette même nature au déboisement inconsidéré, à la “promotion" immobilière irresponsable, à l'exploitation mafieuse de ses ressources et autres agressions humaines, constitue un crime contre sa population animale ; la protection d'une bête étant d'abord la protection de son habitat. Ne parlons pas de la faune saharienne, la gazelle en particulier, décimée en partie par le braconnage de personnes autorisées à user d'armes, et qu'on appelle localement “les autorités", ni des abus des émirs du Moyen-Orient, trop vénérables à nos yeux pour pouvoir leur refuser le moindre caprice de princes.
Le long des routes, des pistes, des plages, nous, “touristes", constituons une véritable arme de destruction massive de la nature : leurs sachets et bouteilles de plastique jonchent les fossés, talus, plages et terre-pleins, comme autant d'aliments fatals aux bêtes qui passent par-là.
Si les jeunes Algériens font les harragas parce que le pays leur est devenu insupportable, il faut croire que ce pays est devenu invivable, y compris pour sa faune sauvage. Un jour, on pourrait se féliciter que certains s'adonnent à la capture et au commerce de certaines espèces, parce que l'Algérien ne prend plus soin que de ce qui s'achète et se vend.
Pas plus que les conventions sur les droits de l'Homme, la protection de l'enfance, l'urbanisme ou autres domaines, à finalité strictement diplomatique, la mise en forme réglementaire du droit de la nature n'est, chez nous, qu'un geste de conformation publicitaire à l'air du temps “durabiliste". La réalité du terrain, c'est le cas de le dire, c'est un superbe délaissement d'un territoire qu'on mutile, qu'on enlaidit et qui se désertifie.
M. H.
[email protected]


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