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Louisa 69e partie
Publié dans Liberté le 10 - 07 - 2012

RESUME : Louisa n'en démordit pas... Eric voulait l'aider. Il lui propose de quitter le village et de s'installer ailleurs. Dans une grande ville, elle passera inaperçue et personne ne viendra lui reprocher quoi que ce soit... Louisa refuse catégoriquement de quitter le village qui l'avait vue naître, et encore moins de faillir à son devoir... En fin de compte, Eric la relâche tout en lui demandant de prendre ses précautions.
Je trouve Tassadite dans tous ses états. Les enfants dormaient. Du moins Idir et Lounes... Belaïd tenait compagnie à sa mère en somnolent près du feu...
- Louisa ! On pensait que tu n'allais plus revenir à la maison.
- J'ai failli ne plus revenir, effectivement. Mais Allah en a décidé autrement.
- Que te voulait donc l'armée française.. ?
- Rien... On m'a juste posé quelques questions.
Tassadite, qui n'était pas dupe, me lance un regard de reproche :
- Louisa... ne t'amuses pas à me raconter des sornettes... Je connais ces gens... Tout le monde les connais... On ne sort jamais indemne de leurs griffes.
- Parfois pourtant, il y a des exceptions... Tu vois bien que je suis revenue à la maison sans une égratignure.
Tassadite se lève et court me chercher à manger. Je regarde Belaïd qui tentait de garder les yeux ouverts. Il avait grandit et ressemblait comme deux gouttes d'eau à Aïssa, son père. Je m'approche de lui pour le prendre dans mes bras :
- Belaïd... tu devrais aller te coucher, il se fait tard.
Il se laisse aller contre moi et murmure :
- Heu... oui... Je dors... Je suis grand maintenant. Je suis l'homme de la maison.
- Bientôt mon chéri tu seras l'homme de la maison.
Je l'aide à rejoindre son lit en repensant à Aïssa. Mon frère a sacrifié sa famille pour suivre Monique ! Où est-il donc en ce moment ? Sait-il que ses trois garçons ont grandi, et que Belaïd, qui allait sur ses treize ans, serait bientôt un beau petit jeune homme ?
Mon frère ne donne plus signe de vie depuis des années. Nous évitons de parler de lui ou de l'évoquer devant les enfants. Mais l'air triste et résigné de Tassadite me faisait de la peine et me rendait triste à mourir.
- Alors Louisa... tu n'as donc pas faim ?
Ma belle-sœur avait déposé devant moi une omelette, des olives, de la galette et du raisin...
Je fais lui fait signe de venir plus près de moi. Elle s'exécute et je lui chuchote à l'oreille :
- Ils sont là... ?
- Qui ?
- Les habitués....
Elle hoche la tête :
- Je le pense, oui... J'ai entendu un froissement derrière la maison... Des pas d'hommes.
J'entame alors mon dîner. Tassadite me dévorait des yeux. Tout à coup elle éclate en sanglots !
- Oh Louisa... je ne pourrais survivre s'il t'arrivait quelque chose.
Je dépose le morceau de galette que je m'apprêtais à manger et la prends dans mes bras :
- Voyons Tassadite, que veux-tu qu'il m'arrive ?
- Je ne sais pas... On pourrais encore t'arrêter, te torturer... te garder longtemps en prison... te tuer. Que deviendrions-nous alors moi et les enfants ?
Je comprenais fort bien ma belle-sœur. Je comprenais son désarroi. Elle n'avait plus personne sur qui compter maintenant que mes parents et les siens étaient sous terre.
Ne voulant rien démontrer du combat qui se livrait en moi, je lance d'une voix calme :
- Ne crains rien Tassadite... Tout à l'heure, quant on m‘avait emmenée, c'était pour me présenter à un officier Français. On a juste fait un brin de causette. Tu voix bien que je suis revenue !
Tassadite relève la tête et se mouche :
- Ne me laisse pas Louisa... Je t'en conjure... Je ne pourrais supporter davantage la solitude... Je me sens si seule, si délaissée...
- Allons, allons, un peu de dignité donc... (je me mets à rire). Vois-tu ma chère belle-sœur, nous sommes toutes appelées à affronter des situations assez complexes dans cette vie. Lorsque Kamel est parti, j'ai cru ne jamais me relever du choc que cela m'avait occasionné. Mais tu vois bien que je n'en suis pas morte... J'ai fini par m'habituer à son absence. Je continue de vivre avec vous tous. Toi-même tu as pu oublier Aïssa.
Ma belle-sœur secoue sa tête d'un air triste :
- Non, je ne l'ai pas oublié... Je ne pourrais pas effacer son souvenir... C'est tout de même le père de mes enfants.
- Je le sais, mais tu as pu vivre toutes ces années sans même évoquer son nom. Nous sommes toutes ainsi faites, nous les femmes. Nous gardons le sourire alors que notre cœur saigne.
Je repense à Eric... Lui aussi avait un cœur qui saignait... !
- J'ai rencontré quelqu'un aujourd'hui qui m'a au premier coup d'œil parut malheureux. Nous avons discuté... J'ai percé ses secrets les plus profonds. Alors nous nous sommes sentis un peu proches l'un de l'autre... Lui va bientôt rentrer en France... Alors je suis revenue. Il m'a relâchée. Tu comprends, ce n'était pas aussi terrible que ça !
(À suivre)
Y. H.


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