Il était correspondant de Liberté en 2009 et 2010 dans la région de Tipasa, mais auparavant, il fut enseignant de langue française, surveillant général et conseiller d'éducation dans la wilaya de Blida et, dans les années 1990, sa nature de battant l'avait mené à prendre les armes au sein d'un groupe de Patriotes de la région. Il sera, par la suite, DEC de Sidi Semiane. Lui, c'est M'hammed Bouridj. Sa famille organise demain une veillée funèbre à l'occasion du 40e jour de son décès, au domicile familial, à Cherchell. Eh oui ! M'hammed est mort le 2 juin dernier, après une journée de plage avec les siens, des suites d'une crise cardiaque à l'hôpital de Bilda. Il est mort comme il a toujours vécu : dans la discrétion. Il avait 64 ans. Durant les deux années où il a exercé comme correspondant de Liberté, M'hammed traitait souvent de sujets de société et traquait au quotidien tous les fléaux qui minaient la vie locale dans sa région. Souvent, ses articles ont fait mouche. Il en fut ainsi, par exemple, lorsqu'une décharge à ciel ouvert a été délocalisée suite à un article signé de sa main, au grand bonheur des riverains. “Il a vécu en zaïm et s'en est allé en zaïm". Cette petite phrase, prononcée au cimetière à voix basse par un anonyme, le jour même de son enterrement, vaut toutes les oraisons funèbres. “Ces petits mots ont définitivement consolé mon frère qui, parti en larmes dans le cortège funèbre, nous est revenu tout fier après l'enterrement", témoigne Samia, la fille du défunt. Cette fierté, nous la ressentons bien à Liberté, car nous la partageons, pour avoir compté M'hammed parmi nous, deux ans durant.