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“La capture de Saddam pose le problème de la gouvernance”
Antoine Basbous, spécialiste du Monde arabe, à Liberté
Publié dans Liberté le 15 - 12 - 2003

Directeur de l'Observatoire des pays arabes (OPA) basé à Paris, Antoine Basbous, d'origine libanaise, est un spécialiste des questions des Proche et Moyen-Orient et du Maghreb.
Liberté : Qui est tombé hier, Saddam Hussein le dictateur ou Saddam Hussein, l'un des chefs présumés de la résistance anti-américaine en Irak ?
Antoine Basbous : Celui qui est tombé, hier, c'est le dictateur et le tyran Saddam Hussein. L'homme qui a régné par la terreur sur 25 millions d'Irakiens pendant toute une génération. D'ailleurs, hier, en Irak, la majorité de la population affichait une satisfaction et une joie plus grandes que celles que nous avons vues le 9 avril dernier avec la chute officielle de Bagdad.
Peut-on dire que les Américains viennent de porter un coup dur à la résistance irakienne ?
La lutte armée contre l'occupation américaine en Irak est menée par deux composantes. La première est dirigée par des fidèles de Saddam Hussein. Elle sera déprimée par cette annonce et pourrait renoncer rapidement à la poursuite de la lutte armée contre l'occupation américaine.
En revanche, la seconde, conduite par des réseaux proches ou affiliés à Al-Qaïda, et qui a comme objectif de faire de l'Irak une sorte d'Afghanistan des Américains, va se poursuivre et même s'accélérer. Elle va surtout chercher à fédérer tous les mécontents de la présence américaine en Irak et de recruter un maximum de candidats au suicide pour perpétrer des attentats contre les forces et les symboles de la coalition en Irak.
Cette arrestation va-t-elle accélérer le départ de la coalition de l'Irak, maintenant que les Américains ont atteint l'un de leurs principaux objectifs dans ce pays, en l'occurrence la neutralisation de Saddam Hussein ?
Je pense que, indépendamment de l'arrestation de Saddam Hussein, le départ américain d'Irak devrait intervenir au moment où il y aurait un gouvernement stable qui prenne en main les choses sans qu'il y ait un risque que le pays plonge dans le chaos.
Parce que tout départ précipité des troupes américaines, dicté par l'échéance électorale aux Etats-Unis, aura des répercussions terrifiantes sur l'Irak. Un chaos risque de s'y installer qui risque de s'étendre pour toucher toute la région.
Les images montrant Saddam Hussein dans un état lamentable ne constituent-elles pas une nouvelle humiliation pour les Arabes ?
Non. C'est surtout une grande humiliation pour le dictateur irakien qui, à maintes reprises, a refusé de se suicider. Il aurait du le faire déjà en 1991 quand il avait échoué dans la conquête du Koweït, puis récemment, quand il a perdu face aux troupes de la coalition et surtout le jour de la chute de Bagdad. Mais il n'a jamais eu la dignité de le faire. Hier encore, il a refusé de se suicider alors qu'il en avait les moyens. Cela dénote d'une certaine lâcheté. Parce que demain, il sera sans doute exposé devant un tribunal irakien, comme un vulgaire criminel, où il sera contraint de raconter les années de dictature auxquelles il a soumis son peuple. Il va aussi raconter comment et pourquoi il a ordonné une répression féroce contre ses propres citoyens. Il va parler devant des millions d'Irakiens qui vont vouloir savoir pourquoi leurs frères, pères, mères ou sœurs ont été tués par la dictature qu'il a instaurée dans le pays.
Ces images auront-elles un impact sur le comportement des autres nombreux dictateurs arabes encore en fonction ?
Tout est une affaire de souffle. Si les Américains devaient avoir le souffle nécessaire, d'autres dictatures arabes devraient trembler. En revanche, si les Américains inscrivent leur combat en Irak dans une perspective de très brève échéance, les dictateurs arabes vont dire que les Etats-Unis ont suffisamment à faire en Irak pour s'intéresser à nous et n'auront donc rien à craindre.
Du coup, tout le problème est de savoir, si les Américains veulent ou non s'attaquer à la question de la gouvernance dans le monde arabe.
L. G.


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