Pour dénoncer les carences des pouvoirs publics dans le retard pris dans leur relogement, les habitants d'une ferme de Gdyel, dans la wilaya d'Oran, ont accroché des banderoles sur la RN11 qui relie Oran à Mostaganem, dénonçant le laxisme des autorités locales et le silence des responsables, qui restent insensibles à leurs appels. Ces familles, au nombre de 32, soutiennent mordicus être victimes d'une hogra. “Nous avons choisi ce moyen pour nous faire entendre par les responsables qui empruntent régulièrement cette voie, et ce, après avoir frappé à toutes les portes, aussi bien de la commune que de la daïra, qui sont restées insensibles à nos appels. Veulent-ils qu'un drame se produise pour nous reloger ? Nous vivons dans des habitations menaçant ruine et nous avons le droit à des logements décents", affirment-ils. Ces familles, au nombre de 32, sont sorties de leur mutisme suite à des indiscrétions faisant état d'une prochaine opération de relogement des familles qui occupent des habitations précaires. “Tous les responsables de la commune et même de la wilaya d'Oran sont au courant de notre problème qui perdure. Comme à chaque fois, ils nous font miroiter des promesses depuis 2007. Nous voulons profiter de l'opération de relogement qui sera engagée dans les prochains jours. Nous ne nous laisserons pas faire cette fois car notre patience est à bout", diront-ils. Le spectacle des banderoles ornant les bordures de la RN11, à proximité de l'entrée de la ville de Gdyel, intrigue les automobilistes de passage dans cette région de l'est d'Oran. Pour les responsables de la daïra, le cas de ces familles s'inscrit dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP) pour laquelle un projet de réalisation de 500 logements a été retenu dont une première tranche a été lancée. “Ces logements n'ont pas été réceptionnés et l'administration locale se trouve elle-même piégée par le retard pris par l'entreprise de réalisation. L'opération de relogement dans le cadre du programme RHP est assujettie au parachèvement des différents projets lancés dans ce contexte. “Le relogement de ces 32 familles, qui ont été recensées en 2007, sera pris en compte par les responsables locaux dès que leur logements seront prêts", a-t-on assuré K. R I