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Vagues successives de Subsahariens à Oran
Le centre d'accueil de Boufatis à la rescousse
Publié dans Liberté le 11 - 08 - 2012

Les autorités locales ont finalement réagi au drame vécu par les migrants d'origine subsaharienne en leur offrant un site aménagé à Boufatis.
C'est un premier groupe constitué de 115 personnes, en majorité des enfants et des femmes, qui ont été orientés, dernièrement, vers ce centre d'accueil en attendant des jours meilleurs. Une opération qui a traîné plus d'un mois, avant que les pouvoirs publics ne prennent une décision cruciale. Ces personnes déplacées survivaient misérablement à proximité de la gare routière de Yaghmoracen et à M'dina J'dida.
Des véhicules de la Protection civile et des membres du C-RA ont procédé discrètement au transfert de ces familles au bout du rouleau. Des contacts seront pris avec les consulats des pays d'origine des migrants pour leur éventuel rapatriement. En tout, ce sont 63 enfants, 48 femmes et 3 hommes qui ont été ciblés par cette action. Mais malgré cette opération, des centaines de Subsahariens continuent d'occuper certains sites, dont celui du quartier de Yaghmoracen.
Connue pour être hospitalière, la population oranaise semble impuissante devant tant de misère humaine.
Elle n'ignore pas que ces groupes de femmes et d'enfants viennent des régions de conflits en Afrique subsaharienne. Si le cas des refugiés syriens est commun, compte tenu des événements sanglants qui ravagent ce pays, l'épiphénomène est tout autre avec les Subsahariens.
“Ils viennent particulièrement du Niger et du Mali pour essayer de mener une vie tranquille en Algérie, loin des affres des groupes islamistes extrémistes, mais le problème est différemment posé puisqu'ils subsistent dans une promiscuité désordonnée et inhumaine", explique un commerçant du quartier Yaghmoracen.
Des groupes de bénévoles se sont constitués pour leur venir en aide. Des vivres, des couvertures, des médicaments et des vêtements leur sont remis par des bienfaiteurs sous le sceau de l'anonymat. Les âmes charitables arrivent avant la rupture du jeûne et remettent toutes sortes de produits aux migrants. “Il faudrait comprendre que les femmes et les enfants dorment à même le sol faute de moyens adéquats", déplore un bénévole rencontré sur place. “Les Subsahariens préfèrent rester regroupés entre eux, par région et par tribu, c'est pour cette raison que nous nous déplaçons constamment vers eux pour leur offrir des repas chauds et des couvertures", explique-t-il.
Une femme d'un certain âge s'avance vers nous pour nous faire comprendre qu'elle prend sous sa protection sa belle-fille et ses quatre enfants.
“Leur père a été mortellement blessé par les troupes d'Ançar Dine dans la ville de Gao (nord du Mali)", affirme-t-elle dans un sanglot.
L'aîné de ses quatre petits-fils, âgé de 14 ans, tente de la rassurer en enserrant tendrement sa tête. Démunis des documents officiels, les groupes de Subsahariens sont fragilisés en raison de l'absence de canevas réglementés pour leur prise en charge dans un cadre national mais qui reste régi par les lois internationales en matière d'accueil des réfugiés. “Il faudrait leur reconnaître le statut de réfugiés et attendre des actions sous le couvert du Haut comité des réfugiés de l'ONU", déclare un responsable local du CRA.
Oran devrait connaître d'autres vagues de réfugiés du Sahel, notamment du Mali et du Niger où les tensions sont vives.
Par ailleurs, dans la commune d'Oued Tlélat, les migrants subsahariens débarqués des bus, mardi dernier, ont été vite sommés de retourner d'où ils sont venus. Les responsables locaux semblent gênés par la présence de ces invités encombrants, faisant fi du devoir humanitaire.
“À Oran, ils nous ont obligés à retourner à Tamanrasset. Ils (les responsables) ne veulent pas de nous.
Nous avons fui la misère pour nous rendre dans un pays frère", confie une mère de famille visiblement marquée par les aléas d'une vie épouvantable. La journée de mardi a été riche en rebondissements.
Chassés de la commune d'Oued Tlélat, une dizaine de femmes et d'enfants sont revenus après le f'tour pour se reposer après une journée agitée. “Nous sommes des Nigériennes et nous n'avons pas où aller", lance une jeune fille dans un arabe approximatif. Jusqu'à 2 h, le groupe était entouré de jeunes adolescents du quartier qui prenait la situation pour un jeu.
Près du lycée de la commune, les migrants ont dormi à la belle étoile, à même le goudron. Les jeunes femmes tentaient de nous expliquer leur drame.
Elles ne comprennent toujours pas l'attitude des autorités algériennes, d'habitude accueillantes : “Les Algériens sont nos frères. Pourquoi nous chassent-ils ?"
Cet état de fait a montré les limites des services compétents en matière d'infrastructures d'hébergement dans des situations d'urgence.
K. REGUIEG-ISSAAD ET N. BENABBOU


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