L'affaire opposant l'Association Taous-et-Jean-Amrouche d'Ighil à l'occupant de la demeure familiale des Amrouche est passée en référé, hier, au tribunal administratif de Béjaïa. Une semaine après avoir entendu la partie plaignante, les membres de l'association, en l'occurrence, la juge, a eu à écouter, hier, les arguments de la partie adverse, l'occupant des lieux. Le 3 septembre prochain, les membres de l'association seront à nouveau entendus. Ce n'est que le 22 octobre prochain que l'affaire sera traitée dans le fond lors d'une audience qui se déroulera au tribunal d'Akbou. C'est la date choisie par l'association pour y organiser un rassemblement devant le tribunal d'Akbou, histoire d'influer sur le déroulement du procès. En effet, l'association, qui se bat depuis des années “pour la sauvegarde du patrimoine des Amrouche", a, dans une déclaration, appelé à la solidarité citoyenne lors de ce procès. Ils ont réitéré leurs revendications, à savoir “la reconnaissance des Amrouche par les pouvoirs publics, l'application de la loi n°98-04 portant sur le classement des sites au patrimoine culturel local et l'arrêt immédiat de tous les travaux de construction ou de démolition entamés par l'occupant actuel". Pour rappel, l'occupant s'est vu délivrer, selon le président de l'association Taos-et-Jean-Amrouche, un permis de construire ; il devait engager des travaux de démolition avant d'y construire une nouvelle bâtisse. D'où la montée au créneau des membres de l'association Taos-et-Jean-Amrouche d'Ighil-Ali, qui lutte pour l'annulation pure et simple du permis de construire, délivré par les services de la daïra d'Ighil-Ali. Leur souhait est, au contraire, de voir cette demeure versée au patrimoine culturel et historique de la région. H. K
