L'Algérie a importé d'Italie, en 2011, pour un montant de près de 80 millions de dollars, des équipements destinés à la production du caoutchouc et du plastique. Ces importations ont enregistré une hausse de 36% par rapport à l'année 2010. La valeur des matières plastiques et caoutchouc importées de ce pays est évaluée à 2,19 milliards de dollars durant l'exercice précédent, soit une augmentation de 23%. Ce sont là les quelques statistiques publiées par le Cnis, reprises par le bureau pour la promotion des échanges de l'ambassade d'Italie (ICE) au cours d'un workshop sur l'industrie plastique organisé hier à Alger, en collaboration avec l'Association italienne des constructeurs de machines et moules (Assocomaplast). Ce qui classe l'Algérie parmi les premiers clients de l'Italie dans ce secteur. Ces chiffres confirment, par ailleurs, la confiance et l'intérêt qu'accorde l'industriel algérien au label italien, reconnu de par le monde. En effet, les 200 PME membres de l'Assocomaplast ont exporté pour plus de 2,43 milliards d'euros en 2011. Douze entreprises italiennes ont pris part à ce séminaire qui a regroupé également 100 sociétés algériennes. Elles sont venues présenter leurs récentes technologies dans l'injection, l'extrusion, le thermoformage, la soudure, le soufflage, l'emballage et la mise en bouteille de plastique, les accessoires, les moules et les composants. Les opérateurs italiens rencontreront leurs potentiels partenaires algériens intéressés, lors du B to B prévu dans l'après-midi. “Les producteurs italiens de machines pour matières plastiques et caoutchouc confirment leur position de leaders au niveau mondial, en se maintenant à la seconde place pour la production et les exportations dans le classement international du secteur", indique l'ICE. Le directeur du bureau de l'ICE, M Giuseppe Agostinacchio, a, en marge de cette rencontre, estimé que l'Algérie est devenue pour l'Italie un pays de “référence" dans la région compte tenu de sa stabilité et sa solvabilité. À la faveur des amendements apportés, la règle des 51/49 ne constitue plus, selon lui, un facteur de blocage qui empêcherait l'investisseur italien à choisir la destination Algérie. Les Italiens ont, en outre, affiché leur ferme volonté d'explorer d'autres secteurs à travers lesquels ils peuvent concrétiser des partenariats avec leurs homologues algériens. M. Agostinacchio cite notamment les textiles et cuir et les énergies renouvelables. “Nous sommes prêts à fournir notre technologie et notre savoir-faire dans les divers domaines. C'est à l'Algérie de fixer sa demande sur la façon avec laquelle elle veut développer ces diverses industries", tient-il à préciser. L'Italie exporte annuellement vers notre pays en moyenne 4 milliards de dollars, essentiellement des machines, équipements et autres appareils. L'on dénombre quelque 160 entreprises italiennes implantées en Algérie avec leurs propres structures. “Nous ne voulons pas faire uniquement du commerce, mais développer l'industrie locale et réaliser de véritables partenariats gagnant-gagnant avec l'Algérie", souligne Giuseppe Agostinacchio. B. K.
