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“Le poids des tabous..." 30e partie
Publié dans Liberté le 11 - 12 - 2012

Résumé : A son réveil, Lynda trouve sa mère à son chevet. Celle-ci pleure. Toute la famille est au courant. Son père et ses frères la tiennent pour responsable de ce qui est arrivé. Elle a déshonoré la famille. Leur jugement est sans appel. A leurs yeux, elle n'est pas victime...
La maison est en deuil. La colère de son père Abdenour est terrible. Il ne l'a pas frappée mais lui a interdit d'être dans la même pièce que lui. L'approcher, c'est hors de question.
Le reste de la famille est partagé. Les frères ne ratent aucune occasion pour la faire souffrir. Il ne se passe pas un jour où Lynda ne reçoit une gifle ou un coup dans le dos. Pour les éviter, dès dix-sept heures, elle ne sort pas de sa chambre. Mais le moment de paix est de courte durée. Parfois ils justifient leur colère par le fait qu'elle est restée à ne rien faire dans sa chambre au lieu de les servir.
- Tu n'es jamais au bon endroit et au bon moment ! Si tu n'étais pas sortie cette nuit-là, il ne te serait rien arrivé ! Tu serais encore la favorite de toute la famille, lui dit son frère Tewfik.
Tu comprends maintenant pourquoi on tenait à ce que tu n'ailles pas étudier à la fac ? Tu comprends... on savait que tu auras des ennuis mais jamais on n'a pensé qu'on risquait d'être déshonorés !
- J'ai été agressée, se défend Lynda au risque de recevoir une nouvelle gifle. Tu crois que j'ai voulu que cela m'arrive ?
- Tu n'aurais jamais dû sortir. On ne serait pas dans le pétrin, insiste-t-il. Qu'est-ce qu'on va faire de toi ? Qui voudra de toi ?
- Personne ne sait à part vous. Et puis, je n'ai pas tué, se défend-elle. C'est moi qui souffre. C'est ma vie qui est gâchée. Comment peux-tu croire que je puisse l'avoir voulu ?
- Tu n'avais pas conscience du danger. On n'aurait jamais dû te laisser partir. Toi, tu avais toutes les raisons de vouloir vivre comme tu veux, sans avoir de compte à rendre, mais nous on devait se mettre à l'abri des commérages, dit Tewfik.
On est aussi responsables que toi.
- Vous ne recevez pas de raclée pour autant, intervient Hadja Taos qui vient d'entrer à la cuisine. Vous êtes tous montés contre elle. Tout ce qui lui est arrivé est dû à la malchance. Et vous, vous la tenez pour responsable. La pauvre petite, ma petite fille adorée, j'ai tant de peine. Tu ne mérites pas ce qui t'est arrivé.
- Je suis d'accord avec toi, murmure la jeune fille au bord des larmes. Si seulement papa faisait un effort pour comprendre.
Hadja Taos a été si déçue par la dureté de son fils qu'elle en a éprouvé du chagrin. Qu'il punisse Lynda, elle peut le comprendre et même l'accepter, mais qu'il lui interdise de sortir de sa chambre quand il est à la maison, elle ne le peut pas. Il refuse à ce qu'elle s'adresse à lui. Il est si furieux que c'est un miracle qu'il ne l'ait pas reniée. Hadja Taos n'est pas prête d'oublier le jour où ils ont été informés par le médecin de garde de la fausse couche de Lynda. Son fils Abdenour est tombé malade de colère et de déception. Le choc a été rude. Il n'aurait pas supporté d'être humilié.
Personne n'est au courant à part eux. Ils ne sont pas prêts de le raconter aux autres.
Quand il a fallu chercher Lynda de la maternité où elle a passé deux nuits, son fils Abdenour a demandé à ce que Tewfik la prenne en voiture et la dépose loin de la région.
- Donne-lui de l'argent, dis-lui qu'elle n'a plus de famille ! Qu'elle ne revienne plus ici !
Hadja Taos n'a pas dû user que de prières et de larmes pour qu'il accepte son retour à la maison. Elle a aussi menacé de partir à travers le pays pour rechercher sa petite fille.
- Je te jure que tu ne me reverras pas, lui a-t-elle dit. Si tu crains vraiment le qu'on-dira-t-on, tu devrais vite revenir sur ta décision ! Car, moi aussi, j'ai pris la mienne et je ne risque pas de fléchir.
- Soit ! Qu'elle revienne mais je ne veux pas entendre sa voix, je ne veux plus la voir. Si par malheur cela arrive, je ne me retiendrais pas ! Je la tuerais !
Hadja Taos sait combien il est buté quand il est en colère. C'est la raison qui la pousse à suivre sa petite fille à travers la maison depuis qu'elle s'est rétablie de sa fausse couche.
Les semaines ont passé si vite, et il y a plus d'un mois et demi depuis qu'elle est interdite de sortie. C'est aussi la première fois que Tewfik parle avec elle sans lui donner de coups. Elle trouve que c'est bon signe et regrette que son fils soit aussi inflexible avec Lynda.
Cette dernière souffre tant. Comment peut-on être aussi insensible ? Elle voit bien que son fils n'est pas près de lui pardonner son écart de conduite, mais ce qui n'a pas échappé à son œil de mère, c'est que lui aussi souffre. Les décisions qu'il a prises dans la colère ne sont pas les bonnes mais il est trop fier pour le reconnaître.
(À suivre)
A. K.


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