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Relations Algérie-France, un enjeu de pouvoir
Publié dans Liberté le 20 - 12 - 2012

Avec la visite de François Hollande, une page est véritablement tournée. Le président français l'a clairement fait savoir : la repentance, qui n'a, au demeurant, jamais fait l'objet d'une demande officielle formelle, n'est officiellement plus une exigence d'Etat.
Visiblement, Hollande n'est pas, non plus, dans le discours sur “les effets positifs de la colonisation". Au contraire, la reconnaissance du caractère de tragédie humaine du colonialisme ne semble pas lui poser quelque problème. Il ne manquera pas de le confirmer dans le discours d'aujourd'hui.
En répondant, à une question de journaliste, que le thème prioritaire parmi les différents dossiers abordés au cours de son séjour est celui de l'avenir, Hollande a recadré le débat sur les relations algéro-françaises.
Quand en 2003, la déclaration d'Alger évoquait “le traité d'amitié", personne des deux côtés de la Méditerranée n'en demandait tant. Cette surenchère correspondait parfaitement à la gestion tiers-mondiste qui, à partir de 2009, s'était à nouveau imposée au pays.
Au lendemain des indépendances, les régimes des ex-colonies se légitimaient par le rôle de leur personnel dans la libération du pays, pour une part, et par la considération que leur témoignaient les dirigeants des pays des pays développés et notamment ceux de l'ex-métropole. Ainsi, le rapport ne pouvait être qu'“exceptionnel" ou conflictuel. Chirac l'aura appris à ses dépens.
Et Sarkozy s'est prémuni du malentendu, en exprimant d'emblée sa conception du préambule à une nouvelle ère de coopération : pas question de préalable en termes d'excuses ou repentir et l'amitié, ce sont des actes et non des pactes.
Hollande n'avait pas le droit de faire l'erreur de Chirac mais ne pouvait pas se permettre le “coup pour rien" de Sarkozy. Il a donc bien dû s'assurer, en préalable à son voyage, qu'en matière de repentance, les choses étaient entendues.
Paradoxalement, c'est au moment où la France progressait dans le sens de la reconnaissance du fait colonial (réhabilitation de la réalité de “guerre d'Algérie", la déclaration de l'ambassadeur de France sur le massacre du 8 Mai 1945 à Sétif...) que les Algériens se sont montrés exigeants sur le thème du repentir. Pourquoi donc cèdent-ils aujourd'hui sur la question au point où François Hollande s'étonne que les journalistes l'interrogent sur une exigence qui, du côté officiel algérien même, n'est plus à l'ordre du jour ?
C'est que dans ce cas, comme dans d'autres, le pouvoir ne s'intéresse qu'au bénéfice politicien de ses actions. Et la diplomatie est un élément de campagne permanente. La “déclaration d'Alger" avait les mêmes arrière-pensées de politique intérieure que son désaveu de fait, quelques mois plus tard. Même si la loi de février 2005 instituant l'enseignement des “bienfaits de la colonisation" avait contribué à la fin des “retrouvailles".
En fait, ce qui est le plus craint du pouvoir algérien, comme des forces de régression, c'est une relation “normale", comme dirait François Hollande, entre les deux. Car, enfin, dépoussiérés du parasitage politique, tous les ingrédients d'une relation riche sont dans la nature des deux pays. Pas besoin de coup de pouce politique, sinon un cadre général.
Le reste, ce n'est que restriction d'un pouvoir jaloux de son monopole total.
M. H.
[email protected]


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