Le vice-président égyptien, Mahmoud Mekki, a annoncé hier sa démission, alors que les Egyptiens votaient sur un projet de Constitution controversé en pleine crise politique. “J'ai réalisé depuis un moment que la nature du travail politique ne convient pas à ma formation professionnelle de juge", a-t-il indiqué dans un communiqué. M. Mekki a précisé avoir d'abord présenté sa démission le 7 novembre, mais avoir dû la reporter en raison d'évènements majeurs comme les raids israéliens sur Gaza puis la décision du président Mohamed Morsi de s'accorder par décret des pouvoirs exceptionnels. Ce décret a finalement été retiré mais a provoqué une profonde crise politique en Egypte. “J'ai considéré aujourd'hui (hier, ndlr) que le moment était convenable pour annoncer ma démission en tant que vice-président de la République", a dit M. Mekki dans son communiqué. Avant d'être nommé vice-président en août, M. Mekki était un magistrat respecté qui a joué un rôle crucial en 2005, transformant la grogne des juges contre l'ingérence de l'Exécutif dans les affaires de la justice en mouvement contre le régime de Hosni Moubarak. Le projet de Constitution soumis à référendum ne mentionne pas la fonction de vice-président. Le frère de M. Mekki, Ahmed, est l'actuel ministre de la Justice.