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REFLET CULTUREL
Marine Le Pen oublie les collaborateurs français de la Seconde Guerre mondiale
Publié dans Liberté le 25 - 12 - 2012

Jamais Marine Le Pen n'a réussi à se taire lorsque des événements liés à l'Algérie sont évoqués. Je pensais que seules quelques maladies du domaine médical étaient transmissibles. Finalement les folies politiques le sont également. Marine Le Pen ne cesse de nourrir une haine pathologique à l'égard de l'Algérie. Invitée sur des plateaux de télévision pour commenter la récente visite du président François Hollande, la contaminée n'a rien eu d'anti-algérien à se mettre sous la dent sinon d'évoquer le cas des harkis qui semblent lui faire une grande peine à en mourir de chagrin. Les guerres ont malheureusement cela de désolant ; elles sont cruelles et aucune ne l'est plus qu'une autre ou moins qu'une autre. Les contingences de dépassement sont, hélas, le propre justement de chaque situation d'après guerre. En cela Marine Le Pen semble oublier qu'après la Deuxième Guerre mondiale, c'est-à-dire à la libération de la France en 1945, il s'est passé d'affreuses et d'abominables opérations de purges et de châtiments. Au titre de vengeance les plus terribles, les plus abominables et les plus sauvages des traitements inhumains ont été infligés aux “harkis français" appelés plus communément les collaborateurs qui se sont rangés aux côtés des allemands. Sur les places publiques des grandes villes de France comme Paris, Lyon, Lille, Grenoble ou encore Vichy des pendaisons publiques ont eu lieu sous des applaudissements pendant de longues et macabres semaines. Et ces femmes alors dont certaines ont été seulement soupçonnées d'avoir donné le change galant à des officiers nazis étaient exposées toutes nues et matraquées devant un public qui se réjouissait encore plus des effroyables séances de tonte à la manière du bétail ! Et comme la vengeance n'était pas assouvie, ces femmes au crâne rasé, étaient ensuite jetées malgré elles dans des maisons clauses pour encore mieux les humilier et les châtier. De nombreux documentaires filmés “agrémentent" encore aujourd'hui en France des émissions de télévision où sont montrées ces atrocités bien françaises. Marine Le Pen devrait plutôt s'intéresser à ces lamentables dépassements frappées du seau d'une barbarie moyenâgeuse et inégalée à moins que ces cas douloureux ne lui pèse trop lourd sur la mémoire et comme pour mieux les supporter elle cherche à se dérober en manipulant des événements qui la dépassent et qui lui échappent. De son tristement célèbre père, ce tortionnaire et criminel de guerre en Algérie, Marine n'a hérité que la haine. Mais le délire et la paranoïa sont la spécialité bien connue des lepénistes du Front national.
A. A.
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