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Illusion 44e partie
Publié dans Liberté le 09 - 01 - 2013

Résumé : Le récit de Kenza me laisse perplexe. Cette jeune femme dont le mari vivait à l'étranger était victime du mauvais comportement de son beau-père envers elle. Elle ne pouvait ni se plaindre à sa famille ni se révolter. La peur d'être répudiée et d'être séparée de ses enfants la rendait encore plus vulnérable.
Je garde le silence un moment. Je n'arrivais plus à me concentrer sur quoi que ce soit. Ce que je venais d'apprendre n'était pourtant pas un cas unique. Mais pour la première fois, je palpais la situation. Je ressentais même les coups que recevait cette pauvre femme. Comme pour me protéger, je mets mes mains devant mon visage :
-C'est affreux ! m'écriais-je. C'est affreux, intolérable, inconcevable !
Un silence de plomb planait sur l'assistance. On dirait que la terre avait cessé de tourner, et qu'on attendait l'apocalypse d'une seconde à l'autre.
Au bout d'une minute, une vieille femme s'approcha de moi. Elle me tendit une photo. J'y jette un coup d'œil : une belle femme, d'une trentaine d'années, souriante. Elle avait de beaux cheveux noirs qui ondulaient sur ses épaules, des yeux de biche, et un air qui ne trompait pas sur son instruction et son intelligence.
-Qui est-ce ?
-Ma fille.
-Elle est très belle. Que fait-elle dans la vie.
-Elle était médecin. Elle traitait le mal.
-Elle était ?
-Oui. Elle était jeune, belle et dévorait la vie à pleines dents...
Des larmes ruisselaient sur les joues de la vieille. Elle les essuie d'une main rageuse et continue :
-Elle était si brillante, si ambitieuse. C'était la fierté de notre famille. Elle exerçait comme médecin généraliste dans un hôpital et s'apprêtait à entamer une spécialité..
-Pourquoi parlez-vous donc au passé ?
-Parce que Houria, ma fille, fait partie du passé. Elle n'est plus de ce monde et il ne me reste d'elle que des souvenirs. Tout cela parce qu'elle était tombée amoureuse d'un homme qui s'est moqué d'elle. Il s'est payé sa tête, et par sa faute elle a payé un lourd tribut : elle s'est suicidée !
Les larmes s'étaient taries. Rien dans le visage de la vieille dame ne dénotait du chagrin qui couvait en elle. La première crise passée, elle s'en voulait de s'être montrée faible devant l'assistance. Mais son obstination avait eu le dessus :
-Je veux que toute la lumière soit faite sur son cas.
-Je comprends votre réaction, et j'admire votre courage vénérable dame. Seulement, je ne vous suis pas encore. Je ne sais pas ce qui a pu mener votre fille, une femme instruite et mûre, à commettre un tel acte.
-Je vous l'ai dit. Un imbécile s'est payé sa tête. Il lui avait promis monts et merveilles. Un homme sans foi ni loi. Nous étions contre son mariage avec cet énergumène, mais elle, elle n'y voyait que du feu. L'amour rend aveugle. Elle ne voyait que lui. Elle était allée jusqu'à lui faire une procuration sur son compte en banque, et à lui proposer son propre logement. Tous les papiers avaient changé de main en un laps de temps très court. Et puis le jour où elle lui avait appris qu'elle était enceinte, il a subitement changé de comportement. Il s'était mis à lui interdire toute sortie et à la tabasser. Elle mettra du temps pour en comprendre les raisons. Mais un jour la vérité jaillit telle une fontaine au milieu d'un désert : l'homme était marié et avait déjà trois enfants. Sa première femme était elle-même venue lui apprendre la réalité. Elle venait reprendre son mari, lui avait-elle dit, car ce dernier lui appartenait à elle seule.
Encore sous le choc de cette révélation inattendue, ma fille Houria ne passe pas par quatre chemins pour appeler cet homme qui prétendait l'aimer et la chérir.
Un déluge n'aurait pas suscité autant d'affliction chez ma fille. Elle pleurait comme une éponge alors qu'elle apprenait la réalité de la bouche de son propre homme. Un cauchemar !
Elle revint à la maison et tente de revoir un peu les choses. Etait-ce une plaisanterie ?
Hélas non ! Tous les papiers, tous ses biens portaient le nom de ce salaud. Et puis il y avait ce bébé qui allait naître. Rien à faire. Le soir même, elle est sommée de quitter les lieux. Elle recevra une notification de divorce deux jours plus tard. Tout avait été calculé à son insu.
Houria s'alita. Elle se sentit réduite dans son âme et dans son corps. La dépression n'en fera qu'une bouchée. Elle ne tiendra pas le coup. Un soir, alors que nous pensions qu'elle dormait dans sa chambre, elle avale un tube de barbituriques. Et hop ! La fin. Houria était partie. Elle avait quitté ce monde par la plus petite porte. Elle qui était l'espoir et la vie n'était plus là. Elle avait été réduite à néant par un homme sans foi ni loi...
(À suivre)
Y. H.


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