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UNION EUROPEENNE : LE NŒUD GORDIEN
Publié dans Liberté le 09 - 01 - 2013

L'Irlande vient de prendre pour six mois les rênes de l'Union européenne en succédant à Chypre à la présidence tournante des 27. En quarante ans de participation à la construction européenne, ce petit pays de 5 millions d'habitants assume cette fonction pour la septième fois et il vient de fixer ses priorités : la stabilité économique, la croissance et l'emploi de l'Union.
L'Irlande, qui a connu en 2008 une crise financière majeure responsable de la première récession dans ce pays depuis les années quatre-vingts , prend donc la tête d'une Union confrontée aux difficultés économiques.
Les axes essentiels de la nouvelle présidence sont en effet conditionnés à la gouvernance de la zone euro toujours sujette aux assauts des marchés financiers et soumise , comme en Grèce, aux rejets populaires résultant de l'austérité . Ainsi , l'Irlande préconise-t-elle d'arrêter diverses mesures prévues par le pacte pour la croissance et l'emploi sur l'assainissement budgétaire, l'emprunt, le chômage et le commerce international . La nouvelle présidence irlandaise compte également arrêter de nouvelles règles en matière de reconnaissance des qualifications professionnelles dans les différents Etats membres et celles relatives à la modernisation des marchés publics . L'Irlande table aussi sur de nouvelles mesures clarifiant les droits des travailleurs détachés dans un pays de l'Union. Et, afin de stimuler davantage l'innovation et la recherche, la nouvelle présidence va tenter de conclure les négociations relatives au programme de financement « Horizon 2020 » n privilégiant notamment les nanotechnologies, la photonique, la fabrication avancée, l'informatique en nuage (cloud computing) et les réseaux à très haut débit.
D'autre part, pour restaurer la confiance dans l'économie européenne, l'Irlande veillera à ce que le nouveau système de coordination économique et budgétaire mette l'accent sur des aspects fondamentaux tels que les salaires et leur indexation , les réformes relatives au marché du travail, les pensions, l'éducation et la pauvreté.
On se souviendra toutefois qu'au mois de novembre , les responsables politiques des 27 n'avaient pas réussi à trouver un accord sur le budget de l'Union pour la période 2014-2020 et il appartiendra donc à la présidence irlandaise de tenter de dénouer ce nœud gordien en organisant de nouvelles négociations pour dégager un consensus.
La bataille s'annonce néanmoins toujours aussi rude entre les responsables des différents Etats membres. Ainsi en est-il du Premier ministre britannique David Cameron qui campe toujours sur ses positions ; Ses propos rappellent du reste ceux de Margaret Thatcher dans les années 80. A l'époque, l'ancienne chef du gouvernement britannique voulait son argent en retour (I want my money back)
De quoi s'agissait-il ?
L'argent versé alors par les Etats membres servait essentiellement à la Politique agricole commune (PAC) mais, comme le secteur agricole demeurait moins développé au Royaume Uni que dans d'autres Etats membres comme la France, Margaret Thatcher trouvait injuste que son pays contribue de la même manière que les autres pays à son financement.
Le combat de Margaret Thatcher lui permettra d'obtenir, en 1984, ce “rabais britannique" qui se matérialise en un chèque fait à Londres tous les ans par ses autres partenaires, après le vote du budget .
À l'époque, cette ristourne au budget communautaire était donc justifiée, car le Royaume-Uni bénéficiait moins qu'aujourd'hui de la politique agricole commune. D'autres pays, dont l'Allemagne, ont cependant depuis lors négocié leur propre rabais. Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, voudrait, lui, que chaque pays, y compris la Grande-Bretagne, contribue de façon équitable à ce montant en réduisant le chèque de 3,6 milliards d'euros en 2011 à 2,6 milliards d'euros.
Mais David Cameron ,poussé par les eurosceptiques britanniques, a ajouté d'autres revendications aux précédentes : il s'élève contre tout nouvel impôt européen, notamment la taxe sur les transactions financières, dont il est déjà acquis qu'elle ne s'appliquera pas au Royaume-Uni. Et le parlement britannique va même au-delà de ces exigences en demandant une diminution des dépenses...
Le locataire du 10 Downing Street sait toutefois jusqu'où il peut aller car l'arme du veto qu'il ne cesse de brandir pourrait se retourner contre ses intérêts. En effet, s'il bloque le budget européen c'est le celui de 2012 qui sera automatiquement reconduit augmenté de l'inflation : un budget en hausse qui demeure imbuvable dans le clan des eurosceptiques.
L'autre éventualité pourrait être la tenue d'un referendum sur une sortie de l'Europe. Or, en ayant recours à une telle initiative Cameron risque de fournir de nouvelles armes aux eurosceptiques qui souhaitent mettre fin au processus de construction de l'Union.
Pour l'ancien Président de la Commission européenne Jacques Delors , l'Union européenne peut poursuivre son édification sans le Royaume Uni car "les Britanniques s'intéressent seulement à leurs intérêts économiques, à rien de plus. On pourrait leur proposer une autre forme de partenariat ».
Une idée qui vient de trouver un écho auprès de l'ancien ministre belge des Affaires étrangères Louis Michel qui « pense que Jacques Delors a raison quand il dit qu'il faut envisager la sortie de l'Europe de la Grande-Bretagne" car celle-ci "mène une politique mortifère pour l'UE". Selon l'ancien commissaire européen "il faut prévoir des mécanismes qui permettent à des Etats de sortir temporairement ou définitivement de l'Union", en allant bien au-delà du cas britannique.
D'après l'ancien commissaire européen, ce qui manque le plus à l'Europe, c'est un gouvernement économique totalement intégré au niveau de la zone euro. "On a une zone monétaire mais on n'a pas de gouvernement économique qui colle à cette zone", regrette l'actuel eurodéputé libéral.
La nouvelle présidence irlandaise s'apprête donc à jouer un rôle difficile dû notamment à la conjoncture . Et, en ayant défini des priorités déjà difficiles à atteindre, elle vu aussi jouer un rôle pendant ces six prochains mois sur l'environnement, les transports, l'élargissement, la justice et l'aide au développement alors que , sur le plan international, les dossiers cruciaux sont toujours au menu : Moyen-Orient, Syrie, Sahel, évolution de la situation au Mali et en Afrique centrale...
Bilan dans six mois car le 1‎er juillet, l'Irlande passera la main à la Lituanie, qui assurera la présidence jusqu'à la fin 2013. Ce sera alors un autre pays en crise, la Grèce, qui prendra la relève.
A.M


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